WinnDixie a écritMoi, je le savais depuis le début que Jeanson prenait de l'EPO, car j'avais surpris une conversation entre elle et une autre cycliste:
Jeanson: Depuis que je prends cette merde-là, j'ai des poils où j'en avais pas avant!
Collègue: Où ça?
Jeanson: Sur mes couilles!
Épo et poils ha ben... T'en entends des affaires toi...
L affaire Jeanson , du nouveau et une bombe
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gingerstar a écrit
Moi, je vais te dire ce que j'en pense. Je le pense depuis longtemps, je n'ai encore rencontré personne qui pensait comme moi mais ce n'est pas grave car je le pense profondément. As-tu lu mon commentaire ci-haut?
Citation :C'est beau les jeux olympiques, moi-même je m'y laisse prendre, regardant, le souffle coupé, ces merveilleux athlètes en action, en compétition. Criant et pleurant assise dans mon salon devant les performances de celui ou celle pour qui je souhaite la victoire. Jusqu'à ce que cela me frappe de plein fouet et que je réalise que heu...ça fait quoi qu'il nage un dixième de seconde plus rapidement que l'autre nageur au casque blanc à côté de lui? Ça fait quoi que le beau plongeur rate un plongeon qu'il a merveilleusement réussi 150 fois avant...Ça fait quoi que la culbute qui suit les 75 bosses que les genoux du skieur viennent de prendre soit un peu moins ouverte que le précédent?
Et ça m'apparaît alors d'un ridicule inouï. Toutes les heures consacrées à s'entraîner, les sacrifices, les privations pour cela?Je pense que ces athlètes pensent souvent qu'ils vont être plus heureux le jour où ils vont gagner une médaille d'or olympique... ce qui n'est peut-être même pas la réalité.
Ceci dit, moi je vois le sport comme le showbusiness. C'est de l'entertainment. Y'en a qui aiment regarder Loft Story ou Star Académie, moi je trouve ça plate à mourir et tout aussi inutile qu'un plongeon, au fond. N'empêche que moi, regarder un record au saut à la perche ou un beau plongeon m'émerveille autant qu'une belle chanson. Je trouve ça beau de voir ce que peut réussir l'être humain.
Et puis, dans le sport il y a toujours un gagnant, donc quelqu'un qui est heureux au bout du compte. Ça met de bonne humeur!
Citation :Se dépasser, oui, mais dans quel but? Être plus heureux, plus en santé, plus épanoui...? Se dépasser jusqu'où, il y a une limite?Ben oui. Le corps et l'esprit humain en ont, des limites, et malheureusement je crois qu'elles sont souvent surpassées à un haut niveau. Ça n'empêche pas que chez un bon nombre d'entre eux, ça peut favoriser le développement de la confiance en soi, le désir de se surpasser, la discipline, l'organisation et la gestion du stress. Ce n'est pas rien non plus.
Moi, je vais te dire ce que j'en pense. Je le pense depuis longtemps, je n'ai encore rencontré personne qui pensait comme moi mais ce n'est pas grave car je le pense profondément. As-tu lu mon commentaire ci-haut?
Citation :C'est beau les jeux olympiques, moi-même je m'y laisse prendre, regardant, le souffle coupé, ces merveilleux athlètes en action, en compétition. Criant et pleurant assise dans mon salon devant les performances de celui ou celle pour qui je souhaite la victoire. Jusqu'à ce que cela me frappe de plein fouet et que je réalise que heu...ça fait quoi qu'il nage un dixième de seconde plus rapidement que l'autre nageur au casque blanc à côté de lui? Ça fait quoi que le beau plongeur rate un plongeon qu'il a merveilleusement réussi 150 fois avant...Ça fait quoi que la culbute qui suit les 75 bosses que les genoux du skieur viennent de prendre soit un peu moins ouverte que le précédent?
Et ça m'apparaît alors d'un ridicule inouï. Toutes les heures consacrées à s'entraîner, les sacrifices, les privations pour cela?Je pense que ces athlètes pensent souvent qu'ils vont être plus heureux le jour où ils vont gagner une médaille d'or olympique... ce qui n'est peut-être même pas la réalité.
Ceci dit, moi je vois le sport comme le showbusiness. C'est de l'entertainment. Y'en a qui aiment regarder Loft Story ou Star Académie, moi je trouve ça plate à mourir et tout aussi inutile qu'un plongeon, au fond. N'empêche que moi, regarder un record au saut à la perche ou un beau plongeon m'émerveille autant qu'une belle chanson. Je trouve ça beau de voir ce que peut réussir l'être humain.
