HAÏTI
«Il risque d'y avoir un massacre»
La Presse)
Port-au-Prince
Prochaine cible des insurgés haïtiens, Port-au-Prince se préparait hier à faire face à une attaque imminente, tandis que l'opposition rejetait à nouveau le plan d'urgence des étrangers et que la deuxième ville du pays brûlait.
Associated Press
Les rebelles qui se sont emparés de Cap-Haïtien, dimanche, ont commencé à emprisonner ceux qui, comme Jean-Bernard Prevalis (notre photo), sont soupçonnés d'être des partisans du président Aristide.
Près de l'aéroport, dans le quartier du président Jean-Bertrand Aristide, des barricades flambent déjà pour ralentir les rebelles, qui promettent de contrôler la capitale d'ici 15 jours. À la nuit tombée, des bandes patrouillent déjà des rues anormalement calmes.
«Il risque d'y avoir un massacre. Les policiers savent qu'ils vont être tués. Ils vont se battre.
Ils ne sont pas assez nombreux pour défendre tout le pays, mais ils le sont dans la capitale», prédit un proche du président qui est magistrat à Tabar, la zone agitée.
HAÏTI: On risque le massacre...
Quelle est la MEILLEURE des solutions? Qu'Aristide parte?
J'ai manqué quand on a expliqué pourquoi Aristide qui a déjà été accueilli comme un sauveur est à présent si détesté? Le sais-tu? J'ai pas tellement suivi ça malheureusement.
J'ai manqué quand on a expliqué pourquoi Aristide qui a déjà été accueilli comme un sauveur est à présent si détesté? Le sais-tu? J'ai pas tellement suivi ça malheureusement.
https://groups.msn.com/photographeenherbe
C'est grand la mort...il y a plein de vie là
Haïti
Aristide appelle la communauté internationale au secours
Associated Press (AP)
Mark Stevenson 24/02/2004 15h05 - Mise à jour 24/02/2004 15h13
© AP
Le président haïtien, Jean-Bertrand Aristide, a appelé la communauté internationale au secours de son pays mardi, avertissant que le plan des rebelles d'attaquer la capitale Port-au-Prince pourrait se solder par des milliers de morts et un exode massif de réfugiés.
L'opposition politique, qui exige sa démission, doit rendre, à 17 hueures sa réponse officielle au plan de paix international élaboré sur les propositions de la Caricom (Communauté des Caraïbes), alors qu'une nouvelle ville serait aux mains des insurgés.
À quelques heures de cette échéance, Jean-Bertrand Aristide a dénoncé les insurgés. «Si ces tueurs entraient dans Port-au-Prince, on pourrait avoir des milliers de personnes qui pourraient être tuées», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
«Nous avons besoin de la présence de la communauté internationale aussi tôt que possible», a insisté le président haïtien. Tout en ajoutant ne pas demander une intervention militaire, mais le renforcement de la police haïtienne, conformément à un vieil accord avec l'Organisation des États américains (OEA).
Aristide avait accepté samedi le plan de sortie de crise, mais pas ses opposants politiques, qui considèrent que seul le départ d'Aristide peut garantir la paix en Haïti.
Des diplomates occidentaux à Port-au-Prince ont déclaré mardi que le président haïtien avait demandé à la France, la semaine dernière, d'intervenir militairement, ce qu'Aristide dément.
«La France n'exclut pas de contribuer à une force civile de paix», a déclaré pour sa part le président français, Jacques Chirac, tout en rappelant qu'un tel déploiement «relèverait d'une décision du Conseil de sécurité» des Nations unies.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, devait avoir «plus tard dans la semaine» avoir des contacts avec des représentants du gouvernement et de l'opposition haïtiennes, selon le porte-parole du Quai d'Orsay Hervé Ladsous. «Des nouveaux efforts se poursuivent aujourd'hui pour convaincre l'opposition légale d'adopter une attitude plus constructrice», a-t-il ajouté.
Quant aux États-Unis, ils ont envoyé lundi à Port-au-Prince 50 Marines prêts au combat, mais ces militaires n'ont pour mission que de protéger l'ambassade américaine et son personnel, ont assuré des diplomates occidentaux et un responsable du ministère américain de la Défense.
Aristide a pour sa part affirmé que les rebelles avaient attaqué Port-de-Paix (nord-ouest). De son côté, la station indépendante Radio Metropole faisait état d'une attaque sur la ville par un gang de voyous, ajoutant que la police avait fui Port-de-Paix.
