Tout lire >>Dérapages sur le web: «Elle a eu ce qu'elle méritait, la...»
Chaque fois que j'ai lu cette déclaration sur Facebook et sur Twitter, j'ai eu mal au cœur. J'ai été profondément blessée. On peut me traiter d'idiote sur Internet, je m'en fous. Mais cette déclaration, et ses quelques variantes où on ajoute une insulte du genre la pute ou la bitch, m'ont empêché de dormir. Je n'étais pas la destinataire de ce message. Il s'agissait d'autres femmes, mais ça m'a blessée comme si c'était de moi ou de ma fille dont il était question.
Par exemple, il y a une semaine, un inconnu me fait une demande d'amitié et comme à l'habitude, je vérifie un peu son profil, question de savoir s'il s'agit d'un faux profil. Il était étranger et sur son mur, il réagissait à un article qui racontait qu'une femme avait été battue et humiliée devant tout le village par son mari parce qu'elle refusait que leur fils porte le nom de l'ancien dictateur. Mon aspirant ami avait écrit: «Elle eu ce qu'elle méritait. Bien fait pour elle!». Vous comprendrez que nous ne sommes pas devenus des meilleurs amis virtuels. Même s'il était à des milliers de kilomètres, son mépris des femmes, son incompréhension de l'humanité m'a heurtée et a réveillé en moi une haine et une violence que je ne me connaissais pas. Si j'avais eu cet homme en face de moi, je l'aurais secoué jusqu'à ce qu'il me supplie de le lâcher en promettant de ne plus s'attaquer gratuitement aux autres.
Il y a deux semaines, c'était pendant l'entrevue d'Isabelle Gaston à Tout le monde en parle. Un tata sur Twitter avec une face de smiley comme photo d'utilisateur a écrit que
Chaque fois que j'ai lu cette déclaration sur Facebook et sur Twitter, j'ai eu mal au cœur. J'ai été profondément blessée. On peut me traiter d'idiote sur Internet, je m'en fous. Mais cette déclaration, et ses quelques variantes où on ajoute une insulte du genre la pute ou la bitch, m'ont empêché de dormir. Je n'étais pas la destinataire de ce message. Il s'agissait d'autres femmes, mais ça m'a blessée comme si c'était de moi ou de ma fille dont il était question.
Par exemple, il y a une semaine, un inconnu me fait une demande d'amitié et comme à l'habitude, je vérifie un peu son profil, question de savoir s'il s'agit d'un faux profil. Il était étranger et sur son mur, il réagissait à un article qui racontait qu'une femme avait été battue et humiliée devant tout le village par son mari parce qu'elle refusait que leur fils porte le nom de l'ancien dictateur. Mon aspirant ami avait écrit: «Elle eu ce qu'elle méritait. Bien fait pour elle!». Vous comprendrez que nous ne sommes pas devenus des meilleurs amis virtuels. Même s'il était à des milliers de kilomètres, son mépris des femmes, son incompréhension de l'humanité m'a heurtée et a réveillé en moi une haine et une violence que je ne me connaissais pas. Si j'avais eu cet homme en face de moi, je l'aurais secoué jusqu'à ce qu'il me supplie de le lâcher en promettant de ne plus s'attaquer gratuitement aux autres.
Il y a deux semaines, c'était pendant l'entrevue d'Isabelle Gaston à Tout le monde en parle. Un tata sur Twitter avec une face de smiley comme photo d'utilisateur a écrit que