Et puis, dans le sport il y a toujours un gagnant, donc quelqu'un qui est heureux au bout du compte. Ça met de bonne humeur!
Citation :Se dépasser, oui, mais dans quel but? Être plus heureux, plus en santé, plus épanoui...? Se dépasser jusqu'où, il y a une limite?Ben oui. Le corps et l'esprit humain en ont, des limites, et malheureusement je crois qu'elles sont souvent surpassées à un haut niveau. Ça n'empêche pas que chez un bon nombre d'entre eux, ça peut favoriser le développement de la confiance en soi, le désir de se surpasser, la discipline, l'organisation et la gestion du stress. Ce n'est pas rien non plus.
On remonte ce sujet ?
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La relation malsaine de Jeanson
(Source: Radio-Canada)
Dans un livre à paraître le 6 novembre, L'affaire Jeanson: l'engrenage, notre collègue Alain Gravel révèle que Geneviève Jeanson a entretenu une relation intime malsaine avec son entraîneur André Aubut.
En septembre 2007, l'émission Enquête de Radio-Canada frappait un grand coup. Geneviève Jeanson avait révélé, au courant de l'été, à notre collègue Alain Gravel, avoir consommé de l'EPO.
En obtenant ces révélations-chocs, Gravel a fait une incursion privilégiée dans le monde du sport. Pour le vétéran du métier, l'expérience a été marquante, « une aventure journalistique unique », dit-il, d'où la décision d'en tirer un livre.
L'affaire Jeanson: l'engrenage sortira en librairie le 6 novembre. Ce livre n'est pas une biographie précise Gravel, mais « le récit d'une aventure journalistique assez particulière ».
« Très tôt, j'ai voulu écrire un livre, même dans les premières rencontres avec elle. [...] D'emblée, je trouvais qu'il y avait une histoire extraordinaire, un personnage central extraordinaire, ce que je voulais surtout faire c'était d'expliquer la démarche dans cette aventure journalistique. Je voulais raconter les coulisses, le making of. Au fil de l'écriture, je l'appelais pour vérifier des choses et elle a continué à me faire davantage de révélations et c'est là où le livre s'est meublé. »
Consentante malgré tout
De nouvelles révélations, tout aussi puissantes que celles d'il y a un an, nous apprennent notamment que Jeanson entretenait une relation intime malsaine avec son entraîneur André Aubut.
L'an dernier, la Québécoise, maintenant âgée de 27 ans, avait affirmé que les deux s'étaient mariés par affaires, pour gérer un établissement de restauration rapide. L'union n'a duré que six mois, d'avril à octobre 2006.
Cette fois, elle avoue que sa relation avec Aubut était immorale, mais que malgré tout, elle était consentante.
« Je ne le rejetais pas parce que je ne savais pas quoi faire », soutient Jeanson à la page 255.
Les événements ont commencé quand Jeanson avait 16 ans. La première fois, à l'école où enseignait Aubut. Ensuite, les attouchements se sont poursuivis pendant des années dans la voiture, même chez Aubut quand sa femme était absente.
Papa savait
Éclairage nouveau aussi sur ce que savait réellement son père. Yves Jeanson avait toujours affirmé ne pas savoir que le Dr Maurice Duquette avait injecté sa fille plus d'une fois. Geneviève prétend le contraire.
« Au cours d'une conversation pendant l'hiver, pendant que j'écrivais le livre, elle m'a affirmé que ses parents étaient au courant de son dopage depuis le début, de l'âge de 16 ans jusqu'en 2003, aux Championnats du monde de Hamilton.
« Son père m'avait dit dans le reportage qu'il ne l'avait su que la première fois pour tenter de soigner son anémie. Par la suite, je l'ai confronté là-dessus et il m'a dit: "Ben oui, c'est vrai. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?" Par la suite, il n'a plus voulu me rencontrer », a raconté Gravel mardi.
Dans le livre, on peut lire également qu'André Aubut a abusé de sa force, non pas à une reprise comme on l'apprenait l'an dernier, mais à quatre fois. Yves Jeanson n'a jamais été au courant, il a été l'un des derniers à l'apprendre.
De la pression dès l'âge de 7 ans
Le désir et l'ambition de gagner ne sont pas nés seulement avec un vélo entre les jambes. Alain Gravel nous apprend que dès son plus jeune âge, Jeanson avait de la pression pour être au sommet.