La principale base des insurgés est aux Gonaïves, la quatrième ville du pays et la première à être tombée entre leurs mains, à une centaine de kilomètres de Port-au-Prince. Selon le chef militaire des rebelles Guy Philippe, ils en établissent une autre à Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays. Ce port du nord a été conquis dimanche.
Dans un entretien à l'Associated Press, Guy Philippe a expliqué que la stratégie des rebelles était de prendre une ville, d'en chasser systématiquement les ennemis, de rallier les habitants à leur cause, puis de passer à la cible suivante.
Avec cette démarche, les insurgés contrôlent maintenant le nord et l'Artibonite, région centrale où vivent un million de personnes.
Aristide a exhorté les Haïtiens à ne pas fuir le pays, mais à y rester, afin de pouvoir participer aux élections à venir. Le plan de paix international prévoit des élections parlementaires.
«Malheureusement, nombre de frères et de soeurs à Port-de-Paix ne viendront pas à Port-au-Prince. Ils prendront la mer, ils deviendront des boat people», a déclaré le président. C'est de Port-de-Paix, centre de construction navale, que beaucoup d'Haïtiens se lancent à la mer.
Aristide appelle la communauté internationale au secours
Associated Press (AP)
Mark Stevenson 24/02/2004 15h05 - Mise à jour 24/02/2004 15h13
© AP
Le président haïtien, Jean-Bertrand Aristide, a appelé la communauté internationale au secours de son pays mardi, avertissant que le plan des rebelles d'attaquer la capitale Port-au-Prince pourrait se solder par des milliers de morts et un exode massif de réfugiés.
L'opposition politique, qui exige sa démission, doit rendre, à 17 hueures sa réponse officielle au plan de paix international élaboré sur les propositions de la Caricom (Communauté des Caraïbes), alors qu'une nouvelle ville serait aux mains des insurgés.
À quelques heures de cette échéance, Jean-Bertrand Aristide a dénoncé les insurgés. «Si ces tueurs entraient dans Port-au-Prince, on pourrait avoir des milliers de personnes qui pourraient être tuées», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
«Nous avons besoin de la présence de la communauté internationale aussi tôt que possible», a insisté le président haïtien. Tout en ajoutant ne pas demander une intervention militaire, mais le renforcement de la police haïtienne, conformément à un vieil accord avec l'Organisation des États américains (OEA).
Aristide avait accepté samedi le plan de sortie de crise, mais pas ses opposants politiques, qui considèrent que seul le départ d'Aristide peut garantir la paix en Haïti.
Des diplomates occidentaux à Port-au-Prince ont déclaré mardi que le président haïtien avait demandé à la France, la semaine dernière, d'intervenir militairement, ce qu'Aristide dément.
«La France n'exclut pas de contribuer à une force civile de paix», a déclaré pour sa part le président français, Jacques Chirac, tout en rappelant qu'un tel déploiement «relèverait d'une décision du Conseil de sécurité» des Nations unies.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, devait avoir «plus tard dans la semaine» avoir des contacts avec des représentants du gouvernement et de l'opposition haïtiennes, selon le porte-parole du Quai d'Orsay Hervé Ladsous. «Des nouveaux efforts se poursuivent aujourd'hui pour convaincre l'opposition légale d'adopter une attitude plus constructrice», a-t-il ajouté.
Quant aux États-Unis, ils ont envoyé lundi à Port-au-Prince 50 Marines prêts au combat, mais ces militaires n'ont pour mission que de protéger l'ambassade américaine et son personnel, ont assuré des diplomates occidentaux et un responsable du ministère américain de la Défense.
Aristide a pour sa part affirmé que les rebelles avaient attaqué Port-de-Paix (nord-ouest). De son côté, la station indépendante Radio Metropole faisait état d'une attaque sur la ville par un gang de voyous, ajoutant que la police avait fui Port-de-Paix.
La principale base des insurgés est aux Gonaïves, la quatrième ville du pays et la première à être tombée entre leurs mains, à une centaine de kilomètres de Port-au-Prince. Selon le chef militaire des rebelles Guy Philippe, ils en établissent une autre à Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays. Ce port du nord a été conquis dimanche.
Dans un entretien à l'Associated Press, Guy Philippe a expliqué que la stratégie des rebelles était de prendre une ville, d'en chasser systématiquement les ennemis, de rallier les habitants à leur cause, puis de passer à la cible suivante.
