LA SÉRIE MONTRÉAL-QUÉBEC
Le maire Labeaume veut une autre victoire
Stéphane Laporte, le concepteur de La Série Montréal-Québec — une première téléréalité sportive — a fait ses devoirs et promet une deuxième saison «plus émotive, plus dramatique et qui nous présente avec audace l’envers du décor d’une compétition sportive».
N’allez surtout pas lui dire que cette série n’était pas une bonne idée.
Il vous répondra que lorsqu’on remplit un Colisée avec 15000 personnes, qu’on a 1,2 M de téléspectateurs et que notre projet rassemble les familles, on a un projet gagnant.
«Nous avons apporté des améliorations. Il y a très peu de nouveaux concepts qui sont mis en ondes chez nous.
«La coupe restera dans le village»
Star Académie et Le Banquier sont deux adaptations. Habituellement, lorsque ces émissions arrivent chez nous, elles ont eu le temps de faire leurs erreurs. C’est pourquoi je dis que pour La Série Montréal-Québec, il fallait nous donner un peu de temps.»
Comme premier grand changement, Stéphane Laporte a réduit les parties. Les téléspectateurs verront quatre matchs au lieu des huit de l’an dernier.
Et les six premières émissions raconteront les coulisses d’une équipe de hockey avec un camp des recrues, des joueurs qui se battent pour leurs postes, la formation des équipes, les décisions des entraîneurs Bob Hartley et Patrice Brisebois, deux hommes au caractère bouillant.
«Ça va donner de la bonne télé, je crois, et les gens connaîtront bien les joueurs avant que le tournoi de quatre parties débute», mentionne Stéphane Laporte, en entrevue au Journal.
Mais avant que ne commence la prise 2 de La Série Montréal-Québec, les téléspectateurs pourront revivre les grands moments de la première saison.
Le film souvenir est dynamique, touchant et nous montre les entraîneurs à fleur de peau en coulisse. C’est comme regarder un Lance et compte en vrai.
«On a tellement vécu de beaux moments. Les Michel Bergeron et Guy Carbonneau nous en ont donné beaucoup. Et que dire des deux maires qui ont embarqué dans cette rivalité », précise-t-il.
Le maire Labeaume savoure fort bien sa victoire de l’an dernier et est prêt à en vivre une autre. Gérald Tremblay devra être combatif devant son adversaire coriace et un brin baveux.
Lorsqu’on dit à Stéphane que des sceptiques suggèrent que cette série veut mousser le projet d’un nouveau Colisée à Québec et le retour des Nordiques, un projet de Quebecor et de Pierre Karl Péladeau, la rétorque est immédiate.
«D’abord, nous n’avons pas à faire une téléréalité pour prouver à des décideurs qu’il y a de vrais partisans à Québec, tout le monde le sait déjà. Et j’avais eu l’idée de cette première téléréalité impliquant deux équipes de hockey en 2003, bien avant que je connaisse l’intérêt de Quebecor à acheter une équipe de hockey. Nous avons même rencontré Michel Bergeron, Julie Snyder et moi, il y a plusieurs années. Le projet devait se faire plus rapidement, mais Julie est devenue enceinte de Romy. Québec est une ville de hockey et on n’a pas besoin d’une émission de télé pour en faire la démonstration.»
SOIF DE VICTOIRE
Stéphane Laporte aime le sport depuis son jeune âge et il carbure comme les vrais aux victoires.
«Cette série nous permet de suivre le destin de certains hommes qui, grâce à cette série, réalisent leur rêve de jouer au hockey devant de grosses foules et d’être «coachés» par les plus grands, leurs héros. Et j’aime l’idée qu’une téléréalité exige des concurrents de gagner en équipe.
Habituellement, c’est l’histoire d’un individu. Les coulisses du sport permettent cela. C’est pourquoi cette année, nous allons encore plus visiter les coulisses. C’était l’un des grands objectifs de cette série que de montrer l’envers du décor.
Chez les Canadiens, on aimerait entendre et voir le travail de Jacques Martin avec encore plus de détails, car, disons qu’en conférence de presse, après deux minutes, il préfère s’éclipser que de continuer à nous expliquer les choses. Or, La Série Montréal-Québec nous permet de voir comment des entraîneurs d’expérience pensent et travaillent. Et on découvre vite avec eux que le talent ne suffit pas. Il faut le travail et encore le travail», explique Stéphane Laporte.
Il raconte alors qu’un jour, lors d’une réunion au cours de laquelle on expliquait le concept de l’émission et on parlait de la vie dans un vestiaire et de la joie de jouer au hockey, Patrice Brisebois, le coach de Montréal, s’était mis à pleurer à chaudes larmes parce qu’il venait tout juste d’annoncer sa retraite.
«J’aime ces gars-là du monde du sport. Ils sont vrais, sensibles et sont des combattants. Au fond, on explore l’ascension vers la victoire, ce qu’elle coûte en efforts: on touche au dépassement. Il y a de bien beaux messages dans La Série Montréal-Québec et c’est pourquoi j’en suis fier» conclut Stéphane Laporte, avec un sourire de petit gars qui s’apprête à jouer avec les plus grands.
Demain soir, à 20 h 30, à TVA, retour sur La Série Montréal-Québec dans un film souvenir touchant et présenté d’une manière fort dynamique.
Un incontournable pour les fans et les familles qui ont apprécié cette série l’année dernière. Cette série est une création des Productions J.
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