« C'est une fille qui a été élevée de façon assez particulière. Elle m'a raconté qu'à l'âge de 7 ans, son père lui faisait signer des contrats au début de l'année scolaire pour qu'elle soit la meilleure de sa classe, sinon il la privait de loisirs. Donc, j'imagine la pression que ça peut faire sur un enfant de 7 ans », rapporte Gravel.
« Comme journaliste et père de famille, je pense que ça interpelle tout le monde. Surtout dans une société où la performance est tellement valorisée aujourd'hui, ça interpelle tout le monde pour dire si j'ai un enfant qui a du talent ou qui veut, c'est un monde qui n'est pas toujours drôle », ajoute le journaliste.
Depuis le reportage d'Enquête, l'an dernier, Geneviève Jeanson s'est brouillée avec ses parents. Elle vit toujours à Phoenix.
[color=#4040BF][i]Ça, c'est moi. J'ai prêté mon visage à Kate pour qu'elle puisse faire des films.[/i][/color]
Le père de Jeanson savait
Simon Drouin
La Presse
Publié le 29 octobre 2008 à 06h32 | Mis à jour à 06h37
Archives La Presse
Geneviève Jeanson a appris à vivre avec la pression très jeune. À l'âge de 7 ans, son père, Yves, lui faisait signer un contrat pour qu'elle soit la meilleure de sa classe.
«Sinon, il me privait de loisirs», confie Jeanson dans le livre L'affaire Jeanson: l'engrenage. L'anecdote est révélatrice du type de relation entre le père et la fille à l'aube de sa carrière sportive.
À partir d'entrevues avec le principal intéressé et de témoignages, Yves Jeanson est décrit comme un être ambitieux et colérique, à l'image de l'entraîneur André Aubut, avec qui il collaborait étroitement.
En 1998, alors qu'elle avait 16 ans, Geneviève était d'ailleurs accompagnée de ses parents et d'Aubut lors de sa première rencontre avec l'orthopédiste montréalais Maurice Duquette, le premier à lui fournir de l'EPO.
Dans le reportage de l'émission Enquête, M. Jeanson s'était maladroitement défendu et jurait qu'il ne savait pas que sa fille avait continué à s'injecter régulièrement cette substance dopante. Il rejetait la plus grande partie du blâme sur Aubut. «Ce gars-là nous a manipulés à 100%», soutient M. Jeanson.
Or, dans le livre, Yves Jeanson admet avoir été au courant des agissements de sa fille jusqu'à son exclusion des Championnats du monde de Hamilton, en 2003, pour formule sanguine non conforme.
Invités à s'expliquer par l'auteur Alain Gravel, les parents Jeanson ont finalement refusé. «Nous cherchons plus à oublier qu'à se remémorer des mauvais souvenirs. Nous suivons présentement une thérapie chez le psy dans le but de passer à autre chose dans notre vie», lui ont-ils fait savoir par courriel. Selon Geneviève, la communication était inexistante dans la famille et ses parents se sentent responsables de ce qui lui est arrivé.
Geneviève Jeanson reconnaît que son père avait de grandes ambitions pour elle et qu'il lui mettait de la pression. Mais il ne l'a jamais incitée à se doper ni poussée à la performance à tout prix, précise-t-elle. Elle lui pardonne cependant difficilement de ne pas avoir cherché à la libérer de l'emprise d'Aubut même s'il savait qu'il la maltraitait.
À la lumière d'une communication récente avec l'auteur du livre, la relation de Jeanson avec ses parents s'est dégradée après une réconciliation.
Sept ans après le déclenchement d'une enquête contre lui par le comité de discipline du Collège des médecins, le Dr Duquette attend toujours sa sanction.
[color=#4040BF][i]Ça, c'est moi. J'ai prêté mon visage à Kate pour qu'elle puisse faire des films.[/i][/color]
Bessette en colère
Simon Drouin
La Presse
Publié le 29 octobre 2008 à 06h24 | Mis à jour à 06h25
Lyne Bessette n'a toujours pas pardonné à Geneviève Jeanson. Aujourd'hui retraitée, elle estime que sa carrière a été gâchée par le dopage de son éternelle rivale.
