FIN DE TOURNÉE
Marie-Mai: carburer à l’adrénaline
25-04-2009 | 04h00
Marie-Mai s’apprête à remonter sur les planches du Centre Bell.
Vendredi soir, devant quelque 6 200 fans, elle promet de chanter pour eux comme si c’était la dernière fois.
En fait, ce sera la dernière fois dans le cadre de sa tournée Dangereuse attraction, qui prendra fin vendredi, au terme de la 65e représentation donnée en près d’un an et demi.
«C’est hallucinant! dit-elle, insistant sur chaque syllabe. Chanter au Centre Bell, c’est de l’adrénaline pure», dit-elle.
Marie-Mai a déjà l’expérience du Centre Bell, s’étant produite une première fois en novembre.
«La première fois que je l’ai fait, je l’ai fait comme si c’était la dernière. Pour la deuxième, ce sera la même chose», promet-elle.
Comme il s’agit du Centre Bell, tout prend une autre dimension: un décor plus imposant, des éclairages qui balaient plus large et une scène plus grande à occuper.
«Je me suis remise au cardio, dit la chanteuse en riant. Physiquement, c’est plus exigeant, mais je fais comme d’habitude. Je saute partout et je partage l’espace avec mes musiciens. Je fais ça naturellement.»
Ce qui sera surtout imposant, c’est la foule: 6200 spectateurs.
«On commence avec 4000 billets et on recule la scène au fur et à mesure que les billets se vendent. Dans les festivals l’été, ce n’est pas rare de chanter devant 5000 ou 10 000 spectateurs, mais là, au Centre Bell, tu sais qu’ils sont là juste pour toi.»
Vendredi soir, les fans de la chanteuse pourront danser sur les succès de ses deux premiers albums, mais Marie-Mai leur réserve aussi une petite surprise.
«On va faire une nouvelle chanson, Rebâtir notre histoire, qui sera sur le prochain album en français, qui doit sortir en octobre», dit-elle.
Rebâtir notre histoire parle du sort des humains, mais sur une note positive.
«C’est important d’envoyer de bonnes ondes», précise la chanteuse.
Alors qu’elle égrène les derniers spectacles de sa tournée, Marie-Mai travaille sur son troisième album.
«On a écrit dix chansons, mais on veut en écrire une vingtaine pour être certains d’avoir les bonnes», dit-elle.
LES TEXTES D’UNE FEMME DE 25 ANS
Comme pour ses albums précédents, son nouveau disque aura des sonorités très rock, avec un peu d’électro. Tout pour ravir ses jeunes fans.
«Je n’ai jamais visé un public en particulier, dit-elle. Quand j’ai fait mon premier album, j’avais 18 ans. Sur le deuxième, j’entrais dans la vingtaine. Alors, c’était plus mature. Là, je vais avoir 25 ans cet été. Avant tout, je veux faire de la musique qui me fait triper et tant mieux si ça parle aux gens de mon âge.»
Depuis plusieurs semaines déjà, Marie-Mai travaille aussi à un premier album en anglais.
«On écrit en parallèle», commence-t-elle, en ajoutant toutefois que rien ne presse de ce côté-là.
«Ma priorité, c’est l’album en français. Pour être honnête, je ne sais pas si mon coeur est à 100% dans ce projet-là, dit-elle. Je me considère comme chanceuse de pouvoir vivre de ma musique, ici, au Québec, de pouvoir rentrer chez moi après mes spectacles.»
PAS DE RÉPIT
La chanteuse revient tout juste d’un séjour à Punta Cana.
«On devait aller écrire des chansons là-bas, mais ce n’est pas ce qu’on a fait», dit-elle en riant.
Il faut dire que Marie-Mai s’accorde très peu de répit. Entre la fin de sa tournée, vendredi, et la sortie de son prochain album (suivie d’une autre tournée), elle participera, cet été, à une vingtaine de festivals dans la province.
«J’aime tellement ça, dit-elle en toute honnêteté. C’est ma passion. J’aime être en studio, j’aime être en spectacle, j’aime donner des entrevues, je fais vraiment le bon métier.»
Comme si ce n’était pas suffisant, elle reprend tout l’été son rôle de chroniqueuse musicale à l’émission Des kiwis et des hommes.
«Je parle de ce que j’écoute dans mon iPod, de ce qui me fait triper. Mais je ne critique pas la musique, s’empresse-t-elle de préciser. De toute façon, je serais qui pour le faire?»
La première partie du spectacle Dangereuse attraction sera assurée par le groupe The Spleen.
Montrer ses couleurs
Ex-académicienne, issue de la première cuvée de Star Académie, Marie-Mai n’a qu’un conseil à donner aux jeunes chanteurs:
«N’ayez pas peur de montrer vos vraies couleurs.»
À sa sortie de l’Académie, Marie-Mai se souvient qu’on lui avait alors proposé de faire un album avec Luc Plamondon.
«Le premier plan qu’ils avaient pour moi, c’était de faire un album avec lui. Je me rappelle avoir été le voir à Dublin, pendant une semaine. On écoutait des chansons quand, une fois, je me suis mise au piano pour faire une de mes compositions.»
Étonné, Luc Plamondon lui a alors dit de ne pas chercher plus loin, qu’elle avait le talent pour écrire ses propres compositions.
«Si j’avais fait un album avec lui, ma carrière aurait été tout autre», dit-elle.
Aux jeunes académiciens, Marie-Mai conseille de ne pas se laisser intimider, de ne pas dire oui au premier projet qu’on leur propose.
«Il ne faut pas lâcher et ne pas avoir peur de montrer ses vraies couleurs.»
Contrairement à beaucoup d’autres diplômés de l’Académie de Sainte-Adèle, Marie-Mai reconnaît qu’elle a eu beaucoup de chance de pouvoir percer dans le métier.
«L’important, c’est l’équipe qu’on a autour de soi. J’écris mes chansons, alors ça me donne une chance de plus. Aussi, j’ai Fred (St-Gelais). C’est lui qui m’a donné mon son.»
La chanteuse rappelle aussi qu’il faut faire preuve de patience.
«Au début, j’ai vendu quelques disques, et les salles n’étaient pas toujours pleines», se souvient-elle.
L’ÉCLOSION DE CAROLANNE
Il y a quelques semaines, Marie-Mai est retournée sur la scène de Star Académie, où elle a chanté en duo avec Carolanne D’Astous-Paquet.
Aux yeux de plusieurs, c’est à ce moment-là que Carolanne s’est révélée pour la première fois au public.
«Une fois sur deux, les gens que je rencontre sur la rue me parlent de ce numéro-là», dit Marie-Mai.
«Avant le numéro, on s’était rencontrées une fois à l’Académie pour répéter. Elle était super timide et ça a pris un peu de temps avant qu’on ne soit en confiance. Sur scène, ça s’est fait naturellement.
«Ça fait un peu cliché, mais ça a été comme la petite chenille qui devient un papillon», ajoute-t-elle au sujet de l’académicienne.
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