Donald Trump - Candidat à la Présidence Américaine
Re: Donald Trump - Candidat à la Présidence Américaine
En effet, et les votes des prochains jours "devraient" avantager Biden selon les analystes mais bon, ils se trompent royalement les spécialistes politiques depuis quelques années surtout aux USA, rien n'est gagné.
Trump a quand même encore une fois déjoué les pronostics ....
Trump a quand même encore une fois déjoué les pronostics ....
Et maintenant ?
C’était écrit dans le ciel noir et incertain d’une longue, trop longue nuit d’élection.
Publié le 4 novembre 2020 à 5h00
Isabelle HacheyISABELLE HACHEY
LA PRESSE
Pendant que tout le monde se rongeait les ongles dans l’attente des résultats, Donald Trump a déclaré victoire.
Les jeux étaient pourtant loin d’être faits. Ni pour lui ni pour Joe Biden. « Ils essaient de VOLER l’élection, a-t-il tweeté. Nous ne les laisserons jamais faire. »
Des centaines de milliers de votes postaux n’avaient toujours pas été dépouillés. Des votes qui pouvaient encore faire la différence. Mais Trump, lui, avait décidé qu’il ne pouvait y avoir qu’un gagnant : lui-même.
Il aurait pu – aurait dû – faire preuve de retenue. Appeler le peuple américain à la patience. Et au calme.
À la place, il a déclaré – faussement – qu’on tentait de lui voler la victoire. Parce qu’on comptait encore des votes.
Ça augure mal pour la suite des choses…
***
Au moment d’écrire ces lignes, il était trop tôt pour déclarer un gagnant. Joe Biden en arrachait, plus qu’on ne l’aurait cru. Il avait laissé échapper la Floride, qui lui aurait ouvert une voie royale vers Washington.
Mais il n’était pas battu.
Donald Trump logera-t-il quatre années de plus à la Maison-Blanche ? S’obstinera-t-il à y rester si les Américains, au terme de cette élection qui n’en finit plus, lui montrent la sortie ?
Le suspense est insoutenable.
Il faudra s’y faire, pourtant. Avec des résultats trop serrés pour trancher dans les trois États-clés de la Pennsylvanie, du Michigan et du Wisconsin, avec un nombre record de votes postaux, longs à dépouiller, on pourrait avoir de quoi se faire de la bile pendant des jours, voire des semaines.
En attendant, on devra s’en tenir à des suppositions.
On ne sait pas ce que fera Donald Trump, le président le plus impulsif et imprévisible de l’histoire des États-Unis. Tout au plus sait-on qu’il peut faire… n’importe quoi, s’étant entouré de loyalistes qui n’oseront jamais le contredire.
On suppose que la passation des pouvoirs, s’il y en a une, sera chaotique.
Une seule chose semble acquise. Trump agira comme il l’a toujours fait : dans son propre intérêt.
***
« Pouvez-vous imaginer si je perds ? », a demandé Trump dans un récent rassemblement. « Je ne vais pas me sentir très bien. Peut-être que je vais quitter le pays – je ne sais pas. »
Ce n’était peut-être pas juste des paroles en l’air.
Trump a beaucoup à perdre dans cette élection. Beaucoup plus que la présidence.
En fait, l’ex-magnat de l’immobilier ne peut pas se permettre une défaite, avance-t-on dans le plus récent numéro du New Yorker. « Le président a survécu à une procédure de destitution, à 26 accusations d’inconduite sexuelle et à environ 4000 poursuites judiciaires. La chance pourrait tourner, peut-être brutalement, si Joe Biden gagne. »
Une douzaine d’enquêtes et de poursuites civiles sont en cours. Trump nage dans les dettes : 300 millions de prêts à rembourser, selon les médias américains. Sans compter ses petits ennuis avec le fisc…
Bref, les menaces sont sérieuses. Elles proviennent de tous les côtés. Si Trump finit par perdre cette élection, il perdra aussi son immunité de président.
Et risquera peut-être… la prison.
***
Dans ce contexte, on peut imaginer que Trump envisage d’aller golfer sous des cieux plus cléments.
