Éducation scolaire
Et pourquoi leur travail ne pourrait pas être évalué comme n'importe quel autre travailleur? Du moment qu'un prof est syndiqué et permanent on est pris avec à vie, même si son travail est médiocre?!! C'est ce que je reproche à la fonction publique et par ricochet aux syndicats, on tolère l'incompétence et ce sont nous, et dans ce cas-ci nos enfants, qui payons pour ca.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois
- Spirullette
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En effet, tu n'as pas fait le nouveau test puisque ça fait environ 2 ans qu'il est implanté.MsPontchartrain a écrit : J'ai un doute, là. Le TECFEE comprend une partie rédaction, je n'ai pas souvenir de l'avoir fait. Pourtant j'ai passé un test de français pour l'enseignement, obligatoire et dont le seuil de passage était à 70% aussi. À moins que ce soit juste un test de bacc. ? Si j'ai bonne mémoire, celui-là aussi avait un taux d'échec alarmant que je n'ai jamais compris. Il se peut que je mélange les deux !
J'avoue que ça fait défaut. J'ai enseigné avec une personne qui, sans être congédiée sur le champ, aurait due être avertie, remise à sa place. J'enseigne dans une petite école, la direction ne vient pas souvent. Je n'avais pas hésité à lui dire que ça n'allait pas dans l'autre classe. Je plains les enfants qui l'ont eu en 1ère et2e année. Mettons qu'elle ne leur a pas donné le goût de l'école.Malike a écrit : Et pourquoi leur travail ne pourrait pas être évalué comme n'importe quel autre travailleur? Du moment qu'un prof est syndiqué et permanent on est pris avec à vie, même si son travail est médiocre?!! C'est ce que je reproche à la fonction publique et par ricochet aux syndicats, on tolère l'incompétence et ce sont nous, et dans ce cas-ci nos enfants, qui payons pour ca.
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Je serais tellement en colère que mon enfant tombe sur un tel prof, elle m'aurait sur les talons tant que ma fille serait dans sa classe. Je trouve ca inadmissible, moi si je ne fais pas mon travail correctement mon boss n'hésitera pas à prendre des mesures et ultimement me congédier, c'est la réalité de tous les travailleurs et c'est normal. Pourquoi ce serait différent pour un prof?!jaskab a écrit : [...]
J'avoue que ça fait défaut. J'ai enseigné avec une personne qui, sans être congédiée sur le champ, aurait due être avertie, remise à sa place. J'enseigne dans une petite école, la direction ne vient pas souvent. Je n'avais pas hésité à lui dire que ça n'allait pas dans l'autre classe. Je plains les enfants qui l'ont eu en 1ère et2e année. Mettons qu'elle ne leur a pas donné le goût de l'école.
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- Thewinneris
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MsPontchartrain a écrit : [...]
Je ne suis pas d'accord avec le congédiement mais ... si le français incorrect de l'enseignante était à blâmer dans son renvoi, pourquoi ne l'en a-t-on pas informé avant ? Pourquoi mettre à la porte une personne compétente ? À moins qu'elle ait vraiment une façon bâclée de s'exprimer. La lettre souligne l'emploi de l'expression ''à cause'' (ex.: à cause que tu dis ça ?), je peux comprendre les parents de ne pas apprécier. Ce n'est plus une question d'accent dans ce cas-là, mais bien de pauvreté du français parlé, car quel que soit le patois d'un enseignant, il se doit en quelque sorte d'user d'un ''français international'' quand il enseigne. Je verrais mal un enseignant du primaire de Québec décréter que le dessin d'un enfant est ''sua coche''.
Je ne veux pas jeter le blâme sur l'enseignante, je me questionne simplement sur ce qu'on ne sait pas de cette histoire. La modalité de renvoi est douteuse, il n'y a pas à dire (mais encore là on n'a pas la version de la direction, est-ce la vraie raison ou est-ce ainsi qu'on l'a interprété?), mais en réfléchissant je comprends tout de même l'insatisfaction des parents, si jamais le langage en classe relevait davantage du patois que de l'enseignement d'un français correct.
En effet si elle avait vraiment une façon bâclée de parler français, ça peut se comprendre un peu et ce n'est plus une question d'accent! Mais, comme tu dit, la direction aurait pu la prévenir et lui demander de se corriger avant d'arriver à la dernière minute!! En plus il faudrait vraiment savoir quel sens la directrice voulait parler quand elle reprchait l'accent de cette enseignante dont elle qualifiait dans un premier temps de ''faiseuse de miracle'' et tout d'un coup sans prévenir elle lui arrive avec l'accent... Donc il y a quand-même angille sous roche ou un manque de communication de la part de la direction, c'est pourquoi je comprend la sortie de cette enseignante.
Dernière modification par Thewinneris le sam. sept. 03, 2011 4:40 pm, modifié 1 fois.
Ritalin dans les universités: appel à une intervention plus musclée
Publié le 06 septembre 2011 à 12h00
Ariane Lacoursière
La Presse
La consommation de Ritalin et de substances stimulantes est estimée entre 5% et 35% dans les universités canadiennes. Les étudiants qui consomment ces produits dans le but d'améliorer leurs performances scolaires mettent leur vie en danger dénoncent des chercheurs. Dans un éditorial publié aujourd'hui dans le Journal de l'Association médicale canadienne, ces chercheurs pressent les universités d'adopter des méthodes d'intervention beaucoup plus sévères.
«Les universités et les collèges doivent faire plus pour protéger nos jeunes adultes des dangers de la consommation de stimulants illicites et pour les éduquer à ce sujet (...) Si on n'intervient pas, certains de nos jeunes les plus brillants sont à risque», écrivent le chercheur Paul Hébert et deux de ses collègues.
Un nombre croissant d'étudiants utilisent des stimulants normalement utilisés pour atténuer des problèmes de déficit d'attention et d'hyperactivité comme le Ritalin et l'Adderall, pour tenter d'améliorer leurs résultats scolaires.
«Il n'y a pas encore beaucoup de documentation sur le sujet. Mais il y a un problème sur nos campus», note le Dr Hébert.
Fait intéressant, une étude a démontré que les stimulants ne permettent pas réellement aux jeunes d'améliorer leur concentration et leurs performances. «Pour les tâches simples et répétitives, les stimulants peuvent aider à court terme. Mais pour des tâches plus complexes, ils n'aident pas du tout. On devrait en informer les jeunes», résume le Dr Hébert.
La consommation de stimulants peut avoir de sérieuses conséquences comme la mort, l'hypertension sévère, l'arythmie, la dépendance et la dépression. Et si ces produits sont consommés via des voies «non conventionnelles», comme par exemple en étant inhalés ou injectés, les effets indésirables surviennent à une plus grande fréquence.
Selon les chercheurs, les universités et les collèges sont au «niveau zéro» en ce qui concerne la prévention de la consommation de ces produits. «Il y a des programmes de prévention de consommation d'alcool et de drogues, mais pas spécifiquement des stimulants», note le Dr Hébert.
Un peu comme les campagnes antitabac l'ont fait, les chercheurs croient que les universités devraient lancer des campagnes d'information sur les dangers de la consommation de stimulants. «Mais surtout, si les universités ne tentent pas de savoir s'il y a réellement une problématique de consommation sur leurs campus, elles ne pourront jamais agir. Il faut aller voir», pense le Dr Hébert.
Les universités devraient aussi tenter de trouver les causes de la consommation croissante de ces produits, pensent les auteurs. «Il est possible que la compétition malsaine joue un rôle», écrivent-ils.
Selon les chercheurs, il est urgent d'agir, car un jour, une université pourrait bien être tenue responsable des conséquences de la consommation de stimulants entre ses murs. Les professionnels de la santé devraient aussi prendre part à une campagne de sensibilisation massive. Notamment, les médecins qui prescrivent du Ritalin aux jeunes devraient les avertir de ne pas vendre ou distribuer leurs surplus de prescriptions.
À la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), on dit que l'enjeu de la consommation de stimulants par les étudiants n'a pas encore été discuté et qu'aucun commentaire ne sera émis. Le ministère de l'Éducation n'a pas été en mesure de réagir.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
Publié le 06 septembre 2011 à 12h00
Ariane Lacoursière
La Presse
La consommation de Ritalin et de substances stimulantes est estimée entre 5% et 35% dans les universités canadiennes. Les étudiants qui consomment ces produits dans le but d'améliorer leurs performances scolaires mettent leur vie en danger dénoncent des chercheurs. Dans un éditorial publié aujourd'hui dans le Journal de l'Association médicale canadienne, ces chercheurs pressent les universités d'adopter des méthodes d'intervention beaucoup plus sévères.
