Fusillade dans une mosquée de Québec
Fusillade dans une mosquée de Québec
Pensées de soutien aux victimes et à leurs proches.
J'ai des collègues de travail qui n'entreront pas au boulot demain...
J'ai des collègues de travail qui n'entreront pas au boulot demain...
DePassage a écrit : Pensées de soutien aux victimes et à leurs proches.
J'ai des collègues de travail qui n'entreront pas au boulot demain...
C'est une fin de semaine bien triste. J'ai hâte d'avoir plus de détails sur les auteurs de ce crime monstrueux. J'ai des suppositions évidemment mais je vais m'abstenir jusqu'à ce qu'on en sache plus.
Re: Fusillade dans une mosquée de Québec
Je suis très choquée et attristée par cette horrible affaire. Toi et tes camarades de travail êtes-vous de Québec DePassage? Mes pensées aux proches des victimes et à toute la ville de Québec. Et j'ai la même réaction que toi Pantera.
Attentat à Québec: Alexandre Bissonnette est le seul suspect
QUÉBEC - Alexandre Bissonnette serait le seul présumé responsable de l'attaque contre une mosquée de Québec, qui a coûté la vie de six personnes, a rapporté TVA Nouvelles, tandis que l'autre homme arrêté est dorénavant considéré comme témoin.
La Sûreté du Québec, qui n'a jamais voulu confirmer l'identité des deux hommes arrêtés, a mentionné sur Twitter qu'un seul homme «est considéré comme suspect» et que l'autre a été relâché puisqu'il n'aurait rien à voir avec l'attentat.
Les deux hommes avaient été arrêtés à la suite de la fusillade au Centre culturel islamique de Québec, dans le secteur de Sainte-Foy, dimanche soir, peu avant 20h.
La suite...
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 508.html#2
Edit: Correction
QUÉBEC - Alexandre Bissonnette serait le seul présumé responsable de l'attaque contre une mosquée de Québec, qui a coûté la vie de six personnes, a rapporté TVA Nouvelles, tandis que l'autre homme arrêté est dorénavant considéré comme témoin.
La Sûreté du Québec, qui n'a jamais voulu confirmer l'identité des deux hommes arrêtés, a mentionné sur Twitter qu'un seul homme «est considéré comme suspect» et que l'autre a été relâché puisqu'il n'aurait rien à voir avec l'attentat.
Les deux hommes avaient été arrêtés à la suite de la fusillade au Centre culturel islamique de Québec, dans le secteur de Sainte-Foy, dimanche soir, peu avant 20h.
La suite...
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 508.html#2
Edit: Correction
Dernière modification par Anya le mer. févr. 01, 2017 10:43 am, modifié 2 fois.
Re: Fusillade dans une mosquée de Québec
C'est à deux minutes de chez moi...
Mise à jour de la SQ... un seul est maintenant retenu comme suspect - Alexandre Bissonnette.Anya a écrit : Attentat à Québec: les deux suspects identifiés
QUÉBEC - Les deux auteurs présumés de l'attentat terroriste à la mosquée de Sainte-Foy sont Alexandre Bissonnette et Mohamed Khadir, a rapporté TVA Nouvelles, lundi matin.
En matinée, les policiers ont mené une perquisition dans un édifice à logements du chemin des Quatre Bourgeois, a priori dans l'appartement occupé par l'un des deux suspects. Cet appartement est situé à moins d'un kilomètre de la mosquée.
La porte-parole de la SQ, Christine Coulombe, a indiqué que le corps policier traite l'événement comme un attentat terroriste en raison «d'éléments d'enquête» qui n'ont pas été divulgués. Cette tragédie avait déjà été qualifiée «d'acte terroriste» par le premier ministre Philippe Couillard, plus tôt en soirée.
Mme Coulombe a aussi confirmé que deux suspects ont été arrêtés par les policiers, l'un à proximité de la mosquée et de second près du pont de l'île d'Orléans, située à une vingtaine de kilomètres. Ceux-ci étaient interrogés par les policiers et demeuraient sous les verrous.
«Rien ne laisse croire qu'il y aurait d'autres suspects», a précisé la porte-parole de la SQ.
Une structure policière antiterroriste a été déployée pour permettre aux différents corps policiers - SQ, Gendarmerie royale du Canada, police de la Ville de Québec - de coordonner leurs efforts et leurs ressources.
La suite...
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 508.html#2
L'autre est considéré comme un témoin.
http://www.lapresse.ca/le-soleil/justic ... uspect.php" onclick="window.open(this.href);return false;
Je suis contente de la manière dont la solidarité s'est exprimée envers les victimes et leurs proches. Contente aussi de la gestion politique de la situation. Un peu de spectacle médiatique, mais bon... les nouvelles en continu, c'est ce que ça donne.
