Occupation double: pas pour l'art de la conversation
Écrit par Pascale Lévesque
Lundi, 27 septembre 2010
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Il y a de ces émissions qui font qu’on se couche moins niaiseux le soir. Comme Découverte. Il y en a aussi pour lesquelles le téléspectateur n’a aucune autre attente que celle de s’amuser. Comme Occupation double.
La première de cette 7e saison aura pourtant surpris le public avec une explosion de vérité. Attention, tenez-vous bien, car cette année, tel que le remarque Nathalie, 25 ans «tous les gars sont capables de tenir une conversation, c’est vraiment impressionnant»!
Impressionnant, peut-être… mais dans Occupation double, on réalise vite que l’art de la conversation est plutôt factice… Parlez-en à Pierre-Olivier, le pauvre candidat rejeté après une seule séance de rafting. L’architecte aurait dû savoir que le vrai secret d’une relation, comme nous l’a appris Judith, est qu'il «faut que tu t’entendes ben psychologiquement, pis faut que tu te voies coucher avec dans un lit genre… naked».
Dans ta face! comme on dit. Nouvelle bitch, nouveau pompier, nouveau tatoué barbelé, nouveau nid, nouveau producteur, nouvel animateur… bref, la plus ancienne de nos téléréalités faisait dans le neuf ce dimanche à TVA. Dans le neuf? Du neuf d’entretien et non pas du neuf d’amélioration.
L'histoire qui se répète
Parce que Charles, Joève, Alex, Judith ou Terry avaient beau s’extasier comme des Éthiopiens devant un banc de neige en voyant leurs chambres et les photos géantes au-dessus du lit dans des maisons de millionnaires, la 7e mouture d’Occupation double était loin du jamais vu. Pas de coup de théâtre malgré ce tapis rouge à l’aveugle ou encore la pluie qui a forcé Pierre-Yves Lord à utiliser un parapluie. Juste l’impression rassurante de retrouver la suite d’une longue histoire qui se répète chaque année avec les mêmes personnages qui se sont, à peine, payé un nouveau look…
Whistler, République Dominicaine ou Terrebonne… Bof, c’est du pareil au même. Sauf qu’au froid ou sous la pluie, il faudra plus d’une entourloupette pour montrer un peu de peau, comme on l’a vu lors de cette première où les candidats, appelés à faire du rafting, ont dû se changer sur la grève devant tout le monde. Ayoye! «Le fait de voir les filles se changer, c’était assez divertissant », a même dit Charles.
Mon coquin… un rien t’excite, hein ? Nous aussi.
Sauf peut-être l’animation de Pierre-Yves Lord. Force est d’admettre que le lustre naturel caractéristique de l’animation de Joël Legendre manquera à Occupation double. Car c’est ce vernis qui faisait défaut à «PY» pour cette première. Non, en fait, on sentait que l’animateur voulait être brillant, classe, officiel… mais voilà, on sentait aussi l’effort derrière tout ça.
Cela dit, sa spontanéité, sa facilité à exploiter la proximité sans tomber dans la familiarité qui a fait sa marque dans le passé tant à la radio qu’à la barre de Loft Story, par exemple, a fini par ressurgir. Heureusement.
PY versus Joël
Trop tôt pour dire si on aime ou pas. Chose certaine, côté prestance, PY fait pas mal plus ado taquin, alors que Joël Legendre faisait homme dans son habit d’hôte. Qu’est-ce qui convient le mieux à Occupation double? On verra.
On verra au moins trois fois par semaine et ce, pour les deux prochains mois. Est-ce que les six filles tomberont sous le charme de Jimmy? Découvriront-elles que le beau pompier est danseur nu au 281? Les sept gars fondront-ils devant les beaux yeux de Magalie? Est-ce que Judith est vraiment celle qui reprendra le flambeau de la «bitch»? Hum. Suspense!
• Occupation double, dimanche 20h30, lundi et mardi 19h30, à TVA.
ouf!