Bessette n'a pas accepté les aveux contrits de Jeanson à l'émission Enquête de Radio-Canada, l'automne dernier. «Quand elle dit qu'elle est une victime, je n'ai pas le goût de la croire, dit-elle à Alain Gravel dans le livre L'affaire Jeanson: l'engrenage. Elle savait ce qu'elle faisait à 20 ans, quand même. Après avoir regardé ton reportage, je revoyais ma carrière. Gâchée je dirais à 50% par Jeanson. En même temps, je sais que c'était une fille détruite par son entraîneur. C'était tout mélangé. J'avais de la peine pour elle, mais j'étais aussi en colère contre elle.»
Dans le chapitre intitulé «La princesse et la méchante», Bessette se dit encore profondément blessée par la couverture médiatique qu'elle a reçue à l'époque de sa rivalité avec Jeanson. «Ça me touchait au plus profond de mon être», dit-elle dans l'entrevue émotive qu'elle a accordée à Gravel l'été dernier.
Bessette est toujours choquée que Jeanson ait pu tirer profit du dopage en gagnant un salaire d'environ 200 000$ par année alors qu'elle devait se contenter de 70 000$. Le fait qu'elle ait vendu son histoire à un producteur de films la scandalise encore plus. «Ça me fait chier de savoir qu'elle va faire de l'argent avec ça, dit Bessette dans le livre. Elle ment à tout le monde, pis elle fait de l'argent. C'est payant d'être tricheur! Je vais changer de job!»
[color=#4040BF][i]Ça, c'est moi. J'ai prêté mon visage à Kate pour qu'elle puisse faire des films.[/i][/color]
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J'en mets un dernier.
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Exclusif: Geneviève Jeanson, un livre à paraître sur l'athlète
Simon Drouin
La Presse
Publié le 28 octobre 2008 à 23h51 | Mis à jour le 29 octobre 2008 à 08h28
Photo: Ivanoh Demers, La Presse
Ça a commencé dans le bureau d'André Aubut, à la polyvalente Dalbé-Viau de Lachine, raconte Geneviève Jeanson. Elle avait 16 ans quand son entraîneur de cyclisme André Aubut, alors professeur d'éducation physique, l'a embrassée pour la première fois. Plus tard, ça s'est poursuivi à la résidence d'Aubut à Sainte-Anne-de-Bellevue, où il vivait avec sa femme. Puis dans son auto.
«Il me protégeait. Il avait l'air de savoir ce qu'il faisait et pas moi», raconte l'ex-cycliste dans L'affaire Jeanson?: l'engrenage, un livre du journaliste Alain Gravel à paraître la semaine prochaine aux éditions Voix parallèles.
À la même époque, Jeanson, incitée par Aubut et un médecin peu scrupuleux et avec l'approbation tacite de son père, a commencé à s'injecter de l'EPO, la substance dopante qui allait la mener à de grandes victoires, mais aussi à la déchéance.
Marquée par le chantage, les menaces et la violence, la relation intime et sportive unissant Aubut et Jeanson s'est poursuivie sur une période de presque 10 ans. L'emprise d'Aubut «était telle qu'elle se sentait obligée de satisfaire ses moindres désirs, y compris sexuels», écrit l'auteur.
Sans contrainte physique proprement dite, elle s'est sentie forcée à des attouchements allant jusqu'à la fellation.
«Il m'est arrivé de lui dire que je ne voulais pas, relate Jeanson au sujet de ces relations malsaines. Après il me faisait souffrir. Il n'était pas fin avec moi. Il était méchant. Il faisait tout pour que mes entraînements de vélo ne se passent pas bien. Il me décourageait. Il me battait mentalement.»
À l'origine, Alain Gravel souhaitait écrire le récit de la démarche journalistique ayant mené aux aveux de dopage de Jeanson à l'émission Enquête de Radio-Canada, en septembre 2007. Des entretiens subséquents avec l'ex-cycliste, ainsi que des recherches et des entrevues visant à documenter le livre, ont permis au journaliste d'en découvrir davantage, en particulier au sujet des relations sexuelles malsaines que l'athlète aurait eues avec Aubut, qu'elle décrit comme un homme violent.
La violence n'était pas que psychologique. Lors d'un entraînement en 2004, Jeanson a essuyé un coup de poing en plein visage parce qu'Aubut était insatisfait de ses efforts, avait-elle raconté à Enquête. Elle avait ensuite été laissée en plan dans le désert. L'agression lui avait laissé un oeil au beurre noir. Alain Gravel a déniché des photos et obtenu des témoignages corroborant les dires de Jeanson.