Réflexion philosophique du jour : cet élan de solidarité humaine qui s'éveille devant l'épreuve ne pourrait-elle pas perdurer? L'humanité qui nous unis tous, au-delà de nos croyances, de nos pays d'origine, etc. reculera-t-elle encore devant les constats de ce qui nous différencie les uns les autres? Nous sommes tous bien plus semblables que ce qu'il nous semble lorsque nous regardons les autres à travers la lorgnette de nos peurs et de nos ignorances.
Voili voilou.
Réflexion philosophique du jour : cet élan de solidarité humaine qui s'éveille devant l'épreuve ne pourrait-elle pas perdurer? L'humanité qui nous unis tous, au-delà de nos croyances, de nos pays d'origine, etc. reculera-t-elle encore devant les constats de ce qui nous différencie les uns les autres? Nous sommes tous bien plus semblables que ce qu'il nous semble lorsque nous regardons les autres à travers la lorgnette de nos peurs et de nos ignorances.
Voili voilou.
L'analyse-poubelle
Nicolas Lacroix
Un animal qui souffre peut devenir violent. Il se tourne alors vers la première chose à sa portée et mord.
C’est exactement ce qui s’est passé dimanche, alors que se déroulait l’horreur à Québec.
Un peu partout, des gens qui souffraient ont mordu la première chose disponible dans leur esprit : Trump pour certains, la radio de Québec pour d’autres, le multiculturalisme de Trudeau ou la Charte pour encore d’autres.
On ne savait pas encore le nombre exact de morts, ni l’identité du coupable ou son origine, mais eux savaient exactement ce qui avait causé ça. Les bandages se chargeaient encore de sang musulman dans les hôpitaux de la capitale, déjà eux savaient pourquoi cette tuerie avait eu lieu. Ils avaient tout analysé avec le zéro information disponible. C’était classé. Réglé. Ne restait plus qu’à blâmer, ce qui a commencé dans l’heure suivant les coups de feu.
Devant un geste meurtrier de haine et de préjugés, ces gens ont répondu en vomissant leur propre haine et leurs propres préjugés. Des gens connus, des moins connus. Pendant ce temps-là, les médias de Québec faisaient (majoritairement) leur boulot : couvrir le drame, alors qu’à Radio-Canada, la messe dominicale de Monsieur Lepage se poursuivait comme si de rien n’était.
Cette fâcheuse manie d’analyser à partir de rien s’est transposée dans les médias grand public, malheureusement. Lundi, plusieurs se sont fait une joie de dire que le suspect était fan de Trump, de Marine Le Pen et du Front National. Ils ont tiré cela de la page Facebook du suspect. Sans mentionner évidemment que sur la même page Facebook il « aimait » Agnès Maltais, Mathieu Bock-Côté, le PQ, le NDP et George Bush. Ces bouts-là ne concordaient pas avec l’ordre intellectuel établi. En passant, zéro station de radio sur son Facebook. Désolé.
Je ne ferai aucun lien entre le geste du suspect (je refuse de le nommer) et ce qu’il « aimait » sur Facebook. Ce genre d’analyse-poubelle remplie de raccourcis intellectuels, de clichés et de suppositions, je croyais que c’est ce dont on affublait justement la soi-disant radio parlée. Pourtant des centaines de personnes l’ont fait sur Facebook, sur Twitter, à la télé, dans les journaux et j’en passe. Ça continue encore d’ailleurs.
Ne vous méprenez pas : les radios ne sont pas les victimes ici, même pas proche. Il y a cependant des questions à se poser sur nos réactions lorsque surviennent de telles tragédies. Tous autant que nous sommes : radio, télé, chroniqueurs, public, utilisateurs de médias sociaux. Quelle est notre part dans la propagation de la haine, de la colère? Et pourquoi toujours ce réflexe de chercher un coupable au lieu de la véritable cause?
Québec, ce n’est pas un geste isolé, comme Montréal n’est pas Dawson ou la Polytechnique ou Richard Bain. Pourtant depuis dimanche on tente de résumer Québec à sa supposée haine, sa supposée violence. Vous pouvez garder pour vous vos liens boiteux, voire indécents et vos conclusions nées de votre propre haine. Ce n’est pas comme ça qu’on va prévenir le prochain drame. Ce n’est pas comme ça qu’on va identifier le prochain désespéré. Parce que la radio de Québec, ça n'explique pas la hausse des crimes haineux à Montréal. Parce que Trump ça n'explique pas le Brexit. Parce que le multiculturalisme de Trudeau n'explique pas la montée de la droite en France.