On peut aussi imaginer qu’il fera tout pour s’accrocher au pouvoir. Ou du moins, s’il perd, pour négocier sa sortie selon ses propres termes.
Même aux plus hauts échelons de l’administration, on craint que le président n’utilise les pouvoirs du gouvernement pour négocier son départ à son avantage, selon une récente enquête du New York Times.
Il pourrait par exemple profiter de la période de transition pour s’accorder un pardon présidentiel. À lui-même. Certes, ce serait du jamais-vu, mais… serait-on vraiment surpris ?
Pour l’historien Jon Meacham, cité dans le New Yorker, « l’auto-pardon serait l’acte ultime d’onanisme constitutionnel pour un président narcissique ».
Mais Donald Trump pourrait aussi concéder la victoire en échange de la promesse qu’il n’aurait pas à rendre de comptes devant la justice.
Ça peut sembler invraisemblable, ça aussi, mais il n’est pas exclu qu’on lui accorde cette « faveur », sachant que de nombreux Américains sont prêts à le suivre jusqu’au bout.
Ceux-là, les plus ardents partisans de Trump, pourraient vouloir prendre les choses en mains dans les prochains jours. Surtout si le président de la discorde les incite à le faire en se plaignant d’avoir été injustement dépouillé de la victoire.
Ils constituent sa meilleure police d’assurance.
***
Malgré les tensions, la journée d’élection s’est déroulée dans le calme, mardi. C’est un énorme soulagement.
Reste que la période de transition, d’ici janvier 2021, s’annonce tumultueuse. Surtout en ces temps durs où l’économie est en crise, les cas de coronavirus bondissent et les ventes d’armes explosent. On peut s’attendre à tout.
Le pire scénario, c’est que Trump perde, mais refuse de concéder la victoire. Il parlera de fraude massive, mettra en cause tout le monde sauf lui-même. Il plongera ses partisans dans une dangereuse réalité alternative.
Il a déjà commencé.
Le meilleur scénario, c’est que le perdant – quel qu’il soit – accepte les résultats sans équivoque. C’est la seule façon de calmer le jeu. Biden en serait assurément capable.
Trump ? Ça semble au-dessus de ses forces. Pour le plus grand malheur de l’Amérique et du reste du monde.
https://www.lapresse.ca/actualites/2020 ... tenant.php" onclick="window.open(this.href);return false;
C’était écrit dans le ciel noir et incertain d’une longue, trop longue nuit d’élection.
Publié le 4 novembre 2020 à 5h00
Isabelle HacheyISABELLE HACHEY
LA PRESSE
Pendant que tout le monde se rongeait les ongles dans l’attente des résultats, Donald Trump a déclaré victoire.
Les jeux étaient pourtant loin d’être faits. Ni pour lui ni pour Joe Biden. « Ils essaient de VOLER l’élection, a-t-il tweeté. Nous ne les laisserons jamais faire. »
Des centaines de milliers de votes postaux n’avaient toujours pas été dépouillés. Des votes qui pouvaient encore faire la différence. Mais Trump, lui, avait décidé qu’il ne pouvait y avoir qu’un gagnant : lui-même.
Il aurait pu – aurait dû – faire preuve de retenue. Appeler le peuple américain à la patience. Et au calme.
À la place, il a déclaré – faussement – qu’on tentait de lui voler la victoire. Parce qu’on comptait encore des votes.
Ça augure mal pour la suite des choses…
***
Au moment d’écrire ces lignes, il était trop tôt pour déclarer un gagnant. Joe Biden en arrachait, plus qu’on ne l’aurait cru. Il avait laissé échapper la Floride, qui lui aurait ouvert une voie royale vers Washington.
Mais il n’était pas battu.
Donald Trump logera-t-il quatre années de plus à la Maison-Blanche ? S’obstinera-t-il à y rester si les Américains, au terme de cette élection qui n’en finit plus, lui montrent la sortie ?
Le suspense est insoutenable.
Il faudra s’y faire, pourtant. Avec des résultats trop serrés pour trancher dans les trois États-clés de la Pennsylvanie, du Michigan et du Wisconsin, avec un nombre record de votes postaux, longs à dépouiller, on pourrait avoir de quoi se faire de la bile pendant des jours, voire des semaines.