«Les universités et les collèges doivent faire plus pour protéger nos jeunes adultes des dangers de la consommation de stimulants illicites et pour les éduquer à ce sujet (...) Si on n'intervient pas, certains de nos jeunes les plus brillants sont à risque», écrivent le chercheur Paul Hébert et deux de ses collègues.
Un nombre croissant d'étudiants utilisent des stimulants normalement utilisés pour atténuer des problèmes de déficit d'attention et d'hyperactivité comme le Ritalin et l'Adderall, pour tenter d'améliorer leurs résultats scolaires.
«Il n'y a pas encore beaucoup de documentation sur le sujet. Mais il y a un problème sur nos campus», note le Dr Hébert.
Fait intéressant, une étude a démontré que les stimulants ne permettent pas réellement aux jeunes d'améliorer leur concentration et leurs performances. «Pour les tâches simples et répétitives, les stimulants peuvent aider à court terme. Mais pour des tâches plus complexes, ils n'aident pas du tout. On devrait en informer les jeunes», résume le Dr Hébert.
La consommation de stimulants peut avoir de sérieuses conséquences comme la mort, l'hypertension sévère, l'arythmie, la dépendance et la dépression. Et si ces produits sont consommés via des voies «non conventionnelles», comme par exemple en étant inhalés ou injectés, les effets indésirables surviennent à une plus grande fréquence.
Selon les chercheurs, les universités et les collèges sont au «niveau zéro» en ce qui concerne la prévention de la consommation de ces produits. «Il y a des programmes de prévention de consommation d'alcool et de drogues, mais pas spécifiquement des stimulants», note le Dr Hébert.
Un peu comme les campagnes antitabac l'ont fait, les chercheurs croient que les universités devraient lancer des campagnes d'information sur les dangers de la consommation de stimulants. «Mais surtout, si les universités ne tentent pas de savoir s'il y a réellement une problématique de consommation sur leurs campus, elles ne pourront jamais agir. Il faut aller voir», pense le Dr Hébert.
Les universités devraient aussi tenter de trouver les causes de la consommation croissante de ces produits, pensent les auteurs. «Il est possible que la compétition malsaine joue un rôle», écrivent-ils.
Selon les chercheurs, il est urgent d'agir, car un jour, une université pourrait bien être tenue responsable des conséquences de la consommation de stimulants entre ses murs. Les professionnels de la santé devraient aussi prendre part à une campagne de sensibilisation massive. Notamment, les médecins qui prescrivent du Ritalin aux jeunes devraient les avertir de ne pas vendre ou distribuer leurs surplus de prescriptions.
À la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), on dit que l'enjeu de la consommation de stimulants par les étudiants n'a pas encore été discuté et qu'aucun commentaire ne sera émis. Le ministère de l'Éducation n'a pas été en mesure de réagir.
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J'ai fait mon université sans stimulant, même pas un café! Je n'en bois pas. Je peux vous dire que je m'endormais en cibole des bouts! Plusieurs professeurs étaient loin d'être stimulants.
J'ai bien de la misère avec ça, cette façon de penser qu'il faille consommer quelque chose pour augmenter sa performance.
J'ai bien de la misère avec ça, cette façon de penser qu'il faille consommer quelque chose pour augmenter sa performance.
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Rapport
L’enseignement de l’histoire du Québec est préoccupant
Agence QMI
Patrick White
03/10/2011 09h48
MONTRÉAL – Les résultats désolants de l’enseignement de l’histoire du Québec et du Canada sont tels qu’un sérieux coup de barre doit être donné pour mieux former les futurs enseignants, a conclu lundi une étude de la Fondation Lionel Groulx et la Coalition pour l’histoire.
Le rapport de 34 pages, rédigé par l’historien Éric Bédard et la chercheuse Myriam D’Arcy, a été présenté lors d’une conférence de presse par le président de la Fondation, Claude Béland.
Le constat est clair: les professeurs du primaire, du secondaire et du cégep ne sont pas qualifiés, et de grands pans de l’histoire du Québec et du Canada sont négligés dans les cours. Des exemples? La Conquête de 1759, les Rébellions de 1837, l’histoire constitutionnelle du Québec, la Révolution tranquille (1960-1966), les conscriptions de deux guerres mondiales, ainsi que la Guerre de Sept ans (1756-1763).
«L’offre de cours des départements d’histoire québécois néglige les grands événements de notre histoire nationale», a mentionné l’étude.
Par ailleurs, moins du quart (22%) de recherches universitaires faites au Québec en histoire portent sur des événements ou des personnages importants de l’histoire de la province.
«Alors que l’offre de cours en histoire politico-nationale est de moins en moins riche et diversifiée, que les professeurs qualifiés dans ce domaine (...) sont presque inexistants, force est de constater que l’intérêt chez les étudiants pour ce type d’histoire reste bien vivant», a ajouté le rapport.
Afin de régler une partie du problème, l’étude recommande que «le programme de formation des futurs enseignants du primaire soit rehaussé au plan disciplinaire» et inclut au moins trois cours d’histoire.
Éric Bédard propose aussi le retour du certificat d’un an voué à la pédagogie et aux stages de formation dans les écoles.
Pour les écoles secondaires, l’étude recommande qu’un futur enseignant ne puisse être accepté au certificat en pédagogie sans avoir réussi au moins 20 cours en histoire à l’université, dont au moins 10 cours en histoire du Québec et/ou du Canada à l’université et au moins deux cours en histoire du Québec consacrés à la question nationale et/ou constitutionnelle.
Dans le cas des cégeps, Éric Bédard estime que les professeurs qui enseignent l’histoire doivent disposer d’au moins une maîtrise universitaire dans le domaine et d’une maîtrise spécialisée en histoire du Québec ou du Canada.
Enfin, M. Bédard propose la création d’un centre à l’Institut national de recherche scientifique (INRS) consacré à l’histoire politique du Québec et à la coordination des octrois de chaires de recherche sur le Québec dans les universités.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/e ... 94825.html" onclick="window.open(this.href);return false;
L’enseignement de l’histoire du Québec est préoccupant
Agence QMI
Patrick White
03/10/2011 09h48
MONTRÉAL – Les résultats désolants de l’enseignement de l’histoire du Québec et du Canada sont tels qu’un sérieux coup de barre doit être donné pour mieux former les futurs enseignants, a conclu lundi une étude de la Fondation Lionel Groulx et la Coalition pour l’histoire.
Le rapport de 34 pages, rédigé par l’historien Éric Bédard et la chercheuse Myriam D’Arcy, a été présenté lors d’une conférence de presse par le président de la Fondation, Claude Béland.
Le constat est clair: les professeurs du primaire, du secondaire et du cégep ne sont pas qualifiés, et de grands pans de l’histoire du Québec et du Canada sont négligés dans les cours. Des exemples? La Conquête de 1759, les Rébellions de 1837, l’histoire constitutionnelle du Québec, la Révolution tranquille (1960-1966), les conscriptions de deux guerres mondiales, ainsi que la Guerre de Sept ans (1756-1763).
«L’offre de cours des départements d’histoire québécois néglige les grands événements de notre histoire nationale», a mentionné l’étude.
Par ailleurs, moins du quart (22%) de recherches universitaires faites au Québec en histoire portent sur des événements ou des personnages importants de l’histoire de la province.
«Alors que l’offre de cours en histoire politico-nationale est de moins en moins riche et diversifiée, que les professeurs qualifiés dans ce domaine (...) sont presque inexistants, force est de constater que l’intérêt chez les étudiants pour ce type d’histoire reste bien vivant», a ajouté le rapport.
Afin de régler une partie du problème, l’étude recommande que «le programme de formation des futurs enseignants du primaire soit rehaussé au plan disciplinaire» et inclut au moins trois cours d’histoire.
Éric Bédard propose aussi le retour du certificat d’un an voué à la pédagogie et aux stages de formation dans les écoles.
Pour les écoles secondaires, l’étude recommande qu’un futur enseignant ne puisse être accepté au certificat en pédagogie sans avoir réussi au moins 20 cours en histoire à l’université, dont au moins 10 cours en histoire du Québec et/ou du Canada à l’université et au moins deux cours en histoire du Québec consacrés à la question nationale et/ou constitutionnelle.
Dans le cas des cégeps, Éric Bédard estime que les professeurs qui enseignent l’histoire doivent disposer d’au moins une maîtrise universitaire dans le domaine et d’une maîtrise spécialisée en histoire du Québec ou du Canada.
Enfin, M. Bédard propose la création d’un centre à l’Institut national de recherche scientifique (INRS) consacré à l’histoire politique du Québec et à la coordination des octrois de chaires de recherche sur le Québec dans les universités.
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- ornitho-max
- Seigneur de la Causerie
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Le dernier article me touche personnellement car je suis étudiant en enseignement secondaire en univers social.