Cette dernière en rajoute dans le livre. «C'était de se faire fesser? dessus, décrit-elle au sujet des agressions de son entraîneur. Il m'a déjà pognée par la peau des fesses et les cheveux pis il m'a sacrée dehors de la maison. Je me souviens d'avoir été dans une salle de bains en céramique en Italie, pis je pensais vivre un film d'horreur. Il m'a battue là. Je m'imaginais pleine de sang partout, ostie?! Battue à coups de pied, coups de poing, des claques, pognée par les cheveux, me crisser sur le mur, tout?!»
Afin de maintenir son emprise, Jeanson soutient qu'Aubut l'a déjà menacée de la tuer et de se suicider ensuite si elle le quittait.
Aubut nie
Aubut réfute catégoriquement les allégations de son ancienne protégée, avec qui il a vécu sous le même toit en Arizona et avec qui il a été marié pour des raisons d'affaires d'avril à octobre 2006.
«Je n'ai rien à dire, a-t-il répété à Alain Gravel lors de leur dernière conversation téléphonique, en juillet 2008. Elle m'a assez fait de trouble comme ça. C'est fini. Je veux passer à autre chose. Je ne veux pas retourner en arrière. C'est mort et enterré. Elle peut dire ce qu'elle veut. D'ailleurs, elle dit n'importe quoi.»
Des témoignages de proches, d'un ancien collègue de travail et d'ex-cyclistes de l'équipe Rona confirment le tempérament colérique et explosif d'Aubut. Personne ne l'a cependant vu lever la main sur celle qui a marqué l'imaginaire collectif au Québec avec ses quatre victoires spectaculaires à l'épreuve de Coupe du monde disputée chaque printemps sur le mont Royal.
Dans le livre, le cercle restreint des proches du clan Aubut-Jeanson jure qu'ils ignoraient que la cycliste avait pris de l'érythropoïétine (EPO) de ses débuts jusqu'à son contrôle positif de l'été 2005. Tous sont tombés des nues, du relationniste Daniel Larouche, omniprésent durant l'enquête d'Alain Gravel, à l'avocat Jean-Pierre Bertrand en passant par Claude Gaumond, grand ami d'Aubut et l'une des rares personnes à être restées solidaires de Jeanson.
À part Aubut, seul Yves Jeanson, le père de Geneviève, a été mis au parfum de 1998 à 2003.
Aux dernières nouvelles, Jeanson, 27 ans, vit toujours aux États-Unis, partageant son temps entre son petit bungalow de Phoenix et San Diego, où vivrait son nouveau chum, un homme à la fin de la quarantaine. Les deux planifiaient d'ouvrir un restaurant et un hôtel-boutique en Thaïlande, mais le projet est tombé à l'eau. Jeanson aurait également repoussé l'idée de venir s'établir de nouveau à Montréal.
Alain Gravel croit que Jeanson poursuit présentement une démarche thérapeutique. «Elle est au courant de la publication du livre. Elle attend de le voir avant de réagir», dit l'auteur, qui a parfois eu l'impression de servir d'outil thérapeutique. «Elle a répondu à mes questions, mais elle n'a pas demandé de compensation financière ni coécrit le livre», précise-t-il.
En début d'année, Jeanson a étroitement collaboré à un scénario de film sur sa vie qui sera réalisé par Alexis Durant-Brault (Ma fille, mon ange). Un projet de biographie avec la romancière Arlette Cousture, la femme de son ex-relationniste Daniel Larouche, aurait été abandonné.
Le livre d'Alain Gravel, L'affaire Jeanson: l'engrenage, sera en vente à compter du jeudi 6 novembre. --Message edité par sabi le 2008-10-29 08:35:53--
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J'en mets un dernier.
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Exclusif: Geneviève Jeanson, un livre à paraître sur l'athlète
Simon Drouin
La Presse
Publié le 28 octobre 2008 à 23h51 | Mis à jour le 29 octobre 2008 à 08h28
Photo: Ivanoh Demers, La Presse
Ça a commencé dans le bureau d'André Aubut, à la polyvalente Dalbé-Viau de Lachine, raconte Geneviève Jeanson. Elle avait 16 ans quand son entraîneur de cyclisme André Aubut, alors professeur d'éducation physique, l'a embrassée pour la première fois. Plus tard, ça s'est poursuivi à la résidence d'Aubut à Sainte-Anne-de-Bellevue, où il vivait avec sa femme. Puis dans son auto.
«Il me protégeait. Il avait l'air de savoir ce qu'il faisait et pas moi», raconte l'ex-cycliste dans L'affaire Jeanson?: l'engrenage, un livre du journaliste Alain Gravel à paraître la semaine prochaine aux éditions Voix parallèles.
