Les nouveaux visages du nationalisme conservateur au Québec
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Depuis quelques années, on assiste au Québec à un certain retour d'un attachement aux racines culturelles canadiennes-françaises, doublé d'une résistance au multiculturalisme. Dans leur livre Les nouveaux visages du nationalisme conservateur au Québec, Jean-Marc Piotte et Jean-Pierre Couture s'intéressent à la résurgence de ce nationalisme conservateur.
Le Québec, depuis la Révolution tranquille, se targue d'être une société progressiste, dont le nationalisme est teinté de laïcité, d'idées sociales-démocrates et de pluralisme. Si la droite québécoise s'exprime de plus en plus dans les médias, dans ses formes les plus populaires, le public connaît peut-être moins la manière dont prend forme la pensée conservatrice chez les intellectuels québécois, et plus particulièrement dans le monde universitaire.
« Le grand avantage du livre de Piotte et Couture, dit Christian Nadeau, est précisément de combler cette lacune en présentant une cartographie des enjeux intellectuels associés au conservatisme québécois et aux auteurs qui défendent des principes et des idées inspirées par le conservatisme. »
« Le livre, poursuit-il, montre un assemblage de thèses puisées chez différents auteurs, mais il échoue à présenter l'histoire du nationalisme conservateur comme un fil continu. »
Un chapitre complet est consacré à Joseph Yvon Thériault (professeur de sociologie à l'UQAM), qui s'est intéressé à la nation « canadienne-française », laquelle serait née à proprement parler après 1837. Thériault s'oppose surtout à une conception de l'histoire culturelle du Québec où tout commencerait en gros avec la Révolution tranquille, d'où son intérêt pour le Canada français et sa volonté de montrer des continuités avec le passé.
Un autre chapitre est consacré à Jacques Beauchemin (également professeur de sociologie à l'UQAM). Là, on rappelle l'opposition des nationalistes conservateurs au groupe des « pluralistes », et en particulier à l'historien Gérard Bouchard.