Il a en parti raison, mais l'univers social est la discipline dans laquelle il y a le plus de cours disciplinaires (+ que math, sciences etc.)
et on voit ces évenements.
la proposition de 10 cours d'histoire du québec et canada et seulement impossible. On est pas des historiens.
Il a en parti raison, mais l'univers social est la discipline dans laquelle il y a le plus de cours disciplinaires (+ que math, sciences etc.)
et on voit ces évenements.
la proposition de 10 cours d'histoire du québec et canada et seulement impossible. On est pas des historiens.
Enseignement de l’histoire
Marie-Andrée Chouinard
Le Devoir- Mercredi 5 octobre 2011
Cherche désespérément histoire du Québec. Ce pourrait facilement être l’intitulé du magistral travail de recension qu’effectue depuis quelques années la Coalition pour l’histoire. Depuis sa création en 2009, cette coalition s’évertue à démontrer que dans le champ de l’enseignement de notre propre histoire, du primaire à l’université, la récolte est scandaleusement mince.
Chacun des pans de ses enquêtes fouillées lève le voile sur un effritement inquiétant de l’histoire nationale enseignée aux élèves et étudiants du Québec. Après avoir montré le vide abyssal du collégial et l’inquiétant tournant du secondaire, l’analyse se tourne vers l’université, montant d’un cran l’inquiétude collective : nos futurs maîtres d’histoire enseignent à partir d’une matière beaucoup trop mince, les facultés se dégarnissent peu à peu d’experts en histoire nationale du Québec, les recherches négligent ce champ capital. Bref, l’histoire du Québec s’en va à vau-l’eau !
On se souvient l’émoi qu’avait causé au printemps un sondage mené pour le compte de cette coalition et où 94 % des répondants avaient été incapables de nommer Chauveau comme tout premier d’une série de premiers ministres du Québec. Bientôt, dans les chaumières du Québec, aucune étincelle à l’évocation de la Crise d’octobre, du rapport Durham ? Et Louis-Joseph Papineau ? Sans rappel utile de la rébellion des Patriotes, qui honorera son passage ?
Ces trous de mémoire s’expliqueront. Les facultés d’enseignement offrent en effet au compte-gouttes l’histoire du Québec aux futurs maîtres ; certains n’auront eu que deux cours pour asseoir la transmission future de cette discipline aux élèves du secondaire. Paradoxalement, la réforme de l’éducation a pourtant doublé le nombre d’heures d’enseignement de l’histoire. L’histoire fut donc remise au centre du parcours de l’élève, mais obsédés que nous devenions par les atours de la mondialisation et l’attrait de l’actualité, on négligea de toute évidence de la substance essentielle.
Était-ce mieux avant ? Jouer les nostalgiques n’est pas toujours judicieux. Qui blâmer, au juste ? Y a-t-il véritablement un lobby organisé derrière cet effacement de l’histoire nationale du Québec, comme les auteurs de l’étude « Enseignement et recherche universitaires au Québec : l’histoire nationale négligée » le sous-entendent ? On a choisi de pointer les habituels démons : la réforme de l’éducation et l’omniprésence de l’histoire sociale, voilà les coupables de ce glissement tendancieux qui risque de nous faire tous amnésiques.
Il s’agit là d’une lecture militante — bien que les auteurs fassent eux-mêmes un appel à un enseignement de l’histoire protégé de l’obscurcissement des « préoccupations militantes »... Mais les faits parlent d’eux-mêmes et suffisent pour alarmer. L’enseignement de l’histoire contourne des pans essentiels de ce que nous sommes, contribuant ainsi à vider de sa substance fondatrice un peuple.
http://www.ledevoir.com/societe/educati ... -histoire-" onclick="window.open(this.href);return false; (...)
*******
L'histoire du Québec délaissée par les universités
4 octobre 2011
Bouchra Ouatik
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Marie-Andrée Chouinard
Le Devoir- Mercredi 5 octobre 2011
Cherche désespérément histoire du Québec. Ce pourrait facilement être l’intitulé du magistral travail de recension qu’effectue depuis quelques années la Coalition pour l’histoire. Depuis sa création en 2009, cette coalition s’évertue à démontrer que dans le champ de l’enseignement de notre propre histoire, du primaire à l’université, la récolte est scandaleusement mince.
Chacun des pans de ses enquêtes fouillées lève le voile sur un effritement inquiétant de l’histoire nationale enseignée aux élèves et étudiants du Québec. Après avoir montré le vide abyssal du collégial et l’inquiétant tournant du secondaire, l’analyse se tourne vers l’université, montant d’un cran l’inquiétude collective : nos futurs maîtres d’histoire enseignent à partir d’une matière beaucoup trop mince, les facultés se dégarnissent peu à peu d’experts en histoire nationale du Québec, les recherches négligent ce champ capital. Bref, l’histoire du Québec s’en va à vau-l’eau !
On se souvient l’émoi qu’avait causé au printemps un sondage mené pour le compte de cette coalition et où 94 % des répondants avaient été incapables de nommer Chauveau comme tout premier d’une série de premiers ministres du Québec. Bientôt, dans les chaumières du Québec, aucune étincelle à l’évocation de la Crise d’octobre, du rapport Durham ? Et Louis-Joseph Papineau ? Sans rappel utile de la rébellion des Patriotes, qui honorera son passage ?
Ces trous de mémoire s’expliqueront. Les facultés d’enseignement offrent en effet au compte-gouttes l’histoire du Québec aux futurs maîtres ; certains n’auront eu que deux cours pour asseoir la transmission future de cette discipline aux élèves du secondaire. Paradoxalement, la réforme de l’éducation a pourtant doublé le nombre d’heures d’enseignement de l’histoire. L’histoire fut donc remise au centre du parcours de l’élève, mais obsédés que nous devenions par les atours de la mondialisation et l’attrait de l’actualité, on négligea de toute évidence de la substance essentielle.
Était-ce mieux avant ? Jouer les nostalgiques n’est pas toujours judicieux. Qui blâmer, au juste ? Y a-t-il véritablement un lobby organisé derrière cet effacement de l’histoire nationale du Québec, comme les auteurs de l’étude « Enseignement et recherche universitaires au Québec : l’histoire nationale négligée » le sous-entendent ? On a choisi de pointer les habituels démons : la réforme de l’éducation et l’omniprésence de l’histoire sociale, voilà les coupables de ce glissement tendancieux qui risque de nous faire tous amnésiques.
Il s’agit là d’une lecture militante — bien que les auteurs fassent eux-mêmes un appel à un enseignement de l’histoire protégé de l’obscurcissement des « préoccupations militantes »... Mais les faits parlent d’eux-mêmes et suffisent pour alarmer. L’enseignement de l’histoire contourne des pans essentiels de ce que nous sommes, contribuant ainsi à vider de sa substance fondatrice un peuple.
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L'histoire du Québec délaissée par les universités
4 octobre 2011
Bouchra Ouatik
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Je peut juste repondre que les jeunes de l'ecole primaire que frequente mes enfants (et surement les autre aussi) les enfants sont pas mal plus polis que les personnes agées!!! Quand j,allais a l'hopital (3x par semaine) et que je tennait la porte ou meme que j'attendait qu'une personne agee monte les marche, je l'attendait pour leur ouvrir la porte...ben c'était assez rare que c,est personne me disait merci, comme si c'était leur due qu'on leur tienne la porte...a l'école par contre j,ai souvent des merci madame!!Anya a écrit : Rentrée scolaire
Trop d’élèves impolis
Isabelle Maher
02/09/2011 07h16
Entre un premier ministre qui souhaite le retour du vouvoiement à l’école et une majorité d’enseignants qui dénoncent la violence qu’ils subissent, la plus élémentaire politesse fout le camp en classe, affirment certains experts.
« Tenir la porte, dire merci ou s’il vous plaît... Oubliez ça! C’est l’enfant-roi. Est-ce valorisé à la maison ? Je ne sais pas », questionne Chantal Laliberté, enseignante en 6e année du primaire.
« Les petits gestes de politesse prennent le bord à l’école et c’est de pire en pire, poursuit-elle. En classe, je dois valoriser tout comportement convenable. C’est ma façon d’enseigner le savoir-vivre.»
Pourtant, le respect est important dans la classe de cette dame qui enseigne depuis près de vingt ans. « Le respect c’est la seule règle toute simple que je leur impose », explique-t- elle.
« Ils ne sont pas toujours polis, mais le ton est poli. Le respect est là », observe de son côté Michel Lefebvre qui enseigne l’anglais à l’École secondaire Val-Mauricie, à Shawinigan.