En attendant, on devra s’en tenir à des suppositions.
On ne sait pas ce que fera Donald Trump, le président le plus impulsif et imprévisible de l’histoire des États-Unis. Tout au plus sait-on qu’il peut faire… n’importe quoi, s’étant entouré de loyalistes qui n’oseront jamais le contredire.
On suppose que la passation des pouvoirs, s’il y en a une, sera chaotique.
Une seule chose semble acquise. Trump agira comme il l’a toujours fait : dans son propre intérêt.
***
« Pouvez-vous imaginer si je perds ? », a demandé Trump dans un récent rassemblement. « Je ne vais pas me sentir très bien. Peut-être que je vais quitter le pays – je ne sais pas. »
Ce n’était peut-être pas juste des paroles en l’air.
Trump a beaucoup à perdre dans cette élection. Beaucoup plus que la présidence.
En fait, l’ex-magnat de l’immobilier ne peut pas se permettre une défaite, avance-t-on dans le plus récent numéro du New Yorker. « Le président a survécu à une procédure de destitution, à 26 accusations d’inconduite sexuelle et à environ 4000 poursuites judiciaires. La chance pourrait tourner, peut-être brutalement, si Joe Biden gagne. »
Une douzaine d’enquêtes et de poursuites civiles sont en cours. Trump nage dans les dettes : 300 millions de prêts à rembourser, selon les médias américains. Sans compter ses petits ennuis avec le fisc…
Bref, les menaces sont sérieuses. Elles proviennent de tous les côtés. Si Trump finit par perdre cette élection, il perdra aussi son immunité de président.
Et risquera peut-être… la prison.
***
Dans ce contexte, on peut imaginer que Trump envisage d’aller golfer sous des cieux plus cléments.
On peut aussi imaginer qu’il fera tout pour s’accrocher au pouvoir. Ou du moins, s’il perd, pour négocier sa sortie selon ses propres termes.
Même aux plus hauts échelons de l’administration, on craint que le président n’utilise les pouvoirs du gouvernement pour négocier son départ à son avantage, selon une récente enquête du New York Times.
Il pourrait par exemple profiter de la période de transition pour s’accorder un pardon présidentiel. À lui-même. Certes, ce serait du jamais-vu, mais… serait-on vraiment surpris ?
Pour l’historien Jon Meacham, cité dans le New Yorker, « l’auto-pardon serait l’acte ultime d’onanisme constitutionnel pour un président narcissique ».
Mais Donald Trump pourrait aussi concéder la victoire en échange de la promesse qu’il n’aurait pas à rendre de comptes devant la justice.
Ça peut sembler invraisemblable, ça aussi, mais il n’est pas exclu qu’on lui accorde cette « faveur », sachant que de nombreux Américains sont prêts à le suivre jusqu’au bout.
Ceux-là, les plus ardents partisans de Trump, pourraient vouloir prendre les choses en mains dans les prochains jours. Surtout si le président de la discorde les incite à le faire en se plaignant d’avoir été injustement dépouillé de la victoire.
Ils constituent sa meilleure police d’assurance.
***
Malgré les tensions, la journée d’élection s’est déroulée dans le calme, mardi. C’est un énorme soulagement.
Reste que la période de transition, d’ici janvier 2021, s’annonce tumultueuse. Surtout en ces temps durs où l’économie est en crise, les cas de coronavirus bondissent et les ventes d’armes explosent. On peut s’attendre à tout.
Le pire scénario, c’est que Trump perde, mais refuse de concéder la victoire. Il parlera de fraude massive, mettra en cause tout le monde sauf lui-même. Il plongera ses partisans dans une dangereuse réalité alternative.
Il a déjà commencé.
Le meilleur scénario, c’est que le perdant – quel qu’il soit – accepte les résultats sans équivoque. C’est la seule façon de calmer le jeu. Biden en serait assurément capable.
Trump ? Ça semble au-dessus de ses forces. Pour le plus grand malheur de l’Amérique et du reste du monde.