Tous ceux à qui nous avons parlé qui ont côtoyé le suspect le décrivent comme un jeune fortement préoccupé par l’identitaire, anti-féministe et de tendance d’extrême droite. Par-dessus tout et bien plus pertinent que le reste, ils en parlent comme un jeune qui a été sévèrement intimidé tout au long de sa jeunesse.
Voilà déjà un début de piste de compréhension possible, qui ne s’appuie pas sur des foutaises et des sophismes mais sur des faits. Parce qu’un animal qui souffre peut devenir violent.
http://www.journaldemontreal.com/2017/0 ... e-poubelle
Nicolas Lacroix
Un animal qui souffre peut devenir violent. Il se tourne alors vers la première chose à sa portée et mord.
C’est exactement ce qui s’est passé dimanche, alors que se déroulait l’horreur à Québec.
Un peu partout, des gens qui souffraient ont mordu la première chose disponible dans leur esprit : Trump pour certains, la radio de Québec pour d’autres, le multiculturalisme de Trudeau ou la Charte pour encore d’autres.
On ne savait pas encore le nombre exact de morts, ni l’identité du coupable ou son origine, mais eux savaient exactement ce qui avait causé ça. Les bandages se chargeaient encore de sang musulman dans les hôpitaux de la capitale, déjà eux savaient pourquoi cette tuerie avait eu lieu. Ils avaient tout analysé avec le zéro information disponible. C’était classé. Réglé. Ne restait plus qu’à blâmer, ce qui a commencé dans l’heure suivant les coups de feu.
Devant un geste meurtrier de haine et de préjugés, ces gens ont répondu en vomissant leur propre haine et leurs propres préjugés. Des gens connus, des moins connus. Pendant ce temps-là, les médias de Québec faisaient (majoritairement) leur boulot : couvrir le drame, alors qu’à Radio-Canada, la messe dominicale de Monsieur Lepage se poursuivait comme si de rien n’était.
Cette fâcheuse manie d’analyser à partir de rien s’est transposée dans les médias grand public, malheureusement. Lundi, plusieurs se sont fait une joie de dire que le suspect était fan de Trump, de Marine Le Pen et du Front National. Ils ont tiré cela de la page Facebook du suspect. Sans mentionner évidemment que sur la même page Facebook il « aimait » Agnès Maltais, Mathieu Bock-Côté, le PQ, le NDP et George Bush. Ces bouts-là ne concordaient pas avec l’ordre intellectuel établi. En passant, zéro station de radio sur son Facebook. Désolé.
Je ne ferai aucun lien entre le geste du suspect (je refuse de le nommer) et ce qu’il « aimait » sur Facebook. Ce genre d’analyse-poubelle remplie de raccourcis intellectuels, de clichés et de suppositions, je croyais que c’est ce dont on affublait justement la soi-disant radio parlée. Pourtant des centaines de personnes l’ont fait sur Facebook, sur Twitter, à la télé, dans les journaux et j’en passe. Ça continue encore d’ailleurs.
Ne vous méprenez pas : les radios ne sont pas les victimes ici, même pas proche. Il y a cependant des questions à se poser sur nos réactions lorsque surviennent de telles tragédies. Tous autant que nous sommes : radio, télé, chroniqueurs, public, utilisateurs de médias sociaux. Quelle est notre part dans la propagation de la haine, de la colère? Et pourquoi toujours ce réflexe de chercher un coupable au lieu de la véritable cause?
Québec, ce n’est pas un geste isolé, comme Montréal n’est pas Dawson ou la Polytechnique ou Richard Bain. Pourtant depuis dimanche on tente de résumer Québec à sa supposée haine, sa supposée violence. Vous pouvez garder pour vous vos liens boiteux, voire indécents et vos conclusions nées de votre propre haine. Ce n’est pas comme ça qu’on va prévenir le prochain drame. Ce n’est pas comme ça qu’on va identifier le prochain désespéré. Parce que la radio de Québec, ça n'explique pas la hausse des crimes haineux à Montréal. Parce que Trump ça n'explique pas le Brexit. Parce que le multiculturalisme de Trudeau n'explique pas la montée de la droite en France.
Tous ceux à qui nous avons parlé qui ont côtoyé le suspect le décrivent comme un jeune fortement préoccupé par l’identitaire, anti-féministe et de tendance d’extrême droite. Par-dessus tout et bien plus pertinent que le reste, ils en parlent comme un jeune qui a été sévèrement intimidé tout au long de sa jeunesse.