À la même époque, Jeanson, incitée par Aubut et un médecin peu scrupuleux et avec l'approbation tacite de son père, a commencé à s'injecter de l'EPO, la substance dopante qui allait la mener à de grandes victoires, mais aussi à la déchéance.
Marquée par le chantage, les menaces et la violence, la relation intime et sportive unissant Aubut et Jeanson s'est poursuivie sur une période de presque 10 ans. L'emprise d'Aubut «était telle qu'elle se sentait obligée de satisfaire ses moindres désirs, y compris sexuels», écrit l'auteur.
Sans contrainte physique proprement dite, elle s'est sentie forcée à des attouchements allant jusqu'à la fellation.
«Il m'est arrivé de lui dire que je ne voulais pas, relate Jeanson au sujet de ces relations malsaines. Après il me faisait souffrir. Il n'était pas fin avec moi. Il était méchant. Il faisait tout pour que mes entraînements de vélo ne se passent pas bien. Il me décourageait. Il me battait mentalement.»
À l'origine, Alain Gravel souhaitait écrire le récit de la démarche journalistique ayant mené aux aveux de dopage de Jeanson à l'émission Enquête de Radio-Canada, en septembre 2007. Des entretiens subséquents avec l'ex-cycliste, ainsi que des recherches et des entrevues visant à documenter le livre, ont permis au journaliste d'en découvrir davantage, en particulier au sujet des relations sexuelles malsaines que l'athlète aurait eues avec Aubut, qu'elle décrit comme un homme violent.
La violence n'était pas que psychologique. Lors d'un entraînement en 2004, Jeanson a essuyé un coup de poing en plein visage parce qu'Aubut était insatisfait de ses efforts, avait-elle raconté à Enquête. Elle avait ensuite été laissée en plan dans le désert. L'agression lui avait laissé un oeil au beurre noir. Alain Gravel a déniché des photos et obtenu des témoignages corroborant les dires de Jeanson.
Cette dernière en rajoute dans le livre. «C'était de se faire fesser? dessus, décrit-elle au sujet des agressions de son entraîneur. Il m'a déjà pognée par la peau des fesses et les cheveux pis il m'a sacrée dehors de la maison. Je me souviens d'avoir été dans une salle de bains en céramique en Italie, pis je pensais vivre un film d'horreur. Il m'a battue là. Je m'imaginais pleine de sang partout, ostie?! Battue à coups de pied, coups de poing, des claques, pognée par les cheveux, me crisser sur le mur, tout?!»
Afin de maintenir son emprise, Jeanson soutient qu'Aubut l'a déjà menacée de la tuer et de se suicider ensuite si elle le quittait.
Aubut nie
Aubut réfute catégoriquement les allégations de son ancienne protégée, avec qui il a vécu sous le même toit en Arizona et avec qui il a été marié pour des raisons d'affaires d'avril à octobre 2006.
«Je n'ai rien à dire, a-t-il répété à Alain Gravel lors de leur dernière conversation téléphonique, en juillet 2008. Elle m'a assez fait de trouble comme ça. C'est fini. Je veux passer à autre chose. Je ne veux pas retourner en arrière. C'est mort et enterré. Elle peut dire ce qu'elle veut. D'ailleurs, elle dit n'importe quoi.»
Des témoignages de proches, d'un ancien collègue de travail et d'ex-cyclistes de l'équipe Rona confirment le tempérament colérique et explosif d'Aubut. Personne ne l'a cependant vu lever la main sur celle qui a marqué l'imaginaire collectif au Québec avec ses quatre victoires spectaculaires à l'épreuve de Coupe du monde disputée chaque printemps sur le mont Royal.
Dans le livre, le cercle restreint des proches du clan Aubut-Jeanson jure qu'ils ignoraient que la cycliste avait pris de l'érythropoïétine (EPO) de ses débuts jusqu'à son contrôle positif de l'été 2005. Tous sont tombés des nues, du relationniste Daniel Larouche, omniprésent durant l'enquête d'Alain Gravel, à l'avocat Jean-Pierre Bertrand en passant par Claude Gaumond, grand ami d'Aubut et l'une des rares personnes à être restées solidaires de Jeanson.
À part Aubut, seul Yves Jeanson, le père de Geneviève, a été mis au parfum de 1998 à 2003.
