Publié : sam. mai 31, 2008 5:40 am
Citation :Le samedi 31 mai 2008
Marc Angers sous le profil de L’Enfant Roi
Marc Angers
Photo: Stéphane Lessard
Linda Corbo
Le Nouvelliste
Trois-Rivières
Outre le roux de ses cheveux, c’est à la musique traditionnelle que le public a rapidement associé Marc Angers, dans l’univers de Star Académie, résultat de ses talents remarqués au violon
«Ils avaient besoin de quelqu’un capable de soulever la foule, j’avais ce côté-là en moi et je pense que je le rends bien, mais mon bagage est tellement plus classique que traditionnel.»
L’image a été forte, assez pour qu’il ressente le besoin de s’en dégager de peur de rester emmuré dans ce genre musical.
Tellement qu’en sortant de Star Académie, il a même songé à délaisser son instrument, décision qui, avec le recul, lui aurait causé quelques regrets. «Ç’aurait été une grosse erreur. Mon violon, c’est vraiment une partie de moi.»
Loin de bouder son plaisir, Marc Angers a plutôt décidé d’assumer complètement ce côté violoniste, voire de l’exploiter au maximum en variant les sons qu’on peut lui associer.
Avec le violon classique, violon électrique et pédalier à effets sonores capable de multiplier les sonorités, il trafique les sons si bien qu’on peut aisément croire à un solo de guitare électrique, alors que c’est l’archet qui mène le bal.
«Il y a très peu de guitare électrique sur l’album. Ce n’est pratiquement que du violon. Quand on entend un son et qu’on ne sait pas trop c’est quoi, c’est du violon!»
Après Star Académie, Marc Angers a attendu deux ans avant de savoir exactement ce qu’il voulait, et encore, il s’est retrouvé à court de mots pour décrire ses souhaits musicaux.
«Nous, on dit que c’est du néo-pop-rock, c’est très large quand même... Disons que ce je que voulais, c’était de la musique qui faisait planer. Mes influences sont très françaises, et surtout très britanniques. J’aime les artistes qui réussissent à créer vraiment leur univers, comme Dumas, Ariane Moffatt ou Pierre Lapointe.»
En studio, le travail a été long, exigeant, mais fertile. «J’ai changé des petites affaires vraiment jusqu’à la veille de la date limite», sourit-il.
«Ce travail m’a inspiré tellement que la moitié des chansons de mon album, je les ai écrites pendant que j’étais en studio.»
Il a composé la musique de chaque titre, sauf pour une reprise, et il a écrit les trois quarts des paroles.
«Plus ça allait, plus je découvrais mon son, plus ça m’inspirait et plus j’avais le goût d’écrire.»
La pièce-titre L’Enfant-Roi est d’ailleurs l’une des dernières à avoir été ajoutée, pour cimenter l’album et représenter tout à fait le profil de l’artiste.
«C’est une pièce qui me représente tellement bien. Je suis de cette génération qui a toujours eu ce qu’elle voulait. J’ai eu une belle enfance, une belle jeunesse, j’ai travaillé, mais je l’ai eue facile», décrit-il.
«Tout cela fait qu’on se sent privilégié, mais qu’on se questionne aussi beaucoup. On dirait que tous les doutes refont surface à nos âges (28 ans). On n’en finit plus d’étudier, on a de la misère à se brancher, on colle plus longtemps chez nos parents et quand vient le temps d’entrer vraiment dans la société, on se sent un peu catapulté.»
Marc Angers a transmis le tout à la majorité de ses pièces. «Cet album, c’est une série de questionnements et de doutes.»
Et ses questions sont demeurées sans réponses. «Ça donnerait peut-être de moins belles chansons si j’avais toutes mes réponses...» sourit-il.
De son propre aveu, il a un profil très timide, qui s’est amenuisé au fil des dernières années, mais qui revient le hanter parfois.
«Juste là, de savoir que mon album est accessible à tout le monde au Québec, ça me fait un peu capoter. Tout le monde peut avoir accès à mes tounes et je trouve ça un peu angoissant. Ça me gêne, mais ça ne me fait pas peur.»
Il est heureux d’avoir su créer un premier opus qu’il n’aura pas à renier lorsque le deuxième se présentera.