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Le mal est fait
Lorsque vous lirez ces lignes, Biden aura peut-être gagné aisément. Peut-être pas. J’écris cette chronique mardi, peu après 22 h. CNN déballe ses résultats au compte-gouttes. J’écris et j’ignore qui va gagner. Mais je suis sûr d’une chose : Trump a gagné.
Publié le 4 novembre 2020 à 5h00 Partager
Patrick LagacéPATRICK LAGACÉ
LA PRESSE
Non, mes deux dernières phrases ne se contredisent pas. Trump a gagné. Même s’il perd.
Trump a gagné parce qu’il a prouvé que faire de la politique en se comportant comme un troll sur l’internet, ce n’est pas incompatible avec le chemin des victoires. Même s’il perd, il laissera le trumpisme.
C’est là que Trump a gagné, pour une génération, peut-être. Il a façonné le Parti républicain pour les années à venir, gagne ou perd. Il a expulsé ce que ce parti a déjà compté de modéré.
Déjà, Trump inspire des hordes de candidats et de candidates partout aux États-Unis. Je parle tant du fond que de la forme. Ces élus – et ceux qui voudront l’être – vont imiter Trump et raffiner ses méthodes.
J’écris cette chronique, je ne sais pas qui va gagner. Il est très exactement 22 h 18. Mais je sais ceci : Trump n’est pas en train de mordre la poussière, il n’est pas en train de se ramasser une dégelée.
Après les quatre dernières années de freak show, d’indignité et de cruauté, c’est plus qu’un miracle : c’est une énorme victoire.
Après quatre années à flatter les racistes dans le sens du poil, à réduire encore plus les impôts des riches et à leur donner des déductions fiscales pour leurs jets privés, à gouverner par Twitter, à manœuvrer pour torpiller le mince filet social qui protège les plus vulnérables, à mettre des enfants migrants en cage après les avoir séparés à dessein de leurs parents, à faire des massages de pieds à tout ce que la planète compte de dictateurs et d’autocrates, à cracher au visage des alliés traditionnels canadien, européens, asiatiques, à insulter ses adversaires politiques avec la même vulgarité qu’un troll anonyme sur l’internet, à tenter de saper la confiance des Américains dans toutes les institutions démocratiques susceptibles de le contredire, à relayer des faussetés, des nouvelles inventées et des théories du complot, à favoriser la loyauté par opposition à la compétence dans ses nominations, à mettre de l’huile sur le feu de toutes les divisions possibles, pourvu que ça serve son parti (et fuck la patrie)…
Eh bien, après tout ça, Trump était, mardi soir à 22 h 28, encore très « compétitif ».
Que Trump soit encore vivant politiquement à 22 h 48 un soir d’élection présidentielle, après quatre années à se comporter comme aucun autre président avant lui, comme votre voisin fils de riche qui n’a jamais goûté aux conséquences de ses singeries, tout cela est en soi une immense victoire. Le mal est fait.
Ses méthodes et ses politiques me donnent la nausée. Mais une chose est certaine : Trump connaît ce pays, il connaît les Américains, il lui donne ce que des millions d’entre eux aiment. Ce pays est mille autres choses que les villes progressistes que nous visitons pendant quelques jours sur les côtes tout aussi progressistes…
Même si Trump perd, je ne vois pas comment son parti, le Parti républicain, pourra faire un examen de conscience et se dire qu’il doit changer, qu’il doit en finir avec le trumpisme.
La défaite n’est pas assez douloureuse. Et je ne parle même pas du Sénat, lieu du véritable pouvoir américain à plusieurs égards.
On disait dans les derniers jours de la campagne que le Parti républicain allait lâcher Trump dès que sa défaite serait en vue. Je n’en suis pas si sûr : le Parti républicain a compris – comme après la guerre d’Irak lancée sous de faux prétextes par un autre président républicain – qu’il n’y a pas de grandes conséquences aux grandes inconduites si on présente des mensonges comme des vérités avec assez d’aplomb.
Il est 23 h. Attendez, je vais aller sur le site de CNN…
Biden, 118.
Trump, 105.
Le nombre magique : 270.
Oui, Trump a gagné, même s’il perd…
Depuis quatre ans, il a imposé un style et libéré une parole cruelle qui ne coûte rien aux urnes, loin de là. Donald Trump a tracé le sillon : le freak show comme philosophie politique, ça marche. C’est effrayant, mais ça marche.