Voilà déjà un début de piste de compréhension possible, qui ne s’appuie pas sur des foutaises et des sophismes mais sur des faits. Parce qu’un animal qui souffre peut devenir violent.
http://www.journaldemontreal.com/2017/0 ... e-poubelle
Un généreux donateur paiera pour les funérailles des victimes
Il y a tout un mouvement de solidarité qui s'organise à Québec pour aider la communauté musulmane. On s'affaire notamment à recueillir de l'argent pour soutenir financièrement les familles éprouvées.
Abdelbasset Benaissa était l'imam du Centre culturel islamique de Québec de 2011 à 2014. Aujourd'hui, au sein de la Islamic Relief Canada, une campagne de financement est en branle pour aider les familles des victimes.
http://www.tvanouvelles.ca/2017/01/31/u ... o#cxrecs_s" onclick="window.open(this.href);return false;
Alexandre Champagne lance la campagne GoFundMe «Pour nos amis musulmans»
Alexandre Champagne a aussi lancé une campagne GoFundMe, pour venir en aide monétairement aux victimes de la fusillade qui a fait six morts à la grande mosquée de Québec, dans Ste-Foy ce dimanche.
http://www.journaldemontreal.com/2017/0 ... -musulmans" onclick="window.open(this.href);return false;
Il y a tout un mouvement de solidarité qui s'organise à Québec pour aider la communauté musulmane. On s'affaire notamment à recueillir de l'argent pour soutenir financièrement les familles éprouvées.
Abdelbasset Benaissa était l'imam du Centre culturel islamique de Québec de 2011 à 2014. Aujourd'hui, au sein de la Islamic Relief Canada, une campagne de financement est en branle pour aider les familles des victimes.
http://www.tvanouvelles.ca/2017/01/31/u ... o#cxrecs_s" onclick="window.open(this.href);return false;
Alexandre Champagne lance la campagne GoFundMe «Pour nos amis musulmans»
Alexandre Champagne a aussi lancé une campagne GoFundMe, pour venir en aide monétairement aux victimes de la fusillade qui a fait six morts à la grande mosquée de Québec, dans Ste-Foy ce dimanche.
http://www.journaldemontreal.com/2017/0 ... -musulmans" onclick="window.open(this.href);return false;
40 ans de prison pour Alexandre Bissonnette
L'auteur de l'attentat de Québec, Alexandre Bissonnette, est condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 40 ans
Cela signifie que l’homme de 29 ans demeurera derrière les barreaux au moins jusqu’à l’âge de 69 ans.
Il s’agit d’une des peines les plus sévères jamais imposées au Canada depuis l'abolition de la peine de mort en 1976.
Il était déjà acquis qu’Alexandre Bissonnette, qui a été déclaré coupable de six chefs de meurtre au premier degré et de six chefs de tentative de meurtre, serait condamné à une peine de prison à vie.
La décision de vendredi portait sur la durée de sa période d'inadmissibilité à la libération conditionnelle.
246 pages
Devant une salle pleine à craquer au palais de justice de Québec, le juge François Huot a lu les grandes lignes de son jugement de 246 pages pendant près de six heures, vendredi.
Le magistrat a soutenu que la peine imposée à l’accusé devait tenir compte de la gravité de ses gestes et être de nature à dissuader la perpétration de tels crimes.
Il a toutefois qualifié de « déraisonnable » la proposition de la poursuite, qui réclamait qu’Alexandre Bissonnette purge jusqu'à 150 ans de prison avant de pouvoir demander une libération conditionnelle.
« Quand l’incarcération dépasse l’espérance de vie, les objectifs perdent leur pertinence », a fait valoir François Huot.
Il a précisé que la réhabilitation, même « si elle est moins populaire aujourd’hui », a « encore sa place » au Canada.
Le juge Huot a fait observer qu’une peine de prison de 25 ans serait également déraisonnable, puisqu’elle ne tiendrait pas compte du nombre de victimes.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/11 ... uee-quebec
L'auteur de l'attentat de Québec, Alexandre Bissonnette, est condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 40 ans
Cela signifie que l’homme de 29 ans demeurera derrière les barreaux au moins jusqu’à l’âge de 69 ans.
Il s’agit d’une des peines les plus sévères jamais imposées au Canada depuis l'abolition de la peine de mort en 1976.
Il était déjà acquis qu’Alexandre Bissonnette, qui a été déclaré coupable de six chefs de meurtre au premier degré et de six chefs de tentative de meurtre, serait condamné à une peine de prison à vie.
La décision de vendredi portait sur la durée de sa période d'inadmissibilité à la libération conditionnelle.
246 pages
Devant une salle pleine à craquer au palais de justice de Québec, le juge François Huot a lu les grandes lignes de son jugement de 246 pages pendant près de six heures, vendredi.