Aux dernières nouvelles, Jeanson, 27 ans, vit toujours aux États-Unis, partageant son temps entre son petit bungalow de Phoenix et San Diego, où vivrait son nouveau chum, un homme à la fin de la quarantaine. Les deux planifiaient d'ouvrir un restaurant et un hôtel-boutique en Thaïlande, mais le projet est tombé à l'eau. Jeanson aurait également repoussé l'idée de venir s'établir de nouveau à Montréal.
Alain Gravel croit que Jeanson poursuit présentement une démarche thérapeutique. «Elle est au courant de la publication du livre. Elle attend de le voir avant de réagir», dit l'auteur, qui a parfois eu l'impression de servir d'outil thérapeutique. «Elle a répondu à mes questions, mais elle n'a pas demandé de compensation financière ni coécrit le livre», précise-t-il.
En début d'année, Jeanson a étroitement collaboré à un scénario de film sur sa vie qui sera réalisé par Alexis Durant-Brault (Ma fille, mon ange). Un projet de biographie avec la romancière Arlette Cousture, la femme de son ex-relationniste Daniel Larouche, aurait été abandonné.
Le livre d'Alain Gravel, L'affaire Jeanson: l'engrenage, sera en vente à compter du jeudi 6 novembre. --Message edité par sabi le 2008-10-29 08:35:53--
[color=#4040BF][i]Ça, c'est moi. J'ai prêté mon visage à Kate pour qu'elle puisse faire des films.[/i][/color]
Bambi_Smiley a écrit
[..]
Est-ce sain ou malsain de viser constamment l'excellence ?
Ou encore, de vouloir accéder aux sommets dans sa carrière ?
Si je peux te répondre...
C'est à la fois sain et malsain de viser l'excellence et les sommets. C'est comme ça pas mal dans tout, dans les sports, au niveau académique.
Moi, je l'ai vécu au niveau académique. Je voulais être la meilleure, avoir les meilleures notes possibles. Je travaillais très fort, je devais tout savoir par coeur.
D'une manière, c'est sain, parce que ça m'amenait constamment à me surpasser, à donner le meilleur de moi-même.
Mais en même temps, c'était malsain parce que si je n'atteignais pas mes objectifs, mon estime de moi baissait considérablement. Les gens me voyaient comme étant la meilleure de la classe et tout ça, alors si je ne répondais pas à ces attentes-là, c'était différent.
Je me mettais une grosse pression sur les épaules, et, malgré le fait que je me suis adoucie, je demeure quand même très exigeante envers moi-même. J'ai des standards d'excellence que je dois atteindre pour être fière de moi. Pour certains cas, j'accepte le fait d'avoir moins en me disant que j'ai tout donné et j'ai fait mon possible, mais pour la plupart, je dois atteindre ces résultats-là. Je suis quand même réaliste : je ne m'exige pas un 90% de moyenne à l'Université (80% c'est suffisant!). Je me connais, je connais mes capacités et mes compétences alors je fonde mes exigences au travers de cela.
Du point de vue sportif, c'est la même chose. Ca peut être sain si ça t'amène à te surpasser et à donner le meilleur de toi-même, mais ça peut être malsain si tu es prête à tout pour gagner et si le fait de ne pas gagner t'amène à avoir une piètre estime de soi. C'est là que ça peut devenir mauvais.
[..]
Est-ce sain ou malsain de viser constamment l'excellence ?
Ou encore, de vouloir accéder aux sommets dans sa carrière ?
Si je peux te répondre...
C'est à la fois sain et malsain de viser l'excellence et les sommets. C'est comme ça pas mal dans tout, dans les sports, au niveau académique.
Moi, je l'ai vécu au niveau académique. Je voulais être la meilleure, avoir les meilleures notes possibles. Je travaillais très fort, je devais tout savoir par coeur.
D'une manière, c'est sain, parce que ça m'amenait constamment à me surpasser, à donner le meilleur de moi-même.
Mais en même temps, c'était malsain parce que si je n'atteignais pas mes objectifs, mon estime de moi baissait considérablement. Les gens me voyaient comme étant la meilleure de la classe et tout ça, alors si je ne répondais pas à ces attentes-là, c'était différent.
Je me mettais une grosse pression sur les épaules, et, malgré le fait que je me suis adoucie, je demeure quand même très exigeante envers moi-même. J'ai des standards d'excellence que je dois atteindre pour être fière de moi. Pour certains cas, j'accepte le fait d'avoir moins en me disant que j'ai tout donné et j'ai fait mon possible, mais pour la plupart, je dois atteindre ces résultats-là. Je suis quand même réaliste : je ne m'exige pas un 90% de moyenne à l'Université (80% c'est suffisant!). Je me connais, je connais mes capacités et mes compétences alors je fonde mes exigences au travers de cela.