Insultes, injures et sacres
Lorsque le premier ministre Jean Charest a exprimé le souhait de voir le retour du vouvoiement dans les écoles québécoises, certains enseignants ont jugé la recommandation trop intrusive, d’autres, bien timide. « C’était une goutte d’eau dans l’ensemble des solutions qui devraient être mises de l’avant », croit Pierre St-Germain, président de la Fédération autonome des enseignants.
En 2010, ce syndicat d’enseignants publiait un sondage révélant que 74% des professeurs ont été victimes de propos méprisants et que 85% auraient subi de la violence physique ou psychologique de la part des élèves.
«Deux profs sur trois reçoivent des insultes, des injures, des sacres et j’ai tendance à croire que ça ne s’est pas amélioré », croit monsieur St-Germain. De plus en plus d’enseignants se plaignent de l’impolitesse de leurs élèves, confirme Gérald Boutin, professeur en enseignement à l’UQAM.
La violence est étroitement liée à la politesse à l’école, explique-t-il.
« La politesse est un état d’esprit. Ça dépend des modèles que l’on donne aux jeunes, au respect qu’ils ont entre eux », plaide l’enseignant.
Les élèves auraient tendance à être encore plus impolis avec leurs suppléants, selon Chantal Laliber té. « Ils leur rient au visage, ils les envoient promener. Comme il n’y a aucun lien d’attachement, c’est l’enfer », détaille l’enseignante.
À «tu» et à «toi»
Coauteure d’un ouvrage sur les bonnes manières, Marie Diane Faucher croit qu’un enseignant qui établit une saine distance av ec l’élève risque moins les excès de familiarité et l’impolitesse. « On dirait que certains adultes veulent être l’ami de l’enfant. On veut être plus cool, plus proche. Il est pourtant sain que le prof soit une autorité et de lui accorder cette déférence-là » explique l’auteure de L’ABC des bonnes manières.
« Plus tard, ces jeunes auront des patrons, des collègues, ils doivent s’habituer au respect de la fonction. Et je ne parle pas de protocole, ni d’étiquette, mais du plus élémentaire respect, ça s’apprend aussi à l’école », ajoute cette ancienne chef de cabinet et spécialiste des communications internationales.
«Madame Sylvie», «Monsieur Jean-Claude»
L’utilisation du «Monsieur...Madame...» est inculqué très tôt aux enfants dans les écoles primaires, mais il est souvent suivi du prénom de l’enseignant: « Madame Sylvie, Monsieur Jean-Claude...» Pourquoi éviter soigneusement le nom de famille ? Encore cette intention de ne pas trop mettre une distance avec l’élève, croit la coauteure. «Ça fait moins sévère que Madame Gagnon ou Monsieur le Directeur, c’est plus familier, plus amical...Mais tout le monde n’est pas notre ami ».
http://lejournaldemontreal.canoe.ca/arc ... 71609.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Violence envers les profs
Un véritable fléau
Sarah-Maude Lefebvre
17/10/2011 05h45
Des centaines d’enseignants québécois sont victimes chaque année d’actes de violence de la part de leurs élèves, a appris le Journal. De l’agression physique aux menaces de mort, les «profs» en voient de toutes les couleurs et se taisent bien souvent, par peur de représailles.
Au fil d’une enquête s’étendant sur plusieurs semaines, le Journal a réussi à dresser un portrait inédit de la violence dans le système scolaire québécois.
Une tâche pas toujours facile, car malgré les demandes répétées du milieu de l’éducation et même l’intervention du Vérificateur général du Québec, en 2005, aucune statistique récente sur la violence dans les écoles n’est disponible.
Les données inédites obtenues par le Journal sont troublantes. L’an dernier, plus de 2 000 agressions contre des enseignants ont été documentées à Montréal, à Québec ainsi qu’en Montérégie. Uniquement dans la métropole, plus de 400 agressions physiques et verbales ont été recensées, en 2010-2011, par l’Alliance des professeurs de Montréal.
Au cours des deux dernières années, 2 871 élèves de la Commission scolaire de Montréal ont d’ailleurs fait l’objet d’une sanction, comme une suspension, en raison de leur comportement violent.
Le portrait n’est guère plus reluisant ailleurs au Québec (voir image ci-contre) et le Journal a recueilli de nombreux témoignages d’enseignants vivant dans la peur.
Michel*, un professeur cumulant plus de 20 ans d’expérience, a été agressé à plusieurs reprises durant sa carrière. «La population ne se doute pas, à quel point on vit, des choses difficiles, confie-t-il. J’ai été battu par un gang de rue et frappé en plein corridor. J’ai aussi été victime de cyberintimidation. Ce n’est pas toujours rose dans nos écoles.»
Des rapports n’ont rien changé
En 2009, le directeur du Groupe de recherche sur les environnements scolaires, Michel Janosz, avait sonné l’alarme lorsqu’il avait remis au ministère de l’Éducation deux rapports sur la violence dans les écoles primaires et secondaires. «Ce rapport confirme une évidence: il y a de la violence dans les écoles [...] violence envers les élèves, violence envers les enseignants, la violence se présente sous diverses formes», écrivait-il à l’époque, déplorant «l’inexistence au Québec d’une base de données fiable» sur le phénomène.
Deux ans plus tard, rien n’a changé, dénonce-t-il. «Nous avons pourtant proposé au ministère de l’Éducation de faire un monitorage de la situation dans les établissements scolaires, dit-il. Ce sont plutôt les écoles qui ont hérité de cette tâche, sans les outils nécessaires. J’avais prévenu le ministère que ça ne marcherait pas.»
La peur au ventre
Pendant ce temps, les enseignants sont «laissés seuls à eux-mêmes» et ont «peur», dénoncent plusieurs syndicats d’enseignement.
«Nous ne sommes même pas capables d’avoir un portrait juste de la situation», critique Luc Ferland du Syndicat de l'enseignement de la Pointe-de-l'Île, à Montréal.
«Les enseignants craignent que la direction d’école ne les prenne pas au sérieux ou qu’elle remette en question leur capacité de gestion de classe. Bon nombre de profs préfèrent donc se taire et vivre dans la peur», dit-il.
*: nom fictif
------------------------------------------------------------
Des témoignages troublants
MONTRÉAL: Agressée devant sa classe
Cinthia n’en croyait pas ses yeux lorsque son élève, un grand gaillard de secondaire V, l’a empoignée devant sa classe l’an dernier, furieux qu’elle lui ait confisqué son iPhone. «Il m’a tiré par le bras et je me suis retrouvée prise entre lui et mon bureau. Il m’a alors demandée en riant si j’avais peur, son visage n’étant qu’à quelques centimètres du mien», raconte-t-elle. Après l’avoir «engueulée», ce dernier a finalement quitté la classe, sous les yeux ébahis des autres élèves. Cinthia en a été quitte pour l’inflammation d’un nerf cervical ainsi qu’une bonne frousse. Son élève ne s’est toutefois pas arrêté là et a commencé à l’intimider sur Facebook. Ce n’est qu’après plusieurs demandes de Cinthia que la direction de l’école a finalement suspendu le jeune homme...pendant la période du temps des Fêtes.
THETFORD MINES: Poignardée avec un crayon
Fatigué d’attendre son tour pour pouvoir poser une question, un adolescent de Thetford Mines a poignardé son enseignante de trois coups de crayon, en octobre 2010. L’affaire a fait grand bruit à l’époque et l’enseignante ne s’en est toujours pas remise, malgré un long congé de maladie. Son syndicat a dû argumenter pendant des semaines avec la direction avant que l’élève ne soit changé d’école. Finalement, une plainte déposée à la police a accéléré le processus. Selon l’enseignante, la douleur ressentie a été si vive, qu’elle a cru sur le coup être frappée à l’aide d’un «couteau X-Acto». Encore aujourd’hui, elle éprouve des difficultés à enseigner.
MONTRÉAL: Battu par un gang de rue
Fort d’une expérience de plus de 20 ans dans le monde de l’éducation, Michel a été témoin à plusieurs reprises d’actes de violence au cours de sa carrière. Néanmoins, il ne pensait jamais un jour être victime d’un gang de rue. Un après-midi, à la sortie des classes, il surprend un groupe de jeunes qu’il ne connaît pas en train de passer à tabac un élève de l’école. Il s’interpose immédiatement. «J’ai tenté de leur faire peur avec ma grosse voix, mais ça n’a pas fonctionné. Je me suis couché sur l’élève pour le protéger et j’ai été frappé à sa place. Je n’ai jamais eu aussi peur.» Une fois sa triste besogne achevée, le gang a quitté la cour d’école et n’est jamais revenu.