Avec cette démarche, les insurgés contrôlent maintenant le nord et l'Artibonite, région centrale où vivent un million de personnes.
Aristide a exhorté les Haïtiens à ne pas fuir le pays, mais à y rester, afin de pouvoir participer aux élections à venir. Le plan de paix international prévoit des élections parlementaires.
«Malheureusement, nombre de frères et de soeurs à Port-de-Paix ne viendront pas à Port-au-Prince. Ils prendront la mer, ils deviendront des boat people», a déclaré le président. C'est de Port-de-Paix, centre de construction navale, que beaucoup d'Haïtiens se lancent à la mer.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
mariami a écritQuelle est la MEILLEURE des solutions? Qu'Aristide parte?
J'ai manqué quand on a expliqué pourquoi Aristide qui a déjà été accueilli comme un sauveur est à présent si détesté? Le sais-tu? J'ai pas tellement suivi ça malheureusement.
Moi aussi je ne comprends pas trop...
J'ai manqué quand on a expliqué pourquoi Aristide qui a déjà été accueilli comme un sauveur est à présent si détesté? Le sais-tu? J'ai pas tellement suivi ça malheureusement.
Moi aussi je ne comprends pas trop...
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
une infime partie que je sais ,c'est que Aristide entre autre aurait foutu l'armée dehors et que tous ces gens n'auraient plus de travail et qu'il avait engager très peu de policiers...d'ou l'anarchie... Quelqu'un porrait-il corroborer mes dires ? sinon je suis dans les patates...
[img]http://pic.aceboard.net/img/5397/7117/1162659281.gif[/img]
Rénatane a écritune infime partie que je sais ,c'est que Aristide entre autre aurait foutu l'armée dehors et que tous ces gens n'auraient plus de travail et qu'il avait engager très peu de policiers...d'ou l'anarchie... Quelqu'un porrait-il corroborer mes dires ? sinon je suis dans les patates...
Non, t'as bien raison, enfin je pense.. Quand Aristide est revenu au pouvoir, l'armée échappait à tout controle, alors il c'était entendu avec Clinton pour la réduire à 1500 hommes. Ensuite les chefs de la dictature se sont sauvés avec le fonds de retraite des militaires, les 1500 soldats restant ce sont fait intégrer à une police indépendante et par la suite ils se sont fait remplacer au fûr et à mesure par les nouveaux étudiants sortant de l'accadémie pour former finalement la Police nationale d'Haïti. Fac, si je me trompe pas, tous les anciens soldats se sont rebellés, avec comme chefs un certain général Prosper Avril, et ils foutent la merde partout.
Alors maintenant Aristide à besoin d'une armée pour protéger son peuple de sa propre armée, ironique non?! --Message edité par acrux le 2004-02-24 20:22:59--
Non, t'as bien raison, enfin je pense.. Quand Aristide est revenu au pouvoir, l'armée échappait à tout controle, alors il c'était entendu avec Clinton pour la réduire à 1500 hommes. Ensuite les chefs de la dictature se sont sauvés avec le fonds de retraite des militaires, les 1500 soldats restant ce sont fait intégrer à une police indépendante et par la suite ils se sont fait remplacer au fûr et à mesure par les nouveaux étudiants sortant de l'accadémie pour former finalement la Police nationale d'Haïti. Fac, si je me trompe pas, tous les anciens soldats se sont rebellés, avec comme chefs un certain général Prosper Avril, et ils foutent la merde partout.
Alors maintenant Aristide à besoin d'une armée pour protéger son peuple de sa propre armée, ironique non?! --Message edité par acrux le 2004-02-24 20:22:59--
Rénatane a écritÇa deviens extrèmement épeurant dans ce coin là....Le gouvernement devrait faire plus et les Américains aussi...par respect ,car il y a une grande communauté qui vivent ici...
Me semble que les Américains se mêlent des problèmes extérieurs seulement quand ils ont des intérêts à gagner
Aux nouvelles, ce soir, j'étais abasourdie de voir ces images de violence, de peur, de haine... J'avais l'impression de voir une scène irréelle... Mais ça n'arrive que trop souvent dans notre monde
Me semble que les Américains se mêlent des problèmes extérieurs seulement quand ils ont des intérêts à gagner
Aux nouvelles, ce soir, j'étais abasourdie de voir ces images de violence, de peur, de haine... J'avais l'impression de voir une scène irréelle... Mais ça n'arrive que trop souvent dans notre monde
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
[cit]jaskab a dit :
Me semble que les Américains se mêlent des problèmes extérieurs seulement quand ils ont des intérêts à gagner
tu as raison. Et ma chèere soeur qui reste en Californie, quand je lui ai dis: Pourquoi ton cher Bush n'intervient pas? (elle lui baiserait les pieds malheureusement) elle a répondu: On ne peut pas être partout èa la fois!!!