Du point de vue sportif, c'est la même chose. Ca peut être sain si ça t'amène à te surpasser et à donner le meilleur de toi-même, mais ça peut être malsain si tu es prête à tout pour gagner et si le fait de ne pas gagner t'amène à avoir une piètre estime de soi. C'est là que ça peut devenir mauvais.
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- Manitou de la Parlotte
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Sabi a écrit
Bessette en colère
Simon Drouin
La Presse
Publié le 29 octobre 2008 à 06h24 | Mis à jour à 06h25
Lyne Bessette n'a toujours pas pardonné à Geneviève Jeanson. Aujourd'hui retraitée, elle estime que sa carrière a été gâchée par le dopage de son éternelle rivale.
Bessette n'a pas accepté les aveux contrits de Jeanson à l'émission Enquête de Radio-Canada, l'automne dernier. «Quand elle dit qu'elle est une victime, je n'ai pas le goût de la croire, dit-elle à Alain Gravel dans le livre L'affaire Jeanson: l'engrenage. Elle savait ce qu'elle faisait à 20 ans, quand même. Après avoir regardé ton reportage, je revoyais ma carrière. Gâchée je dirais à 50% par Jeanson. En même temps, je sais que c'était une fille détruite par son entraîneur. C'était tout mélangé. J'avais de la peine pour elle, mais j'étais aussi en colère contre elle.»
Dans le chapitre intitulé «La princesse et la méchante», Bessette se dit encore profondément blessée par la couverture médiatique qu'elle a reçue à l'époque de sa rivalité avec Jeanson. «Ça me touchait au plus profond de mon être», dit-elle dans l'entrevue émotive qu'elle a accordée à Gravel l'été dernier.
Bessette est toujours choquée que Jeanson ait pu tirer profit du dopage en gagnant un salaire d'environ 200 000$ par année alors qu'elle devait se contenter de 70 000$. Le fait qu'elle ait vendu son histoire à un producteur de films la scandalise encore plus. «Ça me fait chier de savoir qu'elle va faire de l'argent avec ça, dit Bessette dans le livre. Elle ment à tout le monde, pis elle fait de l'argent. C'est payant d'être tricheur! Je vais changer de job!»
Je sympathse avec LYNE BASSETTE que l on peut appeller une vctme dans cette affare............
Bessette en colère
Simon Drouin
La Presse
Publié le 29 octobre 2008 à 06h24 | Mis à jour à 06h25
Lyne Bessette n'a toujours pas pardonné à Geneviève Jeanson. Aujourd'hui retraitée, elle estime que sa carrière a été gâchée par le dopage de son éternelle rivale.
Bessette n'a pas accepté les aveux contrits de Jeanson à l'émission Enquête de Radio-Canada, l'automne dernier. «Quand elle dit qu'elle est une victime, je n'ai pas le goût de la croire, dit-elle à Alain Gravel dans le livre L'affaire Jeanson: l'engrenage. Elle savait ce qu'elle faisait à 20 ans, quand même. Après avoir regardé ton reportage, je revoyais ma carrière. Gâchée je dirais à 50% par Jeanson. En même temps, je sais que c'était une fille détruite par son entraîneur. C'était tout mélangé. J'avais de la peine pour elle, mais j'étais aussi en colère contre elle.»
Dans le chapitre intitulé «La princesse et la méchante», Bessette se dit encore profondément blessée par la couverture médiatique qu'elle a reçue à l'époque de sa rivalité avec Jeanson. «Ça me touchait au plus profond de mon être», dit-elle dans l'entrevue émotive qu'elle a accordée à Gravel l'été dernier.
Bessette est toujours choquée que Jeanson ait pu tirer profit du dopage en gagnant un salaire d'environ 200 000$ par année alors qu'elle devait se contenter de 70 000$. Le fait qu'elle ait vendu son histoire à un producteur de films la scandalise encore plus. «Ça me fait chier de savoir qu'elle va faire de l'argent avec ça, dit Bessette dans le livre. Elle ment à tout le monde, pis elle fait de l'argent. C'est payant d'être tricheur! Je vais changer de job!»
Je sympathse avec LYNE BASSETTE que l on peut appeller une vctme dans cette affare............