OUTAOUAIS: Il casse le nez d'un autre élève
Enseignante au primaire, Valérie a perdu tous ses moyens lorsqu’un élève aux prises avec un grave trouble de comportement a pris le contrôle de sa classe. «Les parents refusaient toutes formes d’évaluations. Il faisait des crises toutes les semaines. Il frappait, grognait et lançait des chaises ou des pupitres. Il a même cassé le nez d’un autre élève», raconte-t-elle. L’élève a été retourné à la maison en milieu d’année scolaire, lorsqu’il a mordu le directeur qui tentait de le maîtriser pendant une de ses crises.
Hausse des demandes à la CSST
Deuxième groupe en importance au Québec en matière de violence en milieu de travail, les enseignants multiplient les demandes d'aide à la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST), depuis dix ans, observe un chercheur qui s'inquiète de l'importance du phénomène.
Le personnel du secteur de l'éducation est en effet celui qui fait le plus de réclamations à la CSST pour des lésions attribuables à la violence en milieu de travail, après le secteur de la santé.
«C'est très inquiétant», soupire Angelo Soares, professeur de sociologie à l'Université du Québec à Montréal (UQAM).
Celui qui a mené plusieurs recherches sur le harcèlement psychologique affirme que le phénomène est «troublant», voire «choquant», et il presse les autorités "d'intervenir".
La pointe de l'iceberg
«On nous dit de ne pas nous inquiéter, car le nombre de réclamations a baissé depuis deux ans, mais, sur dix ans, la tendance est à la hausse et on reste les bras croisés», dénonce-t-il.
«En plus, ce n'est que la pointe de l'iceberg. Les données de la CSST ne montrent pas l'ampleur du phénomène. Beaucoup d'enseignants se taisent sur ce qu'ils vivent et ne vont pas contacter la CSST après une agression, car ils croient que c'est trop compliqué.»
«La population a de la misère à s'imaginer qu'il y a de la violence au primaire et au secondaire. Mais ça existe. Il faut faire de la prévention. Oui, les profs ont accès à des programmes d'aide aux employés quand ils sont victimes d'une agression. Mais quand ça arrive, le mal est déjà fait et c'est la preuve que la prévention n'a pas fonctionné.»
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/e ... 23512.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Un véritable fléau
Sarah-Maude Lefebvre
17/10/2011 05h45
Des centaines d’enseignants québécois sont victimes chaque année d’actes de violence de la part de leurs élèves, a appris le Journal. De l’agression physique aux menaces de mort, les «profs» en voient de toutes les couleurs et se taisent bien souvent, par peur de représailles.
Au fil d’une enquête s’étendant sur plusieurs semaines, le Journal a réussi à dresser un portrait inédit de la violence dans le système scolaire québécois.
Une tâche pas toujours facile, car malgré les demandes répétées du milieu de l’éducation et même l’intervention du Vérificateur général du Québec, en 2005, aucune statistique récente sur la violence dans les écoles n’est disponible.
Les données inédites obtenues par le Journal sont troublantes. L’an dernier, plus de 2 000 agressions contre des enseignants ont été documentées à Montréal, à Québec ainsi qu’en Montérégie. Uniquement dans la métropole, plus de 400 agressions physiques et verbales ont été recensées, en 2010-2011, par l’Alliance des professeurs de Montréal.
Au cours des deux dernières années, 2 871 élèves de la Commission scolaire de Montréal ont d’ailleurs fait l’objet d’une sanction, comme une suspension, en raison de leur comportement violent.
Le portrait n’est guère plus reluisant ailleurs au Québec (voir image ci-contre) et le Journal a recueilli de nombreux témoignages d’enseignants vivant dans la peur.
Michel*, un professeur cumulant plus de 20 ans d’expérience, a été agressé à plusieurs reprises durant sa carrière. «La population ne se doute pas, à quel point on vit, des choses difficiles, confie-t-il. J’ai été battu par un gang de rue et frappé en plein corridor. J’ai aussi été victime de cyberintimidation. Ce n’est pas toujours rose dans nos écoles.»
Des rapports n’ont rien changé
En 2009, le directeur du Groupe de recherche sur les environnements scolaires, Michel Janosz, avait sonné l’alarme lorsqu’il avait remis au ministère de l’Éducation deux rapports sur la violence dans les écoles primaires et secondaires. «Ce rapport confirme une évidence: il y a de la violence dans les écoles [...] violence envers les élèves, violence envers les enseignants, la violence se présente sous diverses formes», écrivait-il à l’époque, déplorant «l’inexistence au Québec d’une base de données fiable» sur le phénomène.
Deux ans plus tard, rien n’a changé, dénonce-t-il. «Nous avons pourtant proposé au ministère de l’Éducation de faire un monitorage de la situation dans les établissements scolaires, dit-il. Ce sont plutôt les écoles qui ont hérité de cette tâche, sans les outils nécessaires. J’avais prévenu le ministère que ça ne marcherait pas.»
La peur au ventre
Pendant ce temps, les enseignants sont «laissés seuls à eux-mêmes» et ont «peur», dénoncent plusieurs syndicats d’enseignement.
«Nous ne sommes même pas capables d’avoir un portrait juste de la situation», critique Luc Ferland du Syndicat de l'enseignement de la Pointe-de-l'Île, à Montréal.
«Les enseignants craignent que la direction d’école ne les prenne pas au sérieux ou qu’elle remette en question leur capacité de gestion de classe. Bon nombre de profs préfèrent donc se taire et vivre dans la peur», dit-il.
*: nom fictif
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Des témoignages troublants
MONTRÉAL: Agressée devant sa classe
Cinthia n’en croyait pas ses yeux lorsque son élève, un grand gaillard de secondaire V, l’a empoignée devant sa classe l’an dernier, furieux qu’elle lui ait confisqué son iPhone. «Il m’a tiré par le bras et je me suis retrouvée prise entre lui et mon bureau. Il m’a alors demandée en riant si j’avais peur, son visage n’étant qu’à quelques centimètres du mien», raconte-t-elle. Après l’avoir «engueulée», ce dernier a finalement quitté la classe, sous les yeux ébahis des autres élèves. Cinthia en a été quitte pour l’inflammation d’un nerf cervical ainsi qu’une bonne frousse. Son élève ne s’est toutefois pas arrêté là et a commencé à l’intimider sur Facebook. Ce n’est qu’après plusieurs demandes de Cinthia que la direction de l’école a finalement suspendu le jeune homme...pendant la période du temps des Fêtes.
THETFORD MINES: Poignardée avec un crayon
Fatigué d’attendre son tour pour pouvoir poser une question, un adolescent de Thetford Mines a poignardé son enseignante de trois coups de crayon, en octobre 2010. L’affaire a fait grand bruit à l’époque et l’enseignante ne s’en est toujours pas remise, malgré un long congé de maladie. Son syndicat a dû argumenter pendant des semaines avec la direction avant que l’élève ne soit changé d’école. Finalement, une plainte déposée à la police a accéléré le processus. Selon l’enseignante, la douleur ressentie a été si vive, qu’elle a cru sur le coup être frappée à l’aide d’un «couteau X-Acto». Encore aujourd’hui, elle éprouve des difficultés à enseigner.
MONTRÉAL: Battu par un gang de rue
Fort d’une expérience de plus de 20 ans dans le monde de l’éducation, Michel a été témoin à plusieurs reprises d’actes de violence au cours de sa carrière. Néanmoins, il ne pensait jamais un jour être victime d’un gang de rue. Un après-midi, à la sortie des classes, il surprend un groupe de jeunes qu’il ne connaît pas en train de passer à tabac un élève de l’école. Il s’interpose immédiatement. «J’ai tenté de leur faire peur avec ma grosse voix, mais ça n’a pas fonctionné. Je me suis couché sur l’élève pour le protéger et j’ai été frappé à sa place. Je n’ai jamais eu aussi peur.» Une fois sa triste besogne achevée, le gang a quitté la cour d’école et n’est jamais revenu.
OUTAOUAIS: Il casse le nez d'un autre élève
Enseignante au primaire, Valérie a perdu tous ses moyens lorsqu’un élève aux prises avec un grave trouble de comportement a pris le contrôle de sa classe. «Les parents refusaient toutes formes d’évaluations. Il faisait des crises toutes les semaines. Il frappait, grognait et lançait des chaises ou des pupitres. Il a même cassé le nez d’un autre élève», raconte-t-elle. L’élève a été retourné à la maison en milieu d’année scolaire, lorsqu’il a mordu le directeur qui tentait de le maîtriser pendant une de ses crises.
Hausse des demandes à la CSST
Deuxième groupe en importance au Québec en matière de violence en milieu de travail, les enseignants multiplient les demandes d'aide à la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST), depuis dix ans, observe un chercheur qui s'inquiète de l'importance du phénomène.
Le personnel du secteur de l'éducation est en effet celui qui fait le plus de réclamations à la CSST pour des lésions attribuables à la violence en milieu de travail, après le secteur de la santé.