Le magistrat a soutenu que la peine imposée à l’accusé devait tenir compte de la gravité de ses gestes et être de nature à dissuader la perpétration de tels crimes.
Il a toutefois qualifié de « déraisonnable » la proposition de la poursuite, qui réclamait qu’Alexandre Bissonnette purge jusqu'à 150 ans de prison avant de pouvoir demander une libération conditionnelle.
« Quand l’incarcération dépasse l’espérance de vie, les objectifs perdent leur pertinence », a fait valoir François Huot.
Il a précisé que la réhabilitation, même « si elle est moins populaire aujourd’hui », a « encore sa place » au Canada.
Le juge Huot a fait observer qu’une peine de prison de 25 ans serait également déraisonnable, puisqu’elle ne tiendrait pas compte du nombre de victimes.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/11 ... uee-quebec
Dernière modification par Anya le ven. févr. 08, 2019 4:40 pm, modifié 1 fois.
40 ans? C’est pas assez!
Lise Ravary
J’ai reçu la réaction à chaud des représentants de la mosquée de Québec après le verdict d’Alexandre Bissonnette comme un coup de poing dans l’estomac.
Alors que l’immense majorité des Québécois ont ouvert leurs cœurs à ces familles dès les premières heures du drame, cette communauté éprouvée ne semble avoir qu’un seul message à la bouche :
« Ce n’est pas assez. »
Cimetière
Rappelons le débat sur le cimetière musulman, un service essentiel. Les terrains appropriés se font rares. On a offert aux musulmans de Québec des espaces considérables en marge d’autres cimetières. Six mois après l’attentat, un cimetière musulman de 500 lots a été inauguré à Saint-Augustin-de-Desmaures, propriété de l’entreprise funéraire Lépine Cloutier Athos.
« Ce n’est pas assez. »
La mosquée n’en veut pas. Le terrain doit appartenir à des musulmans, disait le porte-parole au Soleil, pour le respect des rites et coutumes.
Notons que les dépouilles des victimes d’Alexandre Bissonnette, sauf une, ont été rapatriées dans leurs pays d’origine.
Commémoration
Au premier « anniversaire » de la tuerie, la communauté demanda aux gouvernements d’instaurer une journée nationale contre l’islamophobie.
Pourquoi ce sentiment ignoble serait-il comptabilisé à part des autres haines ? Tous les partis ont dit non, mais la communauté n’a pas compris que leur demande stigmatisait tous les Québécois.
Le juge Huot a établi que le racisme a joué un rôle dans le geste de Bissonnette, mais ce n’est pas le seul facteur. Le jeune homme a des failles psychologiques et émotionnelles.
Créer un monument virtuel à l’islamophobie, auquel les intégristes outrés par notre mode de vie pourraient accrocher leurs étendards d’intolérance, non merci.
Les intégristes traitent leurs coreligionnaires prolaïcité d’islamophobes, des femmes comme Djemila Benhabib, Nadia El-Mabrouk, Fatima Houda-Pepin, Leila Lesbet, Nabila ben Youssef et Einsaf Hadar-Badawi, le politologue Noomane Raboudi et tous ces gens qui œuvrent dans l’ombre, et sous le coup des insultes et menaces, pour la laïcité.
Et la gauche, désespérée de voir que des musulmanes féministes appuient l’interdiction du voile, d’opiner de son bonnet islamofasciste, comme on l’a vu avec l’annulation de la conférence de Nadia El-Mabrouk devant l’Alliance des professeurs de Montréal.
On ne peut être insensible au drame que ces familles ont vécu. Sur l’échelle de 1 à 10 de l’horreur, on s’approche du 9, mais la réaction de cette petite communauté, deux ans plus tard, nous laisse peu d’espace pour vouloir prendre ces gens dans nos bras et les réconforter.
Sentence
Quand j’ai entendu les dirigeants communautaires maugréer au sortir du tribunal qu’une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 40 ans, ce n’était pas assez, ma réaction fut viscérale : ils ne comprennent pas le pays où ils vivent depuis des décennies.
Dans notre système de justice axé sur la réhabilitation, une peine de 40 ans ferme, expliquée dans un jugement de 250 pages, c’est du sérieux. Dire que cela va encourager les tueries, c’est déconnecté et irresponsable.
On ne va pas imposer aux tribunaux de décider des sentences en fonction de la culture d’origine des victimes.
Triste à mourir.
https://www.journaldequebec.com/2019/02 ... -pas-assez
Lise Ravary
J’ai reçu la réaction à chaud des représentants de la mosquée de Québec après le verdict d’Alexandre Bissonnette comme un coup de poing dans l’estomac.
