LE DOMAINE BLEU

Tout lire >>Louis-José Houde encore meilleur 
Richard Therrien
Après huit ans à l’animation, on pourrait le croire usé. Mais non, Louis-José Houde a surpris une fois de plus hier, offrant l’un des meilleurs Galas de l’ADISQ qu’il m’ait été donné de voir. Une recette dont tous les ingrédients se mariaient parfaitement, pas de longs remerciements, du rire, des larmes, que du bon.
Il n’y a pas de secret: Louis-José Houde met des mois à fignoler ses textes, et ça paraît. La théorie de son monologue d’ouverture: les filles n’aiment pas tant que ça les gars qui les font rire, mais bien plus les musiciens. Qui apparaît sur les posters de fans? Les chanteurs. «Stéphane Fallu torse nu? Va consulter!»
Il s’est aussi adressé aux «jeunes» en ressortant de ses souvenirs le premier album qu’il a acheté – Milli Vanilli! –, le mauvais son de la télé familiale, les disco mobiles – «Un pick up qui recule dans le parking de la polyvalente» –, et son «émeute préférée», celle de Guns N’ Roses au Stade – «Oui les jeunes, le Stade olympique, ça a déjà servi.» Puis, il s’est moqué des pièces de jazz instrumental qui ont des titres, en citant quelques-uns de son cru comme «Tenderness in Peru» et «December Sandwich in the Shadow». Et il a souligné le statut privilégié des vedettes, qui se font féliciter dans la rue. «Ça arrive pas à beaucoup de plombiers dans la vie. Et ça devrait.»