«C'est très inquiétant», soupire Angelo Soares, professeur de sociologie à l'Université du Québec à Montréal (UQAM).
Celui qui a mené plusieurs recherches sur le harcèlement psychologique affirme que le phénomène est «troublant», voire «choquant», et il presse les autorités "d'intervenir".
La pointe de l'iceberg
«On nous dit de ne pas nous inquiéter, car le nombre de réclamations a baissé depuis deux ans, mais, sur dix ans, la tendance est à la hausse et on reste les bras croisés», dénonce-t-il.
«En plus, ce n'est que la pointe de l'iceberg. Les données de la CSST ne montrent pas l'ampleur du phénomène. Beaucoup d'enseignants se taisent sur ce qu'ils vivent et ne vont pas contacter la CSST après une agression, car ils croient que c'est trop compliqué.»
«La population a de la misère à s'imaginer qu'il y a de la violence au primaire et au secondaire. Mais ça existe. Il faut faire de la prévention. Oui, les profs ont accès à des programmes d'aide aux employés quand ils sont victimes d'une agression. Mais quand ça arrive, le mal est déjà fait et c'est la preuve que la prévention n'a pas fonctionné.»
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Michaëlle Jean, nouvelle chancelière de l'Université d'Ottawa
7 novembre 2011 à 21h25
La Presse Canadienne
Ottawa
L'ancienne gouverneure générale du Canada Michaëlle Jean a été nommée chancelière de l'Université d'Ottawa.
Mme Jean, qui est aussi l'envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti, deviendra ainsi la 13e chancelière de l'établissement et entrera en poste le 1er février prochain.
Elle succède ainsi à Huguette Labelle, qui a occupé ces fonctions pendant 17 ans et dont le mandat viendra à échéance le 31 janvier.
Mme Jean a été la 27e gouverneure générale du pays, entre le 27 septembre 2005 et le 30 septembre 2010.
Elle est par ailleurs vice-présidente de la Fondation Michaëlle Jean, qui soutient les actions citoyennes à travers le Canada dans les arts et la culture, «des façons d'encourager les transformations sociales et la mobilisation des jeunes».
Mme Jean s'est dit «très excitée» face à cette nomination.
Rôle :
Le chancelier de l’Université d’Ottawa, qui est nommé par le Bureau des gouverneurs avec l’assentiment du Sénat, exerce ses fonctions pour un mandat de quatre ans qui peut être renouvelé.
Le chancelier est le chef titulaire de l’Université et la place d’honneur lui est réservée lors des collations des grades et autres cérémonies.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS3" onclick="window.open(this.href);return false;
7 novembre 2011 à 21h25
La Presse Canadienne
Ottawa
L'ancienne gouverneure générale du Canada Michaëlle Jean a été nommée chancelière de l'Université d'Ottawa.
Mme Jean, qui est aussi l'envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti, deviendra ainsi la 13e chancelière de l'établissement et entrera en poste le 1er février prochain.
Elle succède ainsi à Huguette Labelle, qui a occupé ces fonctions pendant 17 ans et dont le mandat viendra à échéance le 31 janvier.
Mme Jean a été la 27e gouverneure générale du pays, entre le 27 septembre 2005 et le 30 septembre 2010.
Elle est par ailleurs vice-présidente de la Fondation Michaëlle Jean, qui soutient les actions citoyennes à travers le Canada dans les arts et la culture, «des façons d'encourager les transformations sociales et la mobilisation des jeunes».
Mme Jean s'est dit «très excitée» face à cette nomination.
Rôle :
Le chancelier de l’Université d’Ottawa, qui est nommé par le Bureau des gouverneurs avec l’assentiment du Sénat, exerce ses fonctions pour un mandat de quatre ans qui peut être renouvelé.
Le chancelier est le chef titulaire de l’Université et la place d’honneur lui est réservée lors des collations des grades et autres cérémonies.
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Dernière modification par Anya le lun. nov. 07, 2011 11:29 pm, modifié 1 fois.
La valeur de l'éducation
11 novembre 2011 à 05h00
Yves Boisvert
La Presse
Au Québec, deux catégories de gens ne paient pas ce qu'ils doivent à leur université
Ceux qui la fréquentent en ce moment. Et ceux qui se sont enrichis grâce à elle.
Ceux qui fréquentent l'université en ce moment n'ont pas seulement la chance de payer moins que tous les autres Canadiens; ils paient moins cher que leurs parents et leurs grands-parents - s'ils ont eu la chance d'y accéder.
Quant aux diplômés des universités québécoises, on n'en trouve guère de plus chiches au Canada.
On accuse souvent les entreprises de ne pas donner assez, et sans doute pourraient-elles en faire plus.
Mais considérez un instant cette statistique: dans l'ensemble du Canada, les dons des individus représentent 42% du financement privé des universités - c'est même 46% en Ontario.
Au Québec? Une maigre part de 6% des dons provient des particuliers. Le reste vient d'entreprises.
C'est encore plus déprimant si l'on considère la situation des universités francophones. En effet, la moitié des dons (ou de legs par testament) de particuliers au Québec sont faits aux universités anglophones, qui n'accueillent pourtant que le quart des étudiants.
Ce que ça veut dire? Que les diplômés québécois n'ont pas une grande reconnaissance envers leur université et la soutiennent mal.
Y compris des gens qui ont très bien réussi, dont certains ne manquent pas de râler contre les étudiants d'aujourd'hui.
Tout cela est assez cohérent et en dit long sur la valeur que nous accordons à l'éducation au Québec. Jeunes ou vieux, on aime l'éducation, ah ça, oui... Mais on préfère la faire payer par les autres.
Les étudiants d'aujourd'hui comme ceux d'hier réclament l'argent des contribuables.
Les diplômés d'hier se disent que «les compagnies» donneront aux universités. Ou n'en ont tout simplement rien à cirer.
***
En tenant compte de l'inflation, les 2200$ de droits annuels de 2011 représentent moins que les 500$ exigés en 1968.
Les enfants des nantis sont deux fois plus nombreux que ceux des familles pauvres à l'université (c'était trois pour un il y a 40 ans). Pas difficile dès lors de voir que le régime actuel transfère carrément de l'argent des pauvres aux riches.
Dans cinq ans, les droits atteindront 3800$ par année. Encore largement sous la moyenne canadienne.
Un cours de trois ans coûtera donc environ 5000$ de plus. Quand on sait que le moindre bac (sauf en théologie!) vaudra au moins 30 fois ça sur une vie, ça demeure une bonne affaire!
Un étudiant en pharmacie réalise un taux de rendement de 27%; en médecine de 21%; un étudiant en lettres, de 8%. Qui dit mieux?
Sans compter les bénéfices clairs, mais non chiffrables de l'éducation sur tous les aspects de la vie, le moindre n'étant pas la santé.
***
Les leaders étudiants ne vous diront pas que ça ne vaut pas 5000$ de plus. Ils ne sont pas fous. Ils sont même très bons - prenez des notes: on en verra dans des cabinets ministériels, c'était comme ça en 1960, en 1985, et ce sera encore comme ça.
Non, c'est pour les pauvres qu'ils mobilisent les masses estudiantines, mesdames et messieurs.
Il est vrai que l'augmentation des droits peut avoir un impact pour certains - très peu nombreux. C'est pourquoi on doit améliorer encore le régime de prêts-bourses et les mécanismes de remboursement.
On devrait aussi faire en sorte de moduler les droits selon les programmes et les perspectives de revenus - les vétérinaires paient 6% de leur formation, les politologues 40%.
Mais le vrai drame de l'accès est invisible: tous ceux qui ne finissent pas leur secondaire, ou leur cégep. Les économistes disent que ceux qui ne persévèrent pas «sous-estiment les bénéfices et surestiment les coûts» de l'éducation universitaire. On ne le leur a pas fait valoir.
C'est eux qu'il faut viser par des campagnes autant que par des bourses, bien avant l'université.
Mais à bien y regarder, c'est tout le Québec en général qui sous-estime la valeur de l'éducation.
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... cueil_POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
11 novembre 2011 à 05h00
Yves Boisvert
La Presse
Au Québec, deux catégories de gens ne paient pas ce qu'ils doivent à leur université
Ceux qui la fréquentent en ce moment. Et ceux qui se sont enrichis grâce à elle.
Ceux qui fréquentent l'université en ce moment n'ont pas seulement la chance de payer moins que tous les autres Canadiens; ils paient moins cher que leurs parents et leurs grands-parents - s'ils ont eu la chance d'y accéder.
Quant aux diplômés des universités québécoises, on n'en trouve guère de plus chiches au Canada.
On accuse souvent les entreprises de ne pas donner assez, et sans doute pourraient-elles en faire plus.
