Lison1527 a écritEncore des problèmes pour La Galère:
Le vendredi 22 juin 2007
La galère encore en eau trouble
Nadielle Kutlu
La télésérie La galère n'a peut-être pas encore évité le naufrage, finalement. Après les chicanes entre producteurs qui ont, un temps, menacé la diffusion d'une deuxième saison de la populaire émission de Radio-Canada, une poursuite de 668 000 $, déposée hier en Cour supérieure, jette un nouveau doute sur le retour de Stéphanie, Mimi, Claude et Isa au petit écran.
L'associé de Renée-Claude Brazeau dans la maison de production Vendredi, Nicolas Lemay, réclame plus d'un demi-million à l'auteure de la série et à sa compagnie RCB inc. La poursuite vise également les productions La galère et le coproducteur Cirrus Communications.
Dans sa poursuite, Nicolas Lemay, toujours président de Vendredi, admet que «l'idée originale de la série émane de Renée-Claude Brazeau», mais soutient qu'il a travaillé «au développement de la série La galère à titre de producteur pour Vendredi et également comme scénariste, et ce pendant près d'un an».
Dans le cadre de ce travail, il aurait «créé plusieurs concepts et rédigé certains dialogues de la série». À cause d'un différend avec Renée-Claude Brazeau, Nicolas Lemay n'aurait toutefois reçu aucun cachet pour son travail. Aussi s'addresse-t-il au tribunal pour obtenir sa part de revenus, qu'il évalue à 600 000 $.
Un montant qui pourrait changer si la Cour lui permet de jeter un oeil sur les livres pour prendre connaissance des revenus et des dépenses. Nicolas Lemay réclame aussi un remboursement de 28 000 $ pour un chèque fait sans son consentement et 40 000 $ en dommages exemplaire.
La poursuite demande aussi à la cour de s'assurer que les droits de M. Lemay soient protégés en vue d'une deuxième saison de la série, prévue pour 2008-2009.
Scénarisée et coproduite par Renée-Claude Brazeau, La galère a attiré en moyenne 781 000 téléspectateurs de février à avril dernier.
Or, toujours selon la poursuite, «la production et la diffusion de la série La galère a été faite (...) en contravention des droits de Vendredi». La maison de production présidée par M. Lemay, et dont Renée-Claude Brazeau est toujours vice-présidente, est en effet, selon la poursuite, «titulaire, en exclusivité, de tous les droits, titres, et intérêts, relatifs au développement, à l'adaptation, la scénarisation, la production, la distribution et l'exploitation de La galère».
Le différend entre Renée-Claude Brazeau et Nicolas Lemay, sur lequel la poursuite dit peu de choses, serait survenu au cours de l'automne 2006. À ce moment, Mme Brazeau et M. Lemay auraient décidé de mettre un terme à leur collaboration. Renée-Claude Brazeau aurait alors pris l'engagement verbal de ne pas reproduire ou utiliser les éléments créatifs de Nicolas Lemay.
Nicolas Lemay a envoyé deux mises en demeure au printemps, dans l'espoir d'obtenir une réparation. En vain.
Hier, pourtant, on ne semblait pas être au courant de l'affaire dans les bureaux du Cirrus Communications, une des parties visées par la poursuite. «Je n'ai aucun commentaire à faire, je ne suis pas au courant», a dit Josée Vallée, de Cirrus Communications, hier, à La Presse. Renée-Claude Brazeau n'était pas joignable et l'avocate de Vendredi n'a pas souhaité répondre à nos questions.
Une longue saga
La saga de La galère, dont le renouvellement a fait couler beaucoup d'encre ces dernières semaines, semblait pourtant avoir pris fin sur une note positive il y a une quinzaine de jours.
Après de nombreuses hésitations, en partie attribuables à la mésentente entre Renée-Claude Brazeau et son coproducteur Cirrus, Radio-Canada venait enfin de donner son feu vert au retour de la série à la saison 2008-2009.
«On a cherché à améliorer notre relation», avaient ensuite lancé en riant Richard Speer, de Cirrus, et Mme Brazeau en entrevue dans nos pages.
Reste à savoir si la poursuite déposée hier ébranlera la confiance retrouvée des partenaires de La galère.
http://www.cyberpresse.ca/article/20070 ... 017/CPARTS
Cette émission porte bien son nom