J'ai dit: Évidemment, Bush n'a pas d'intérêts comme en Iran....c'est pour çca qu'il n'aide pas. Elle a dit: Bien ils ont envoyé une flotte pour défendre l'ambassade américaine... Et j'ai ajouté: Et le peuple lui....????
Merde! Je bouillais! On ne s'est jamais chicanées nous, mais lèa....çca arrive èa chaque fois qu'on parle de Bush!
Me semble que les Américains se mêlent des problèmes extérieurs seulement quand ils ont des intérêts à gagner
tu as raison. Et ma chèere soeur qui reste en Californie, quand je lui ai dis: Pourquoi ton cher Bush n'intervient pas? (elle lui baiserait les pieds malheureusement) elle a répondu: On ne peut pas être partout èa la fois!!!
J'ai dit: Évidemment, Bush n'a pas d'intérêts comme en Iran....c'est pour çca qu'il n'aide pas. Elle a dit: Bien ils ont envoyé une flotte pour défendre l'ambassade américaine... Et j'ai ajouté: Et le peuple lui....????
Merde! Je bouillais! On ne s'est jamais chicanées nous, mais lèa....çca arrive èa chaque fois qu'on parle de Bush!
https://groups.msn.com/photographeenherbe
C'est grand la mort...il y a plein de vie là
Slick27 a écritHaïti n'a vraiment pas les conditions gagnantes pour que les Etats-Uniens leurs viennent en aide...
Population: Noires
Langue: Français
Intérêts économiques: Néant
...alors faites vos propres conclusions...
Le pire c'est que tu as raison...n'empêche que ça choque...
Population: Noires
Langue: Français
Intérêts économiques: Néant
...alors faites vos propres conclusions...
Le pire c'est que tu as raison...n'empêche que ça choque...
[img]http://pic.aceboard.net/img/5397/7117/1162659281.gif[/img]
Crise à Haïti
Ottawa invite Aristide à démissionner
Isabelle Rodrigue
Presse Canadienne
Ottawa
Le président haïtien Jean-Bertrand Aristide devrait peut-être réfléchir à l'option de démissionner de son poste, a indiqué jeudi le ministre canadien des Affaires étrangères, Bill Graham, modifiant le ton employé depuis les derniers jours.
«Il faut que M. Aristide accepte que les conditions de son pays se détériorent. Il est possible qu'il doive lui aussi examiner toutes les possibilités pour le bien-être de son peuple», a déclaré M. Graham, se gardant bien d'aller jusqu'à inviter le président haïtien à poser ce geste.
L'impasse qui perdure dans le pays le plus pauvre des Amériques et les violences qui ne cessent de s'amplifier ont poussé le Canada et la communauté internationale à changer de ton, jeudi.
À New York, au siège des Nations unies, des représentants la Communauté des Caraïbes (CARICOM) lançaient un appel à une intervention militaire pour faire cesser la violence et rétablir l'ordre. Ottawa se montre ouvert à une participation, et en a fait part au ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin lors d'un entretien téléphonique.
«Si jamais ça arrive, j'ai dit à M. de Villepin que le Canada sera là pour agir avec la communauté internationale», a indiqué le ministre Graham, qui espère toujours voir une solution politique aux affrontements. Une telle conclusion semble plus que jamais irréaliste.
Jeudi, la capitale, Port-au-Prince, était prise d'assaut par les milices armées en faveur du président. Ces groupes ont érigé des barricades partout dans la ville, se préparant à l'arrivée imminente de leurs opposants qui ont déjà pris le contrôle d'autres villes importantes.
De Vancouver, où il était de passage jeudi, le premier ministre Paul Martin a aussi affirmé que le Canada serait de la partie si la communauté internationale décidait d'agir.
«Il est clair que nous avons une responsabilité que nous allons accomplir», a souligné M. Martin.
Pour le Bloc québécois, la situation commence à presser et il ne fait aucun doute qu'une force de sécurité sous un mandat de l'ONU doit être déployée pour rétablir l'ordre.
«Il faut envoyer des troupes sous l'ONU, sinon ça va être un bain de sang», a fait valoir le chef du Bloc, Gilles Duceppe.