Mais considérez un instant cette statistique: dans l'ensemble du Canada, les dons des individus représentent 42% du financement privé des universités - c'est même 46% en Ontario.
Au Québec? Une maigre part de 6% des dons provient des particuliers. Le reste vient d'entreprises.
C'est encore plus déprimant si l'on considère la situation des universités francophones. En effet, la moitié des dons (ou de legs par testament) de particuliers au Québec sont faits aux universités anglophones, qui n'accueillent pourtant que le quart des étudiants.
Ce que ça veut dire? Que les diplômés québécois n'ont pas une grande reconnaissance envers leur université et la soutiennent mal.
Y compris des gens qui ont très bien réussi, dont certains ne manquent pas de râler contre les étudiants d'aujourd'hui.
Tout cela est assez cohérent et en dit long sur la valeur que nous accordons à l'éducation au Québec. Jeunes ou vieux, on aime l'éducation, ah ça, oui... Mais on préfère la faire payer par les autres.
Les étudiants d'aujourd'hui comme ceux d'hier réclament l'argent des contribuables.
Les diplômés d'hier se disent que «les compagnies» donneront aux universités. Ou n'en ont tout simplement rien à cirer.
***
En tenant compte de l'inflation, les 2200$ de droits annuels de 2011 représentent moins que les 500$ exigés en 1968.
Les enfants des nantis sont deux fois plus nombreux que ceux des familles pauvres à l'université (c'était trois pour un il y a 40 ans). Pas difficile dès lors de voir que le régime actuel transfère carrément de l'argent des pauvres aux riches.
Dans cinq ans, les droits atteindront 3800$ par année. Encore largement sous la moyenne canadienne.
Un cours de trois ans coûtera donc environ 5000$ de plus. Quand on sait que le moindre bac (sauf en théologie!) vaudra au moins 30 fois ça sur une vie, ça demeure une bonne affaire!
Un étudiant en pharmacie réalise un taux de rendement de 27%; en médecine de 21%; un étudiant en lettres, de 8%. Qui dit mieux?
Sans compter les bénéfices clairs, mais non chiffrables de l'éducation sur tous les aspects de la vie, le moindre n'étant pas la santé.
***
Les leaders étudiants ne vous diront pas que ça ne vaut pas 5000$ de plus. Ils ne sont pas fous. Ils sont même très bons - prenez des notes: on en verra dans des cabinets ministériels, c'était comme ça en 1960, en 1985, et ce sera encore comme ça.
Non, c'est pour les pauvres qu'ils mobilisent les masses estudiantines, mesdames et messieurs.
Il est vrai que l'augmentation des droits peut avoir un impact pour certains - très peu nombreux. C'est pourquoi on doit améliorer encore le régime de prêts-bourses et les mécanismes de remboursement.
On devrait aussi faire en sorte de moduler les droits selon les programmes et les perspectives de revenus - les vétérinaires paient 6% de leur formation, les politologues 40%.
Mais le vrai drame de l'accès est invisible: tous ceux qui ne finissent pas leur secondaire, ou leur cégep. Les économistes disent que ceux qui ne persévèrent pas «sous-estiment les bénéfices et surestiment les coûts» de l'éducation universitaire. On ne le leur a pas fait valoir.
C'est eux qu'il faut viser par des campagnes autant que par des bourses, bien avant l'université.
Mais à bien y regarder, c'est tout le Québec en général qui sous-estime la valeur de l'éducation.
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Problèmes informatiques
Des pépins avec le bulletin unique
Sarah-Maude Lefebvre
12 novembre 2011 à 08h29
Le nouveau relevé de notes unique et national se heurte à des problèmes informatiques.
À quelques jours de la première remise de notes de l'année, les problèmes se multiplient avec le bulletin unique.
Alors que certaines écoles se heurtent à des problèmes informatiques, d'autres craignent de devoir retarder l'émission du premier bulletin de l'année.
C'est le cas notamment à la Commission scolaire de Montréal (CSDM), où on l'on éprouve des difficultés avec le nouveau bulletin, prévu pour les élèves qui souffrent de difficultés d'apprentissage ou qui sont handicapés.
L'alliance des professeurs de Montréal estime que ce sont donc les parents de quelque 4000 enfants qui repartiront, peut-être, les mains vides de leur première rencontre parents-enseignants, la semaine prochaine. «C'est le chaos. Comme d'habitude avec le ministère de l'éducation, c'est toujours improvisé et on n'est jamais prêt à temps», rage Alain Marois, président de l'alliance.
Du côté de la CSDM, le porte-parole, Alain Perron, se dit «confiant» et croit que ce problème pourra se régler, d'ici le 20 novembre, date limite de la remise du bulletin aux parents.
Multiplication des problèmes
À d'autres endroits, comme à la Commission scolaire des Patriotes, c'est le système informatique, qui héberge le nouveau bulletin, qui a fait défaut au cours des derniers jours. Un problème qui a pu être réglé à temps, mais qui a posé tout un casse-tête à la commission scolaire, puisque la date de remise du bulletin approche à grands pas.
L'attaché de presse de la ministre de l'Éducation, Dave Leclerc, a d'ailleurs confirmé au Journal de Montréal que d'autres commissions scolaires avaient éprouvé des difficultés d'ordre technique. «Le fournisseur informatique des commissions scolaires nous a assuré, hier, que le problème était corrigé. Tout devrait être en ordre d'ici le 20 novembre», a-t-il dit.
Malgré cela, les syndicats d'enseignement craignent un retard dans l'émission des bulletins. «Il y aussi des enseignants qui n'ont appris qu'à la dernière minute qu'ils n'avaient pas à évaluer toutes les matières pour le premier bulletin, contrairement à ce qui avait été annoncé. Cela leur a occasionné bien du travail et des rencontres pour rien», déplore Manon Bernard, présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement. «L'arrivée du nouveau bulletin est loin de se dérouler rondement. La ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, s'était pourtant donné un an pour faire une implantation en douceur. Or, ça n'a rien donné.»
«On ne sait pas quoi évaluer»
La nouvelle façon d'évaluer le travail des enfants donne également du fil à retordre aux enseignants. «Quand la ministre a annoncé le retour du bulletin unique, elle a affirmé qu'elle souhaitait un retour vers l'évaluation des connaissances plutôt que des compétences. Or, tout ça est très flou pour bien des profs», lance Sylvain Malette, porte-parole pour la Fédération autonome de l'enseignement.
«Ce n'est pas vrai qu'on mise moins sur l'évaluation des compétences. Avant l'arrivée du bulletin unique, il y avait 28 compétences à évaluer en cinq années du primaire. Maintenant, on en compte 27. Je ne vois pas de différence. Malheureusement, ça ne se passe pas aussi bien que prévu.»
http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/nation ... 82938.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Des pépins avec le bulletin unique
Sarah-Maude Lefebvre
12 novembre 2011 à 08h29
Le nouveau relevé de notes unique et national se heurte à des problèmes informatiques.
À quelques jours de la première remise de notes de l'année, les problèmes se multiplient avec le bulletin unique.
Alors que certaines écoles se heurtent à des problèmes informatiques, d'autres craignent de devoir retarder l'émission du premier bulletin de l'année.
C'est le cas notamment à la Commission scolaire de Montréal (CSDM), où on l'on éprouve des difficultés avec le nouveau bulletin, prévu pour les élèves qui souffrent de difficultés d'apprentissage ou qui sont handicapés.
L'alliance des professeurs de Montréal estime que ce sont donc les parents de quelque 4000 enfants qui repartiront, peut-être, les mains vides de leur première rencontre parents-enseignants, la semaine prochaine. «C'est le chaos. Comme d'habitude avec le ministère de l'éducation, c'est toujours improvisé et on n'est jamais prêt à temps», rage Alain Marois, président de l'alliance.
Du côté de la CSDM, le porte-parole, Alain Perron, se dit «confiant» et croit que ce problème pourra se régler, d'ici le 20 novembre, date limite de la remise du bulletin aux parents.
Multiplication des problèmes
À d'autres endroits, comme à la Commission scolaire des Patriotes, c'est le système informatique, qui héberge le nouveau bulletin, qui a fait défaut au cours des derniers jours. Un problème qui a pu être réglé à temps, mais qui a posé tout un casse-tête à la commission scolaire, puisque la date de remise du bulletin approche à grands pas.
L'attaché de presse de la ministre de l'Éducation, Dave Leclerc, a d'ailleurs confirmé au Journal de Montréal que d'autres commissions scolaires avaient éprouvé des difficultés d'ordre technique. «Le fournisseur informatique des commissions scolaires nous a assuré, hier, que le problème était corrigé. Tout devrait être en ordre d'ici le 20 novembre», a-t-il dit.