Alors que l’immense majorité des Québécois ont ouvert leurs cœurs à ces familles dès les premières heures du drame, cette communauté éprouvée ne semble avoir qu’un seul message à la bouche :
« Ce n’est pas assez. »
Cimetière
Rappelons le débat sur le cimetière musulman, un service essentiel. Les terrains appropriés se font rares. On a offert aux musulmans de Québec des espaces considérables en marge d’autres cimetières. Six mois après l’attentat, un cimetière musulman de 500 lots a été inauguré à Saint-Augustin-de-Desmaures, propriété de l’entreprise funéraire Lépine Cloutier Athos.
« Ce n’est pas assez. »
La mosquée n’en veut pas. Le terrain doit appartenir à des musulmans, disait le porte-parole au Soleil, pour le respect des rites et coutumes.
Notons que les dépouilles des victimes d’Alexandre Bissonnette, sauf une, ont été rapatriées dans leurs pays d’origine.
Commémoration
Au premier « anniversaire » de la tuerie, la communauté demanda aux gouvernements d’instaurer une journée nationale contre l’islamophobie.
Pourquoi ce sentiment ignoble serait-il comptabilisé à part des autres haines ? Tous les partis ont dit non, mais la communauté n’a pas compris que leur demande stigmatisait tous les Québécois.
Le juge Huot a établi que le racisme a joué un rôle dans le geste de Bissonnette, mais ce n’est pas le seul facteur. Le jeune homme a des failles psychologiques et émotionnelles.
Créer un monument virtuel à l’islamophobie, auquel les intégristes outrés par notre mode de vie pourraient accrocher leurs étendards d’intolérance, non merci.
Les intégristes traitent leurs coreligionnaires prolaïcité d’islamophobes, des femmes comme Djemila Benhabib, Nadia El-Mabrouk, Fatima Houda-Pepin, Leila Lesbet, Nabila ben Youssef et Einsaf Hadar-Badawi, le politologue Noomane Raboudi et tous ces gens qui œuvrent dans l’ombre, et sous le coup des insultes et menaces, pour la laïcité.
Et la gauche, désespérée de voir que des musulmanes féministes appuient l’interdiction du voile, d’opiner de son bonnet islamofasciste, comme on l’a vu avec l’annulation de la conférence de Nadia El-Mabrouk devant l’Alliance des professeurs de Montréal.
On ne peut être insensible au drame que ces familles ont vécu. Sur l’échelle de 1 à 10 de l’horreur, on s’approche du 9, mais la réaction de cette petite communauté, deux ans plus tard, nous laisse peu d’espace pour vouloir prendre ces gens dans nos bras et les réconforter.
Sentence
Quand j’ai entendu les dirigeants communautaires maugréer au sortir du tribunal qu’une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 40 ans, ce n’était pas assez, ma réaction fut viscérale : ils ne comprennent pas le pays où ils vivent depuis des décennies.
Dans notre système de justice axé sur la réhabilitation, une peine de 40 ans ferme, expliquée dans un jugement de 250 pages, c’est du sérieux. Dire que cela va encourager les tueries, c’est déconnecté et irresponsable.
On ne va pas imposer aux tribunaux de décider des sentences en fonction de la culture d’origine des victimes.
Triste à mourir.
https://www.journaldequebec.com/2019/02 ... -pas-assez
Tout à fait d'accord.Sentence
Quand j’ai entendu les dirigeants communautaires maugréer au sortir du tribunal qu’une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 40 ans, ce n’était pas assez, ma réaction fut viscérale : ils ne comprennent pas le pays où ils vivent depuis des décennies.
Dans notre système de justice axé sur la réhabilitation, une peine de 40 ans ferme, expliquée dans un jugement de 250 pages, c’est du sérieux. Dire que cela va encourager les tueries, c’est déconnecté et irresponsable.
On ne va pas imposer aux tribunaux de décider des sentences en fonction de la culture d’origine des victimes.
Quand j'ai entendu la nouvelle, 40 ans, je trouvais ça bien mérité. Du moins, quand on compare à la plupart des peines imposées aux autres criminels de notre société...
Une peine «très sévère» selon les parents d'Alexandre Bissonnette
Les parents d’Alexandre Bissonnette réagissent pour la première fois à la sentence de leur fils, qu’ils qualifient de «très sévère».
La lettre intégrale des parents d'Alexandre Bissonnette :
Alexandre a reçu une sentence de 40 ans sans possibilité de libération conditionnelle, la plus lourde peine jamais imposée au Québec depuis l’abolition de la peine de mort ! Nous considérons qu’il s’agit d’une peine très sévère.