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Lorsque vous lirez ces lignes, Biden aura peut-être gagné aisément. Peut-être pas. J’écris cette chronique mardi, peu après 22 h. CNN déballe ses résultats au compte-gouttes. J’écris et j’ignore qui va gagner. Mais je suis sûr d’une chose : Trump a gagné.
Publié le 4 novembre 2020 à 5h00 Partager
Patrick LagacéPATRICK LAGACÉ
LA PRESSE
Non, mes deux dernières phrases ne se contredisent pas. Trump a gagné. Même s’il perd.
Trump a gagné parce qu’il a prouvé que faire de la politique en se comportant comme un troll sur l’internet, ce n’est pas incompatible avec le chemin des victoires. Même s’il perd, il laissera le trumpisme.
C’est là que Trump a gagné, pour une génération, peut-être. Il a façonné le Parti républicain pour les années à venir, gagne ou perd. Il a expulsé ce que ce parti a déjà compté de modéré.
Déjà, Trump inspire des hordes de candidats et de candidates partout aux États-Unis. Je parle tant du fond que de la forme. Ces élus – et ceux qui voudront l’être – vont imiter Trump et raffiner ses méthodes.
J’écris cette chronique, je ne sais pas qui va gagner. Il est très exactement 22 h 18. Mais je sais ceci : Trump n’est pas en train de mordre la poussière, il n’est pas en train de se ramasser une dégelée.
Après les quatre dernières années de freak show, d’indignité et de cruauté, c’est plus qu’un miracle : c’est une énorme victoire.
Après quatre années à flatter les racistes dans le sens du poil, à réduire encore plus les impôts des riches et à leur donner des déductions fiscales pour leurs jets privés, à gouverner par Twitter, à manœuvrer pour torpiller le mince filet social qui protège les plus vulnérables, à mettre des enfants migrants en cage après les avoir séparés à dessein de leurs parents, à faire des massages de pieds à tout ce que la planète compte de dictateurs et d’autocrates, à cracher au visage des alliés traditionnels canadien, européens, asiatiques, à insulter ses adversaires politiques avec la même vulgarité qu’un troll anonyme sur l’internet, à tenter de saper la confiance des Américains dans toutes les institutions démocratiques susceptibles de le contredire, à relayer des faussetés, des nouvelles inventées et des théories du complot, à favoriser la loyauté par opposition à la compétence dans ses nominations, à mettre de l’huile sur le feu de toutes les divisions possibles, pourvu que ça serve son parti (et fuck la patrie)…
Eh bien, après tout ça, Trump était, mardi soir à 22 h 28, encore très « compétitif ».
Que Trump soit encore vivant politiquement à 22 h 48 un soir d’élection présidentielle, après quatre années à se comporter comme aucun autre président avant lui, comme votre voisin fils de riche qui n’a jamais goûté aux conséquences de ses singeries, tout cela est en soi une immense victoire. Le mal est fait.
Ses méthodes et ses politiques me donnent la nausée. Mais une chose est certaine : Trump connaît ce pays, il connaît les Américains, il lui donne ce que des millions d’entre eux aiment. Ce pays est mille autres choses que les villes progressistes que nous visitons pendant quelques jours sur les côtes tout aussi progressistes…
Même si Trump perd, je ne vois pas comment son parti, le Parti républicain, pourra faire un examen de conscience et se dire qu’il doit changer, qu’il doit en finir avec le trumpisme.
La défaite n’est pas assez douloureuse. Et je ne parle même pas du Sénat, lieu du véritable pouvoir américain à plusieurs égards.
On disait dans les derniers jours de la campagne que le Parti républicain allait lâcher Trump dès que sa défaite serait en vue. Je n’en suis pas si sûr : le Parti républicain a compris – comme après la guerre d’Irak lancée sous de faux prétextes par un autre président républicain – qu’il n’y a pas de grandes conséquences aux grandes inconduites si on présente des mensonges comme des vérités avec assez d’aplomb.
Il est 23 h. Attendez, je vais aller sur le site de CNN…
Biden, 118.
