Placeress a écrit : [...]
Personnellement j'ai été PQ jusqu'à cette élection... je considère avoir des valeurs québécoises profondes, dans ma famille, plusieurs ont participé à la conception même du PQ... bref.. je ne me vois pas dans ce que tu décris comme étant des "non fière de leur valeur etc.. "
Je trouve ça difficile de te lire... et je trouve que ça illustre bien la distance qui a été prise entre le "québécois moyen" et "l'autre" .. qui est qui et qui vaut mieux que qui... bref.. ça ne peut pas se couper au couteau.... la vague rouge pour ma part.. je l'attribue à ce véhicule que t décris quand je te lis.. sans vouloir te blaster.
Je l'avais mis ailleurs je le recite ici ... Une analyse de J-Francois Lisée qui me semble tres réaliste...
nterrogé hier matin par Marie-France Bazzo, à la radio de Radio-Canada, Jean-François Lisée n'a pas cherché à minimiser le problème. Il a souligné que le gouvernement Marois a multiplié les mesures destinées à séduire les jeunes (abolition de la hausse des droits de scolarité, présence de jeunes candidats, politiques favorables aux jeunes parents...). «Au-delà des mesures ou des actions, il y a comme une attitude du Parti québécois qui ne colle pas avec les valeurs de la jeunesse de 2014», constate M. Lisée.
Comment ce fossé s'est-il creusé? Le député de Rosemont admet qu'il n'a pour l'instant que «des questions». Comme M. Lisée, nous en sommes aux hypothèses.
Le projet d'indépendance est né du désir des Québécois francophones de mettre un terme à la discrimination dont ils étaient victimes, dans leur propre province et ailleurs au pays. Les jeunes Québécois d'aujourd'hui ne se sentent pas opprimés. Ils ne voient pas de porte qui leur soit fermée en raison de leur langue maternelle.
Dans les années 60 et 70, l'indépendance était vue comme le seul moyen d'assurer la survie du français. L'anglais était la langue de la classe dominante, une menace. Les jeunes Québécois francophones voient plutôt l'anglais comme l'outil leur permettant d'être en contact avec la planète et de satisfaire leurs ambitions.
Enfin, le projet de «charte des valeurs», au coeur de la stratégie péquiste, a agacé beaucoup de jeunes Montréalais, qui côtoient la diversité depuis la garderie.
Le mouvement indépendantiste parviendra-t-il à combler ce fossé? Nul ne le sait. Cependant, si les jeunes Québécois ne sont plus majoritairement souverainistes, ils ne se sentent pas fédéralistes ou Canadiens pour autant. Au sujet de l'avenir politique de la province, les jeunes semblent s'être réfugiés dans un no man's land. Il serait étonnant qu'ils y restent pour toujours.