En 1976, après des années de débats sur la question, l’honorable Pierre Elliott Trudeau a réussi, de justesse, à abolir la peine de mort au Canada. Un pays où les droits de la personne ont une importance primordiale et où l’espoir dans l’avenir est permis pour tous, même pour les personnes les plus honnies de la société comme les condamnés.
Avant de permettre les peines consécutives, les condamnés aux crimes graves pouvaient garder un mince espoir de faire une demande de libération conditionnelle après 25 ans et d'être placé sous la surveillance de la Commission des libérations conditionnelles du Canada jusqu’à la fin de leurs jours. Cette lueur d’espoir leur permettait de continuer d’avoir envie de vivre et de se réhabiliter. Ce système a fait ses preuves, car selon les statistiques, la Canada à un taux de récidive extrêmement bas.
Nous regrettons de constater qu’au lieu d’adopter une position plus nuancée, la Couronne a exigé le maximum des peines consécutives totalisant 150 ans. Il nous semble que cette position encourage un désir de vengeance, en plus d’éteindre tout espoir en exigeant une peine au-delà de l’espérance de vie d’une personne, contournant ainsi l’abolition de la peine de mort.
Contrairement à d’autres pays, le Canada a choisi de s’ouvrir pour accueillir des personnes venues de partout dans le monde, leur offrant ainsi l’espoir d’une seconde chance dans la vie. Pourquoi vouloir nier le moindre espoir aux condamnés ?
L’Intimidation, tant psychologique que physique, subie par Alexandre durant ses années scolaires à eu des effets dévastateurs sur sa personnalité. Si on veut réellement empêcher qu’une telle tragédie ne se reproduise, il nous semble que la solution n’est pas de chercher à enfermer quelqu’un à jamais, mais plutôt tenter de mieux comprendre et prévenir ce veritable problème de société qui continue à faire des jeunes victimes.
Merci à tous ceux et celles qui ont ouvert leurs coeurs pour nous encourager avec leurs paroles, leurs messages et leur amitié, sans jamais porter de jugement.
Nous tenons à vous dire que c’est grâce à vous si nous pouvons continuer
Manon Marchand & Raymond Bissonnette
Plus de détails à venir...
https://www.journaldequebec.com/2019/02 ... sonnette-1
Les parents d’Alexandre Bissonnette réagissent pour la première fois à la sentence de leur fils, qu’ils qualifient de «très sévère».
La lettre intégrale des parents d'Alexandre Bissonnette :
Alexandre a reçu une sentence de 40 ans sans possibilité de libération conditionnelle, la plus lourde peine jamais imposée au Québec depuis l’abolition de la peine de mort ! Nous considérons qu’il s’agit d’une peine très sévère.
En 1976, après des années de débats sur la question, l’honorable Pierre Elliott Trudeau a réussi, de justesse, à abolir la peine de mort au Canada. Un pays où les droits de la personne ont une importance primordiale et où l’espoir dans l’avenir est permis pour tous, même pour les personnes les plus honnies de la société comme les condamnés.
Avant de permettre les peines consécutives, les condamnés aux crimes graves pouvaient garder un mince espoir de faire une demande de libération conditionnelle après 25 ans et d'être placé sous la surveillance de la Commission des libérations conditionnelles du Canada jusqu’à la fin de leurs jours. Cette lueur d’espoir leur permettait de continuer d’avoir envie de vivre et de se réhabiliter. Ce système a fait ses preuves, car selon les statistiques, la Canada à un taux de récidive extrêmement bas.
Nous regrettons de constater qu’au lieu d’adopter une position plus nuancée, la Couronne a exigé le maximum des peines consécutives totalisant 150 ans. Il nous semble que cette position encourage un désir de vengeance, en plus d’éteindre tout espoir en exigeant une peine au-delà de l’espérance de vie d’une personne, contournant ainsi l’abolition de la peine de mort.
Contrairement à d’autres pays, le Canada a choisi de s’ouvrir pour accueillir des personnes venues de partout dans le monde, leur offrant ainsi l’espoir d’une seconde chance dans la vie. Pourquoi vouloir nier le moindre espoir aux condamnés ?
L’Intimidation, tant psychologique que physique, subie par Alexandre durant ses années scolaires à eu des effets dévastateurs sur sa personnalité. Si on veut réellement empêcher qu’une telle tragédie ne se reproduise, il nous semble que la solution n’est pas de chercher à enfermer quelqu’un à jamais, mais plutôt tenter de mieux comprendre et prévenir ce veritable problème de société qui continue à faire des jeunes victimes.