Malgré cela, les syndicats d'enseignement craignent un retard dans l'émission des bulletins. «Il y aussi des enseignants qui n'ont appris qu'à la dernière minute qu'ils n'avaient pas à évaluer toutes les matières pour le premier bulletin, contrairement à ce qui avait été annoncé. Cela leur a occasionné bien du travail et des rencontres pour rien», déplore Manon Bernard, présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement. «L'arrivée du nouveau bulletin est loin de se dérouler rondement. La ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, s'était pourtant donné un an pour faire une implantation en douceur. Or, ça n'a rien donné.»
«On ne sait pas quoi évaluer»
La nouvelle façon d'évaluer le travail des enfants donne également du fil à retordre aux enseignants. «Quand la ministre a annoncé le retour du bulletin unique, elle a affirmé qu'elle souhaitait un retour vers l'évaluation des connaissances plutôt que des compétences. Or, tout ça est très flou pour bien des profs», lance Sylvain Malette, porte-parole pour la Fédération autonome de l'enseignement.
«Ce n'est pas vrai qu'on mise moins sur l'évaluation des compétences. Avant l'arrivée du bulletin unique, il y avait 28 compétences à évaluer en cinq années du primaire. Maintenant, on en compte 27. Je ne vois pas de différence. Malheureusement, ça ne se passe pas aussi bien que prévu.»
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Droits de scolarité
Une manif nécessaire
Josée Boileau
Éditorial - Le Devoir
vendredi 11 novembre 2011
Ce n’était pas la manifestation historique de 2005, celle qui avait réuni plus de 80 000 jeunes pour protester contre la transformation des bourses étudiantes en prêts. Mais les 20 000 personnes qui ont fait part hier de leur mécontentement devant la hausse brutale des droits de scolarité prévue par le gouvernement libéral ont montré que le mouvement étudiant avait encore du ressort.
Le gouvernement Charest a besoin d’entendre clairement qu’il va trop loin, trop vite et trop brusquement. Pour certains étudiants, cela les mène tout droit vers un mur. Pour la société québécoise, c’est un mauvais message que l’on tente de lui faire avaler avec des arguments fallacieux.
Obliger les étudiants à subir une hausse de 75 % sur cinq ans de leurs droits de scolarité en faisant valoir que cela n’est pas grave puisque leurs études leur vaudront plus tard de gros salaires, c’est taire le fait que c’est d’abord la société toute entière qui s’enrichit quand elle compte un grand nombre de diplômés. Cela accepté, c’est ensuite qu’on doit poser la question : qui doit payer pour y arriver ? Qui doit donner le coup de pouce supplémentaire qu’on dit aujourd’hui indispensable pour financer les universités ? Le gouvernement ne demande rien aux entreprises et le recours à l’impôt a été démonisé dans nos sociétés séduites par les solutions de droite. Il ne reste donc que les étudiants comme vaches à lait.
Le gouvernement a décidé de se donner 1968, année de fondation du réseau de l’Université du Québec, comme repère pour déterminer la hausse à appliquer. Il ne dit pas toutefois qu’à l’époque, les frais afférents n’existaient pas, alors qu’aujourd’hui, ils ajoutent des centaines et des centaines de dollars à la facture annuelle « officielle » de 2415 $ que coûte présentement au Québec une année universitaire. De cela, il ne parle jamais.
Il n’insiste pas trop non plus sur la mauvaise gestion qui draine des centaines de millions de dollars dans les universités et qui est parfaitement symbolisée par l’îlot Voyageur, aventure immobilière de l’Université du Québec à Montréal maintenant abandonnée aux quatre vents. Le gouvernement dit que la surveillance sera désormais plus serrée. Mais ce tour de vis est plus léger que celui imposé aux étudiants.
Car le problème, ce n’est pas l’augmentation en soi : à 100 $ de plus par année, comme cela se pratiquait depuis cinq ans, il y avait là une progression encore acceptable. En décidant de courir trois fois plus vite, sans s’assurer qu’il n’y aura pas d’impact sur l’accessibilité aux études, sans ajuster son programme de prêts et bourses (auxquelles 80 % des étudiants n’ont pas accès puisque dès que papa et maman font, à deux !, 60 000 $ par année, un jeune n’y a plus droit), le gouvernement a opté pour la précipitation plutôt que le geste mesuré.
Il y a de l’injustice dans cette façon de faire. Et bien de la condescendance de la camoufler derrière une supposée équité intergénérationnelle.
http://www.vigile.net/Une-manif-necessaire" onclick="window.open(this.href);return false;
Une manif nécessaire
Josée Boileau
Éditorial - Le Devoir
vendredi 11 novembre 2011
Ce n’était pas la manifestation historique de 2005, celle qui avait réuni plus de 80 000 jeunes pour protester contre la transformation des bourses étudiantes en prêts. Mais les 20 000 personnes qui ont fait part hier de leur mécontentement devant la hausse brutale des droits de scolarité prévue par le gouvernement libéral ont montré que le mouvement étudiant avait encore du ressort.
Le gouvernement Charest a besoin d’entendre clairement qu’il va trop loin, trop vite et trop brusquement. Pour certains étudiants, cela les mène tout droit vers un mur. Pour la société québécoise, c’est un mauvais message que l’on tente de lui faire avaler avec des arguments fallacieux.
Obliger les étudiants à subir une hausse de 75 % sur cinq ans de leurs droits de scolarité en faisant valoir que cela n’est pas grave puisque leurs études leur vaudront plus tard de gros salaires, c’est taire le fait que c’est d’abord la société toute entière qui s’enrichit quand elle compte un grand nombre de diplômés. Cela accepté, c’est ensuite qu’on doit poser la question : qui doit payer pour y arriver ? Qui doit donner le coup de pouce supplémentaire qu’on dit aujourd’hui indispensable pour financer les universités ? Le gouvernement ne demande rien aux entreprises et le recours à l’impôt a été démonisé dans nos sociétés séduites par les solutions de droite. Il ne reste donc que les étudiants comme vaches à lait.
Le gouvernement a décidé de se donner 1968, année de fondation du réseau de l’Université du Québec, comme repère pour déterminer la hausse à appliquer. Il ne dit pas toutefois qu’à l’époque, les frais afférents n’existaient pas, alors qu’aujourd’hui, ils ajoutent des centaines et des centaines de dollars à la facture annuelle « officielle » de 2415 $ que coûte présentement au Québec une année universitaire. De cela, il ne parle jamais.
Il n’insiste pas trop non plus sur la mauvaise gestion qui draine des centaines de millions de dollars dans les universités et qui est parfaitement symbolisée par l’îlot Voyageur, aventure immobilière de l’Université du Québec à Montréal maintenant abandonnée aux quatre vents. Le gouvernement dit que la surveillance sera désormais plus serrée. Mais ce tour de vis est plus léger que celui imposé aux étudiants.
Car le problème, ce n’est pas l’augmentation en soi : à 100 $ de plus par année, comme cela se pratiquait depuis cinq ans, il y avait là une progression encore acceptable. En décidant de courir trois fois plus vite, sans s’assurer qu’il n’y aura pas d’impact sur l’accessibilité aux études, sans ajuster son programme de prêts et bourses (auxquelles 80 % des étudiants n’ont pas accès puisque dès que papa et maman font, à deux !, 60 000 $ par année, un jeune n’y a plus droit), le gouvernement a opté pour la précipitation plutôt que le geste mesuré.
Il y a de l’injustice dans cette façon de faire. Et bien de la condescendance de la camoufler derrière une supposée équité intergénérationnelle.
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Les échecs massifs aux examens du Ministère en Histoire et en mathématiques sont quasi généralisés au QC.Un professeur nous explique pourquoi.
Richard Patry, enseignant d'Histoire en secondaire 4
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Richard Patry, enseignant d'Histoire en secondaire 4
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Anya a écrit : Les échecs massifs aux examens du Ministère en Histoire et en mathématiques sont quasi généralisés au QC.Un professeur nous explique pourquoi.
Richard Patry, enseignant d'Histoire en secondaire 4
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Je l'ai écouté au grand complet...C'est désolant d'entendre ça....
"c'pas grave, on enseigne pas tous la même matière, j'ai dit aux jeunes enseignants qu'ils étaient bons, que ce n'était pas leur faute. C'est la faute des changements d'écoles, l'élève qui arrive n'a pas vu les mêmes modules ou la même matière. Les élèves manquent de vocabulaire pour lire les questions....
Et de toute façon, c'est pas grave, le ministère va "standardiser" ou "normaliser" pour augmenter le taux de réussite à cet examen..."
Et on viendra nous dire qu'on ne nivelle pas par le bas, que la réforme est donc un belle réussite