Le dernier voyage de Tryphon
Publié : lun. juil. 20, 2009 6:39 pm
Le cachalot Tryphon, qui fréquentait le Saint-Laurent depuis 18 ans, a été retrouvé mort près de Rimouski.
Tryphon n'aura pas survécu à sa mésaventure du 9 juin dernier dans la baie de Sept-Îles. Des spécialistes avaient alors dû intervenir pour dépêtrer la baleine prise dans des câbles de casiers de pêche au crabe. La bête était tout de même demeurée prise au piège pendant presque une journée avant d'être libérée.
Le cachalot avait été revu le 15 juin au large de Bergeronnes. Il s'est finalement échoué sur une plage à l'ouest de l'île Saint-Barnabé où il a été repéré par des touristes.
Des chercheurs sur les mammifères marins de la Haute-Côte-Nord et des bénévoles ont été immédiatement dépêchés sur les lieux.
C'est le cas de Robert Michaud qui croyait pourtant Tryphon hors de danger. Il admet son étonnement devant une mort si rapide: « Jamais on n'avait vu à quel point il était empêtré. Il y a environ une trentaine de tours de câbles. Sa mâchoire était littéralement paralysée. »
Le cachalot, âgé d'une quarantaine d'années, est mort au bout de ses blessures.
Une histoire à raconter
La carcasse, qui mesure près de 15 mètres de long et qui pèse entre 40 et 50 tonnes, a été retrouvée en état de décomposition avancée.
Des prélèvements seront effectués pour mieux comprendre son histoire. Sylvie Bernier, du Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins (GREMM), explique que les spécialistes veulent ainsi documenter l'empêtrement des baleines avec les engins de pêche: « On a fait des photos, on a vu comment les cordages étaient pris autour de l'animal. »
Les chercheurs souhaitent aussi récupérer les deux mâchoires, les deux mandibules inférieures qui portent les dents et tout le cordage pour ensuite s'en servir comme outils de sensibilisation à la conservation des baleines du Saint-Laurent. Le tout sera exposé à Tadoussac.
Pour sa part, le Centre Exploramer de Sainte-Anne-des-Monts évalue la possibilité de récupérer le reste du cadavre de la baleine. Le centre aimerait faire de l'histoire de Tryphon la pierre angulaire d'une exposition sur les dangers qui guettent les mammifères marins dans le fleuve.
La directrice d'Exploramer, Sandra Gauthier, souhaite exposer l'imposant squelette du cachalot à l'intérieur musée.
La tâche s'annonce toutefois ardue. Il demeure difficile de transporter les engins nécessaires sur la petite île et la décomposition avancée de la baleine laisse croire qu'elle ne pourrait plus flotter. La solution serait de dépecer la carcasse sur place ce qui pourrait coûter au moins 100 000 $.
Tryphon était un des plus fidèles cachalots à fréquenter le Saint-Laurent parmi la trentaine répertoriée par le Groupe de recherche sur les mammifères marins de Tadoussac.
Elle avait été baptisée Tryphon en l'honneur du fameux professeur Tournesol de la bande dessinée Tintin.
Tryphon n'aura pas survécu à sa mésaventure du 9 juin dernier dans la baie de Sept-Îles. Des spécialistes avaient alors dû intervenir pour dépêtrer la baleine prise dans des câbles de casiers de pêche au crabe. La bête était tout de même demeurée prise au piège pendant presque une journée avant d'être libérée.
Le cachalot avait été revu le 15 juin au large de Bergeronnes. Il s'est finalement échoué sur une plage à l'ouest de l'île Saint-Barnabé où il a été repéré par des touristes.
Des chercheurs sur les mammifères marins de la Haute-Côte-Nord et des bénévoles ont été immédiatement dépêchés sur les lieux.
C'est le cas de Robert Michaud qui croyait pourtant Tryphon hors de danger. Il admet son étonnement devant une mort si rapide: « Jamais on n'avait vu à quel point il était empêtré. Il y a environ une trentaine de tours de câbles. Sa mâchoire était littéralement paralysée. »
Le cachalot, âgé d'une quarantaine d'années, est mort au bout de ses blessures.
Une histoire à raconter
La carcasse, qui mesure près de 15 mètres de long et qui pèse entre 40 et 50 tonnes, a été retrouvée en état de décomposition avancée.
Des prélèvements seront effectués pour mieux comprendre son histoire. Sylvie Bernier, du Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins (GREMM), explique que les spécialistes veulent ainsi documenter l'empêtrement des baleines avec les engins de pêche: « On a fait des photos, on a vu comment les cordages étaient pris autour de l'animal. »
Les chercheurs souhaitent aussi récupérer les deux mâchoires, les deux mandibules inférieures qui portent les dents et tout le cordage pour ensuite s'en servir comme outils de sensibilisation à la conservation des baleines du Saint-Laurent. Le tout sera exposé à Tadoussac.
Pour sa part, le Centre Exploramer de Sainte-Anne-des-Monts évalue la possibilité de récupérer le reste du cadavre de la baleine. Le centre aimerait faire de l'histoire de Tryphon la pierre angulaire d'une exposition sur les dangers qui guettent les mammifères marins dans le fleuve.
La directrice d'Exploramer, Sandra Gauthier, souhaite exposer l'imposant squelette du cachalot à l'intérieur musée.
La tâche s'annonce toutefois ardue. Il demeure difficile de transporter les engins nécessaires sur la petite île et la décomposition avancée de la baleine laisse croire qu'elle ne pourrait plus flotter. La solution serait de dépecer la carcasse sur place ce qui pourrait coûter au moins 100 000 $.
Tryphon était un des plus fidèles cachalots à fréquenter le Saint-Laurent parmi la trentaine répertoriée par le Groupe de recherche sur les mammifères marins de Tadoussac.
Elle avait été baptisée Tryphon en l'honneur du fameux professeur Tournesol de la bande dessinée Tintin.