Trump, 105.
Le nombre magique : 270.
Oui, Trump a gagné, même s’il perd…
Depuis quatre ans, il a imposé un style et libéré une parole cruelle qui ne coûte rien aux urnes, loin de là. Donald Trump a tracé le sillon : le freak show comme philosophie politique, ça marche. C’est effrayant, mais ça marche.
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Que j'aime les écrits de Patrick Lagacé, tellement juste...
Je me doute que Trump va gagner. Perso j'ai décidé de ne plus suivre la politique américaine. Trop de conneries, d'incompréhension, je peux juste pas imaginer passer un autre quatre ans avec ce débile.
Grab her by the pussy et buvez du désinfectant. C'est ce que les américains préfèrent, visiblement. Biden est peut-être pas mieux... mais jamais je ne peux concevoir qu'on puisse voter pour quelqu'un qui a mis autant son peuple en danger.
Du coup, les complotistes vont augmenter, leur haine aussi. Vive Trump, notre nouveau Jésus!
Je me doute que Trump va gagner. Perso j'ai décidé de ne plus suivre la politique américaine. Trop de conneries, d'incompréhension, je peux juste pas imaginer passer un autre quatre ans avec ce débile.
Grab her by the pussy et buvez du désinfectant. C'est ce que les américains préfèrent, visiblement. Biden est peut-être pas mieux... mais jamais je ne peux concevoir qu'on puisse voter pour quelqu'un qui a mis autant son peuple en danger.
Du coup, les complotistes vont augmenter, leur haine aussi. Vive Trump, notre nouveau Jésus!
Dernière modification par Mortine le mer. nov. 04, 2020 8:22 am, modifié 2 fois.
Re: Donald Trump - Candidat à la Présidence Américaine
J’ai hâte de voir les résultats finaux du Michigan, ça va jouer sur cet état. Mais comme Trump leur a fait croire qu’il avait ouvert 5 grosses usines automobiles (faux, la réponse est 0), et qu’il avait créer des dizaines de milliers d’emplois dans cet industrie (faux, il en fait perdre des dizaines de milliers), l’américain moyen va surement pencher du côté de Trump.
Propriétaire de 3 enfants de 14, 16 et 18 ans. Négociable pour en vendre un ou deux. Payable en vin.
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- Manitou de la Parlotte
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Re: Donald Trump - Candidat à la Présidence Américaine
Présentement, si on donne les états où Biden est en avance à Biden et les états où Trump est en avance à Trump, on arrive à 270 pour Biden et 268 pour Trump. En gros, le 2e district du Nebraska serait celui qui décide de l'élection.
D'une façon ou d'une autre, Trump aura encore une fois déjoué les pronostics et il risque de tout faire pour faire invalider un résultat qui ne le mettrait pas gagnant.
D'une façon ou d'une autre, Trump aura encore une fois déjoué les pronostics et il risque de tout faire pour faire invalider un résultat qui ne le mettrait pas gagnant.
C'est à peu près ce que j'ai calculé.. On n'est pas sortis du boisjean sébastien a écrit : Présentement, si on donne les états où Biden est en avance à Biden et les états où Trump est en avance à Trump, on arrive à 270 pour Biden et 268 pour Trump. En gros, le 2e district du Nebraska serait celui qui décide de l'élection.
D'une façon ou d'une autre, Trump aura encore une fois déjoué les pronostics et il risque de tout faire pour faire invalider un résultat qui ne le mettrait pas gagnant.
C’est tellement une autre mentalité les USA, c’est incompréhensible qu’un type comme Trump puisse avoir un électorat. Comment des femmes, des personnes de couleur ou issus de minorité ethnique, comment ces personnes peuvent voter pour quelqu’un qui ne les considère pas. Et je m’explique mal que le parti Démocrate n’ait pas réussi à présenter un candidat plus solide que Biden. Il n’y a personne aux USA qui avait plus de prestance que lui? Rendu là pourquoi pas Kenye West! Je pense qu’il aurait pu gagner c’est ça le plus drôle.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois
C'est vraiment incroyable que plein de gens autres que les hommes-blancs-fâchés (Angry white male) votent pour ce mafieux, sexiste, agresseur, raciste et homophobe..Malike a écrit : C’est tellement une autre mentalité les USA, c’est incompréhensible qu’un type comme Trump puisse avoir un électorat. Comment des femmes, des personnes de couleur ou issus de minorité ethnique, comment ces personnes peuvent voter pour quelqu’un qui ne les considère pas. Et je m’explique mal que le parti Démocrate n’ait pas réussi à présenter un candidat plus solide que Biden. Il n’y a personne aux USA qui avait plus de prestance que lui? Rendu là pourquoi pas Kenye West! Je pense qu’il aurait pu gagner c’est ça le plus drôle.