«Le premier album est tellement le reflet de ce qui va arriver plus tard dans ta carrière que c’est important de ne pas se tromper. Aujourd’hui, en 2008, L’Enfant Roi, c’est moi.»•
source:
http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... OUVELLISTE
Marc Angers sous le profil de L’Enfant Roi
Marc Angers
Photo: Stéphane Lessard
Linda Corbo
Le Nouvelliste
Trois-Rivières
Outre le roux de ses cheveux, c’est à la musique traditionnelle que le public a rapidement associé Marc Angers, dans l’univers de Star Académie, résultat de ses talents remarqués au violon
«Ils avaient besoin de quelqu’un capable de soulever la foule, j’avais ce côté-là en moi et je pense que je le rends bien, mais mon bagage est tellement plus classique que traditionnel.»
L’image a été forte, assez pour qu’il ressente le besoin de s’en dégager de peur de rester emmuré dans ce genre musical.
Tellement qu’en sortant de Star Académie, il a même songé à délaisser son instrument, décision qui, avec le recul, lui aurait causé quelques regrets. «Ç’aurait été une grosse erreur. Mon violon, c’est vraiment une partie de moi.»
Loin de bouder son plaisir, Marc Angers a plutôt décidé d’assumer complètement ce côté violoniste, voire de l’exploiter au maximum en variant les sons qu’on peut lui associer.
Avec le violon classique, violon électrique et pédalier à effets sonores capable de multiplier les sonorités, il trafique les sons si bien qu’on peut aisément croire à un solo de guitare électrique, alors que c’est l’archet qui mène le bal.
«Il y a très peu de guitare électrique sur l’album. Ce n’est pratiquement que du violon. Quand on entend un son et qu’on ne sait pas trop c’est quoi, c’est du violon!»
Après Star Académie, Marc Angers a attendu deux ans avant de savoir exactement ce qu’il voulait, et encore, il s’est retrouvé à court de mots pour décrire ses souhaits musicaux.
«Nous, on dit que c’est du néo-pop-rock, c’est très large quand même... Disons que ce je que voulais, c’était de la musique qui faisait planer. Mes influences sont très françaises, et surtout très britanniques. J’aime les artistes qui réussissent à créer vraiment leur univers, comme Dumas, Ariane Moffatt ou Pierre Lapointe.»
En studio, le travail a été long, exigeant, mais fertile. «J’ai changé des petites affaires vraiment jusqu’à la veille de la date limite», sourit-il.
«Ce travail m’a inspiré tellement que la moitié des chansons de mon album, je les ai écrites pendant que j’étais en studio.»
Il a composé la musique de chaque titre, sauf pour une reprise, et il a écrit les trois quarts des paroles.
«Plus ça allait, plus je découvrais mon son, plus ça m’inspirait et plus j’avais le goût d’écrire.»
La pièce-titre L’Enfant-Roi est d’ailleurs l’une des dernières à avoir été ajoutée, pour cimenter l’album et représenter tout à fait le profil de l’artiste.
«C’est une pièce qui me représente tellement bien. Je suis de cette génération qui a toujours eu ce qu’elle voulait. J’ai eu une belle enfance, une belle jeunesse, j’ai travaillé, mais je l’ai eue facile», décrit-il.
«Tout cela fait qu’on se sent privilégié, mais qu’on se questionne aussi beaucoup. On dirait que tous les doutes refont surface à nos âges (28 ans). On n’en finit plus d’étudier, on a de la misère à se brancher, on colle plus longtemps chez nos parents et quand vient le temps d’entrer vraiment dans la société, on se sent un peu catapulté.»
Marc Angers a transmis le tout à la majorité de ses pièces. «Cet album, c’est une série de questionnements et de doutes.»
Et ses questions sont demeurées sans réponses. «Ça donnerait peut-être de moins belles chansons si j’avais toutes mes réponses...» sourit-il.
De son propre aveu, il a un profil très timide, qui s’est amenuisé au fil des dernières années, mais qui revient le hanter parfois.
«Juste là, de savoir que mon album est accessible à tout le monde au Québec, ça me fait un peu capoter. Tout le monde peut avoir accès à mes tounes et je trouve ça un peu angoissant. Ça me gêne, mais ça ne me fait pas peur.»
Il est heureux d’avoir su créer un premier opus qu’il n’aura pas à renier lorsque le deuxième se présentera.
«Le premier album est tellement le reflet de ce qui va arriver plus tard dans ta carrière que c’est important de ne pas se tromper. Aujourd’hui, en 2008, L’Enfant Roi, c’est moi.»•
source:
http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... OUVELLISTE