Merci à tous ceux et celles qui ont ouvert leurs coeurs pour nous encourager avec leurs paroles, leurs messages et leur amitié, sans jamais porter de jugement.
Nous tenons à vous dire que c’est grâce à vous si nous pouvons continuer
Manon Marchand & Raymond Bissonnette
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Alexandre Bissonnette va porter en appel sa peine de prison
Le tueur de la grande mosquée de Québec Alexandre Bissonnette porte en appel sa peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 40 ans.
Ses avocats ont déposé au greffe de la Cour d'appel du palais de justice de Québec une requête en ce sens vendredi en fin d’après-midi.
«Le juge de première instance a imposé une peine illégale, manifestement déraisonnable et non indiquée en ordonnant à l’appelant de purger un minimum de 40 années d’emprisonnement avant d’être éligible à une libération conditionnelle dans le cadre de son emprisonnement à perpétuité», ont écrit Me Charles-Olivier Gosselin et Me Jean-Claude Gingras dans un avis d’appel de huit pages.
Ils décrivent en huit points les erreurs de droit que le juge de la Cour supérieure François Huot aurait faites en lien avec l’application de l’article 745.51 du Code criminel concernant les peines consécutives.
Selon les avocats de Bissonnette, le magistrat a erré en droit en concluant qu’il pouvait réécrire l’article 745.51 pour infliger une peine autrement que par bloc de 25 ans.
Rappelons que le juge a imposé à Bissonnette une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans sur les cinq premiers chefs de meurtre, et 15 ans sur le sixième chef de meurtre, pour un total de 40 ans.
Me Gosselin et Me Gingras demandent à la Cour d’appel d’annuler la période d’inadmissibilité de 15 ans sur le sixième chef, de déclarer l’article 745.51 sur les peines consécutives invalide et inopérant et de remplacer l’ordonnance de 15 ans sur le sixième chef pour 25 ans, à purger de façon concurrente, afin que le meurtrier purge une peine de prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) et la Procureure générale du Québec (PGQ) ont jusqu’à lundi pour en appeler de la peine.
Ils n’ont toujours pas indiqué leurs intentions.
En réponse aux questions du Journal vendredi en fin d’après-midi, une relationniste du ministère de la Justice a indiqué que la PGQ «prenait acte de la décision de M. Bissonnette d’aller en appel».
«Le délai d’appel se termine le 11 mars 2019 [lundi]. Une décision sera prise au plus tard à cette date», a-t-on écrit.
https://www.journaldequebec.com/2019/03 ... n-en-appel" onclick="window.open(this.href);return false;
Le tueur de la grande mosquée de Québec Alexandre Bissonnette porte en appel sa peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 40 ans.
Ses avocats ont déposé au greffe de la Cour d'appel du palais de justice de Québec une requête en ce sens vendredi en fin d’après-midi.
«Le juge de première instance a imposé une peine illégale, manifestement déraisonnable et non indiquée en ordonnant à l’appelant de purger un minimum de 40 années d’emprisonnement avant d’être éligible à une libération conditionnelle dans le cadre de son emprisonnement à perpétuité», ont écrit Me Charles-Olivier Gosselin et Me Jean-Claude Gingras dans un avis d’appel de huit pages.
Ils décrivent en huit points les erreurs de droit que le juge de la Cour supérieure François Huot aurait faites en lien avec l’application de l’article 745.51 du Code criminel concernant les peines consécutives.
Selon les avocats de Bissonnette, le magistrat a erré en droit en concluant qu’il pouvait réécrire l’article 745.51 pour infliger une peine autrement que par bloc de 25 ans.
Rappelons que le juge a imposé à Bissonnette une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans sur les cinq premiers chefs de meurtre, et 15 ans sur le sixième chef de meurtre, pour un total de 40 ans.
Me Gosselin et Me Gingras demandent à la Cour d’appel d’annuler la période d’inadmissibilité de 15 ans sur le sixième chef, de déclarer l’article 745.51 sur les peines consécutives invalide et inopérant et de remplacer l’ordonnance de 15 ans sur le sixième chef pour 25 ans, à purger de façon concurrente, afin que le meurtrier purge une peine de prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) et la Procureure générale du Québec (PGQ) ont jusqu’à lundi pour en appeler de la peine.
Ils n’ont toujours pas indiqué leurs intentions.
En réponse aux questions du Journal vendredi en fin d’après-midi, une relationniste du ministère de la Justice a indiqué que la PGQ «prenait acte de la décision de M. Bissonnette d’aller en appel».
«Le délai d’appel se termine le 11 mars 2019 [lundi]. Une décision sera prise au plus tard à cette date», a-t-on écrit.
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