Et j'arrête pas de me demander pourquoi le parti Démocrate ne sont pas capables de présenter un candidat fort, charismatique qui aurait pu rallier les foules... Ils voudraient la ré élection de Trump qu'ils n'auraient pas fait mieux...
Re: Donald Trump - Candidat à la Présidence Américaine
J'ai été relire les premières pages de ce topic. C'est vraiment une claque dans la face. On disait qu'il ne serait jamais élu. En 2020 on croise les doigts pour que ce ne soit pas encore une fois le cas...
Re: Donald Trump - Candidat à la Présidence Américaine
Moi non plus je ne comprend pas comment le parti démocrate n'a pas pu aller chercher une personne de meilleure qualité après les années Obama qui ont quand même été bonnes. Au même titre que j'ai pas compris comment les républicains ont laissé passé Trump. Je pense que cette partie là est complexe aux USA, il y a plusieurs étapes et il faut être riche pour se présenter.
Le district du Maine va peser aussi!jean sébastien a écrit : Présentement, si on donne les états où Biden est en avance à Biden et les états où Trump est en avance à Trump, on arrive à 270 pour Biden et 268 pour Trump. En gros, le 2e district du Nebraska serait celui qui décide de l'élection.
D'une façon ou d'une autre, Trump aura encore une fois déjoué les pronostics et il risque de tout faire pour faire invalider un résultat qui ne le mettrait pas gagnant.
Propriétaire de 3 enfants de 14, 16 et 18 ans. Négociable pour en vendre un ou deux. Payable en vin.
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Oui, mais Biden gagne tout l'état du Maine donc dans ma tête ça pèse moins que le 2e district du Nebraska qui est démocrate alors que le reste de l'état est républicain. Sans ce district, on pourrait arriver à un 269/269 où la Chambre des représentants à majorité démocrate devrait voter pour le président et le vice-président serait voté par le sénat qui risque d'être à majorité républicaine.Intégrale a écrit : [...]
Le district du Maine va peser aussi!
Peu importe le résultat, ça montre la faiblesse de la candidature de Biden. J'arrive pas à croire que les 2 meilleurs candidats dans un pays de 330 millions de personnes soient 2 hommes blancs de plus de 70 ans...
-
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- Inscription : sam. août 11, 2007 12:00 am
Mea culpa, je n'avais pas vu qu'ils donnaient un des 2 districts du Maine à Trump. C'est tellement serré!jean sébastien a écrit : [...]
Oui, mais Biden gagne tout l'état du Maine donc dans ma tête ça pèse moins que le 2e district du Nebraska qui est démocrate alors que le reste de l'état est républicain. Sans ce district, on pourrait arriver à un 269/269 où la Chambre des représentants à majorité démocrate devrait voter pour le président et le vice-président serait voté par le sénat qui risque d'être à majorité républicaine.
Peu importe le résultat, ça montre la faiblesse de la candidature de Biden. J'arrive pas à croire que les 2 meilleurs candidats dans un pays de 330 millions de personnes soient 2 hommes blancs de plus de 70 ans...
Ouais, c’est juste que pour l’instant Biden a pas encore tout le Maine. Sauf que oui, le Nebraska est un gain.jean sébastien a écrit : [...]
Oui, mais Biden gagne tout l'état du Maine donc dans ma tête ça pèse moins que le 2e district du Nebraska qui est démocrate alors que le reste de l'état est républicain. Sans ce district, on pourrait arriver à un 269/269 où la Chambre des représentants à majorité démocrate devrait voter pour le président et le vice-président serait voté par le sénat qui risque d'être à majorité républicaine.
