Marie-Mai a de nouveau collaboré avec David Usher sur le premier extrait de son prochain album en français.
L’ancien chanteur de Moist proposera un premier album en français cet automne. Le premier extrait, intitulé Je repars, tournera à la radio à compter du mois d’août.
«Il a commencé à suivre des cours de français, je l’ai coaché un peu aussi, et on a écrit ensemble cette chanson-là, explique Marie-Mai. En fait, il avait écrit la chanson en anglais, et j’ai fait la traduction. C’est un duo, (...) c’est une magnifique ballade.»
Marie-Mai et David Usher viennent tout juste de tourner le vidéoclip, à Montréal, réalisé par le jeune Jonathan Desbiens.
«Le vidéoclip va être extraordinaire. C’est une chanson d’amour, mais on ne voulait pas faire un duo à la "Je t’aime", dit-elle en prenant le ton d’une ballade romantique classique. On n’est pas une fois ensemble dans le vidéoclip. C’est comme si on n’était jamais capables de se rattraper, comme si on se cherchait, et que chaque fois où on pense arriver à se rencontrer pour la première fois, il y a quelque chose qui arrive. Il y a un beau punch à la fin. C’est un amour impossible, un Roméo et Juliette dramatique, artistique.»
Marie-Mai a déjà collaboré avec David Usher pour la chanson Kill The Lights, couchée sur le précédent album du chanteur.
«J’avais chanté un petit bridge, et on avait vraiment aimé travailler ensemble. Je trouve qu’on a des univers totalement différents, mais à quelque part, on se ressemble. Il y a un côté de lui qui est rock, qui est mystérieux. Quand on mélange nos deux énergies ensemble, ça donne quelque chose de vraiment spécial. Fred (St-Gelais, le conjoint de Marie-Mai) connaissait bien David et c’est Fred qui a réalisé cet album-là (qui sortira en automne), ainsi que le dernier.»
Tous les rêves sont permis
Marie-Mai rentre tout juste de Toronto, où elle est allée «tâter le terrain» et rencontrer de futurs partenaires. La jeune femme voit grand et le travail ne lui fait pas peur.
«On est allé rencontrer des gens pour tâter le terrain, voir leur intérêt. Ce sont eux qui nous ont approchés. Ça a super bien été. Les gens avaient l’air motivés. C’était bien de voir leur vision», dit-elle, à peine débarquée de l’avion.
«On flirte avec le Canada anglais, les États-Unis et l’Europe, admet Marianik Giffard, la vice-présidente aux opérations et au développement de Productions J. On est en train de s’entourer de bonnes personnes, qui ont du métier. On veut garder son intégrité artistique », dit-elle.
Sur son album
Version 3.0, sorti l’automne dernier, Marie-Mai a proposé un premier titre en anglais, Do You, qui a rapidement conquis le coeur de ses fans.
«Ça me tente, dit-elle au sujet d’un premier album en anglais, mais en même temps, je sais que je suis extrêmement chanceuse de vivre de ma musique au Québec, de faire des tournées, et je ne cracherai jamais là-dessus. Si on me dit: "Est-ce que tu serais prête à partir demain, un an, aux États-Unis, puis laisser sur la glace ta carrière au Québec pour développer quelque chose ailleurs?", je ne sais pas ce que je dirais. On dirait que je l’apprécie, maintenant, de pouvoir rentrer chez nous le soir et d’avoir ma petite vie tranquille. Le meilleur des deux mondes, ce serait de travailler quelque chose en parallèle.»
«On rencontre des gens pour voir s’ils sont intéressés, voir si ça vaut la peine de sortir un mini-album. J’aimerais sortir quatre ou cinq chansons, pour tâter le terrain, voir si ça peut marcher.»
En Europe, ses projets avancent plus lentement. «Ma compagnie de disque (Exclaim, une compagnie de Musicor et Warner) a fermé. Ça a vraiment mis (le projet) sur la glace. C’est la réalité des compagnies de disque aujourd’hui. (...) S’il y a des offres, on verra en temps et lieu», dit-elle sagement.
ÉCRIRE POUR D’AUTRES
Entre-temps, la chanteuse a un autre projet qui lui tient particulièrement à coeur: celui d’écrire pour d’autres artistes.
«De plus en plus, ça prend de la place dans mon coeur, dit-elle à travers un large sourire. Je trouverais ça tout aussi gratifiant de pouvoir écrire une chanson pour un autre artiste que, moi, percer là-bas. Si Madonna pouvait chanter une de mes chansons un jour, ce serait formidable. C’est réaliste pour moi d’aller là, d’aller écrire avec d’autres auteurs-compositeurs. Mon chum (le musicien Fred St-Gelais) connaît des auteurscompositeurs en Californie, à New York», dit-elle.
Marie-Mai a déjà écrit un texte pour Marc Dupré, et il y a un artiste français, dont elle veut taire le nom, qui a particulièrement aimé une de ses compositions.
«C’est l’fun à faire, c’est l’fun d’embarquer dans la bulle d’un autre artiste. On ne parle pas d’amour de la même façon quand on écrit une chanson pour un gars, ou pour une fille plus jeune, ou plus âgée.
«Je ne pourrais pas écrire de chansons rock, explique-t-elle. Les trois quarts des chanteurs rock aux États-Unis sont dans des groupes, et ils écrivent leurs chansons eux-mêmes. D’écrire pour un artiste aux États-Unis ou en France, ça me demande de sortir un peu de ma zone de confort.»
Marie-Mai aimerait, par exemple, écrire avec Taylor Swift, ou pour Miley Cyrus, la vedette de Hannah Montana.
«Des pop stars qui commencent ou qui ont besoin de définir leur son», dit-elle.
PRÈS DE SES FANS
«C’est important de voir grand, de rêver grand, et de se faire des buts, des objectifs», répète la chanteuse, qui n’oubliera jamais d’où elle vient.
«Après chaque show, je signe des autographes pour tout le monde. Des fois, je fais un spectacle d’une heure et demie, et j’en signe pendant trois heures, jusqu’au dernier. (...) À quelque part, c’est de la réflexion. J’aurais aimé ça le vivre, j’aurais aimé ça rencontrer mes chanteurs préférés et j’aurais aimé ça avoir un petit deux minutes avec eux. Ça prend tellement pas de temps, c’est tellement simple, et ça les rend tellement heureux.»
Marie-Mai se sert d’ailleurs de Facebook pour se rapprocher encore un peu plus de ses fans.
«Je trouve ça formidable d’avoir ce contact-là avec mes fans. Mon Facebook, c’est vraiment pour ça que je l’ai. J’ai quelques-uns de mes amis personnels, mais c’est vraiment pour les fans. C’est quelque chose qu’on ne pouvait pas faire il y a quelques années. Pour rejoindre les artistes, avant, il fallait passer par un fan-club et c’était compliqué. Là, je trouve ça tellement cool, tellement simple. Je me lève le matin et je peux leur écrire un message. (...) C’est un contact direct.»