L'apport militaire canadien serait néanmoins moins important qu'au début des années 1990, où environ 2000 soldats avaient été déployés à Haïti. Aujourd'hui, avec la mission en Afghanistan, les troupes sont déjà utilisées presqu'au maximum de leur capacité.
C'est ce que faisait valoir le ministre de la Défense, David Pratt.
«C'est très évident que nous faisons face à des limites en ce qui concerne le personnel», a-t-il dit.
«Ce sera très difficile de faire plus que notre opération en Afghanistan, si on voulait s'engager activement dans un autre endroit du monde», a-t-il ajouté, lors d'un point de presse en matinée.
Quelques heures plus tard, il précisait que des troupes pourraient être libérées si le besoin se faisait sentir, et que des officiers évaluaient les possibilités.
S'il continue de surveiller de très près la situation en Haïti, Ottawa n'a toujours pris aucune décision d'évacuation générale.
Cela n'a pas empêché l'avion des Forces armées qui transportait les neuf militaires dépêchés sur place pour assurer la sécurité de l'ambassade, mercredi, d'aider 32 personnes, dont 13 Canadiens, à quitter le pays assiégé. Un autre groupe a pu partir grâce à un vol organisé par le Mexique.
Ces personnes sont rentrées au Canada jeudi après-midi, en transit de Puerto Plata, en République dominicaine, où elles ont passé la nuit.
Environ 120 militaires canadiens et les avions de transport demeurent en état d'alerte, prêts à être déployés à tout moment en cas d'évacuation générale du pays.
DOSSIER: http://www.cyberpresse.ca/dossiers_a/02 ... 7101.shtml
Ottawa invite Aristide à démissionner
Isabelle Rodrigue
Presse Canadienne
Ottawa
Le président haïtien Jean-Bertrand Aristide devrait peut-être réfléchir à l'option de démissionner de son poste, a indiqué jeudi le ministre canadien des Affaires étrangères, Bill Graham, modifiant le ton employé depuis les derniers jours.
«Il faut que M. Aristide accepte que les conditions de son pays se détériorent. Il est possible qu'il doive lui aussi examiner toutes les possibilités pour le bien-être de son peuple», a déclaré M. Graham, se gardant bien d'aller jusqu'à inviter le président haïtien à poser ce geste.
L'impasse qui perdure dans le pays le plus pauvre des Amériques et les violences qui ne cessent de s'amplifier ont poussé le Canada et la communauté internationale à changer de ton, jeudi.
À New York, au siège des Nations unies, des représentants la Communauté des Caraïbes (CARICOM) lançaient un appel à une intervention militaire pour faire cesser la violence et rétablir l'ordre. Ottawa se montre ouvert à une participation, et en a fait part au ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin lors d'un entretien téléphonique.
«Si jamais ça arrive, j'ai dit à M. de Villepin que le Canada sera là pour agir avec la communauté internationale», a indiqué le ministre Graham, qui espère toujours voir une solution politique aux affrontements. Une telle conclusion semble plus que jamais irréaliste.
Jeudi, la capitale, Port-au-Prince, était prise d'assaut par les milices armées en faveur du président. Ces groupes ont érigé des barricades partout dans la ville, se préparant à l'arrivée imminente de leurs opposants qui ont déjà pris le contrôle d'autres villes importantes.
De Vancouver, où il était de passage jeudi, le premier ministre Paul Martin a aussi affirmé que le Canada serait de la partie si la communauté internationale décidait d'agir.
«Il est clair que nous avons une responsabilité que nous allons accomplir», a souligné M. Martin.
Pour le Bloc québécois, la situation commence à presser et il ne fait aucun doute qu'une force de sécurité sous un mandat de l'ONU doit être déployée pour rétablir l'ordre.
«Il faut envoyer des troupes sous l'ONU, sinon ça va être un bain de sang», a fait valoir le chef du Bloc, Gilles Duceppe.
L'apport militaire canadien serait néanmoins moins important qu'au début des années 1990, où environ 2000 soldats avaient été déployés à Haïti. Aujourd'hui, avec la mission en Afghanistan, les troupes sont déjà utilisées presqu'au maximum de leur capacité.
C'est ce que faisait valoir le ministre de la Défense, David Pratt.
«C'est très évident que nous faisons face à des limites en ce qui concerne le personnel», a-t-il dit.