Peu importe le résultat, ça montre la faiblesse de la candidature de Biden. J'arrive pas à croire que les 2 meilleurs candidats dans un pays de 330 millions de personnes soient 2 hommes blancs de plus de 70 ans...
C’est assez illogique pour les deux candidats oui. Surtout que je suis sûre qu’il pourrait h en avoir des meilleurs. Harris aurait bien fait, mais une femme noire, avec des racines asiatiques... oublie ça!
Il y a eu des rumeurs que Zuckerberg aurait des intentions de se lancer, mais il est limite sur l’âge encore, quand la rumeur circulait il ne pouvait pas se présenter, et il n’a pas d’affiliation a aucun partie et il fait des donations dans les deux parties. Éventuellement peut-être?
Propriétaire de 3 enfants de 14, 16 et 18 ans. Négociable pour en vendre un ou deux. Payable en vin.
Pour l’instant le district est a personne, et il y a seulement 80% des votes de dépouillés.jean sébastien a écrit : [...]
Mea culpa, je n'avais pas vu qu'ils donnaient un des 2 districts du Maine à Trump. C'est tellement serré!
Le Wisconsin est confirmé a Biden pour le moment, donc c’est un gain significatif. En allant chercher l’Arizona officiellement et le Michigan, ça ferait des gains suffisants. J’aimerais bien la Caroline du Nord ou la Georgie. La Georgie est plus possible que la Caroline du Nord selon ce que je vois rapidement, il reste des gros comtés démocrates en Georgie qui on encore le % de suffrage bas, mais je sais pas si ça va être assez. La Pennsylvanie j’abandonne, je pense que les commentaires sur le fracking on fait trop mal à Biden.
Dernière modification par Intégrale le mer. nov. 04, 2020 3:31 pm, modifié 1 fois.
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- Inscription : sam. août 11, 2007 12:00 am
Biden a aussi besoin de gagner le Nevada et rien ne sera annoncé avant demain midi. Pour la Pennsylvanie, je pense qu'il y a encore une chance. NBC estime le vote restant à environ 1.3 millions. Trump est en avance d'environ 400 000 votes et le comté de Philadephie est seulement sorti à environ 60%. Présentement Biden est à plus de 75% dans ce comté donc si la tendance continue il pourrait gagner la Pennsylvanie mais ça va être extrêmement serré.Intégrale a écrit : [...]
Pour l’instant le district est a personne, et il y a seulement 80% des votes de dépouillés.
Le Wisconsin est confirmé a Biden pour le moment, donc c’est un gain significatif. En allant chercher l’Arizona officiellement et le Michigan, ça ferait des gains suffisants. J’aimerais bien la Caroline du Nord ou la Georgie. La Georgie est plus possible que la Caroline du Nord selon ce que je vois rapidement, il reste des gros comtés démocrates en Georgie qui on encore le % de suffrage bas, mais je sais pas si ça va être assez. La Pennsylvanie j’abandonne, je pense que les commentaires sur le fracking on fait trop mal à Biden.
Je pense aussi que la Georgie peut encore virer de bord, mais pas la Caroline du Nord.
Dernière modification par jean sébastien le mer. nov. 04, 2020 4:11 pm, modifié 1 fois.
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Re: Donald Trump - Candidat à la Présidence Américaine
Plusieurs médias donnent le Michigan à Biden. Trump entame des procédures judiciaires au Michigan et en Pennsylvanie pour faire arrêter le décompte des votes et il va demander un recomptage du Wisconsin. Quel mauvais perdant...
C'est surréaliste de penser qu'un président veut faire arrêter un décompte de votes...
C'est la base même de la démocratie... Au moment où on pense qu'il a atteint les bas fonds de la bassesse, il réussit à faire pire..
Je pense que si un romancier avait écrit une histoire semblable, il gagnerait le prix citron de l'invraisemblabilité
C'est la base même de la démocratie... Au moment où on pense qu'il a atteint les bas fonds de la bassesse, il réussit à faire pire..
Je pense que si un romancier avait écrit une histoire semblable, il gagnerait le prix citron de l'invraisemblabilité