«Ce sera très difficile de faire plus que notre opération en Afghanistan, si on voulait s'engager activement dans un autre endroit du monde», a-t-il ajouté, lors d'un point de presse en matinée.
Quelques heures plus tard, il précisait que des troupes pourraient être libérées si le besoin se faisait sentir, et que des officiers évaluaient les possibilités.
S'il continue de surveiller de très près la situation en Haïti, Ottawa n'a toujours pris aucune décision d'évacuation générale.
Cela n'a pas empêché l'avion des Forces armées qui transportait les neuf militaires dépêchés sur place pour assurer la sécurité de l'ambassade, mercredi, d'aider 32 personnes, dont 13 Canadiens, à quitter le pays assiégé. Un autre groupe a pu partir grâce à un vol organisé par le Mexique.
Ces personnes sont rentrées au Canada jeudi après-midi, en transit de Puerto Plata, en République dominicaine, où elles ont passé la nuit.
Environ 120 militaires canadiens et les avions de transport demeurent en état d'alerte, prêts à être déployés à tout moment en cas d'évacuation générale du pays.
DOSSIER: http://www.cyberpresse.ca/dossiers_a/02 ... 7101.shtml
On est mal placé pour juger de la responsabilité d'Aristide dans la situation d'Haïti, mais assez toutefois pour affirmer la pertinence de son départ avant que les affrontements ne se déchaînent. Il est triste d'anticiper que son remplaçant ne sera guère mieux que lui tant il est vrai que ce pays ravagé par la misère physique et les superstitions séculaires ne semble pas capable de s'en sortir par ses seuls moyens. Une intervention internationale est urgente.
Mais la défiance instaurée entre la France et les Etats-Unis, principaux pays concernés, ne se prête pas à une solution rapide.
Je prédis moi aussi le bain de sang...! :/
Mais la défiance instaurée entre la France et les Etats-Unis, principaux pays concernés, ne se prête pas à une solution rapide.
Je prédis moi aussi le bain de sang...! :/
Oui ça va être très laid. Mais au moins il a mis sa famille en sécurité. Au fait, la dame Québécoise qui est là avec je ne sais plus combien d'enfants, elle est restée je pense hein? Elle ne veut pas abandonner les enfants; quel courage!
https://groups.msn.com/photographeenherbe
C'est grand la mort...il y a plein de vie là
Ouf...
Les rebelles marchent vers Port-au-Prince
à 21h22, le 26 février 2004.
CAP-HAITIEN, Haïti (AP) - La crise s'accélère en Haïti. Les rebelles, déjà maîtres de la moitié du pays, se dirigeaient jeudi vers Port-au-Prince, attendant l'ordre d'attaquer. Parallèlement, les pourparlers se poursuivaient, pour tenter de trouver une issue pacifique au conflit, au conseil de Sécurité de l'ONU et à Paris où le ministre haïtien des Affaires étrangères devait rencontrer vendredi son homologue français Dominique de Villepin.
Une réunion d'urgence sur Haïti a été organisée jeudi à l'ONU pour examiner les moyens d'éviter un bain de sang. Les pays des Caraïbes ont demandé aux Nations unies l'autorisation pour l'envoi d'une force de maintien de la paix en Haïti. Mais le Conseil de sécurité -dont la France et les Etats-Unis- ont annoncé qu'ils voulaient un compromis sur un plan politique entre le gouvernement et l'opposition avant de déployer une telle force.
A Washington, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a déclaré que les Etats-Unis souhaitaient participer à une force internationale envoyée en Haïti pour faire respecter un accord politique. Il a ajouté que la France, le Canada et des pays des Caraïbes avaient fait part de leur souhait d'y participer également.
Selon lui, cette force pourrait être "policière ou militaire". Jusqu'à présent, l'administration Bush n'avait parlé que d'une présence policière.
Il s'est également interrogé sur la possibilité pour le président Aristide de rester au pouvoir. "Qu'il puisse ou non rester président, c'est quelque chose que nous devrons examiner attentivement dans les intérêts du peuple haïtien", a affirmé Colin Powell.
Autre initiative: le ministre haïtien des Affaires étrangères Joseph Philippe Antonio est arrivé jeudi à Paris, où il devrait rencontrer vendredi matin son homologue français Dominique de Villepin. Paris qui a exhorté, en termes clairs, le président Aristide à "tirer les conséquences" de la crise actuelle et appelé à "ouvrir une nouvelle page dans l'histoire d'Haïti".
En revanche, "la délégation de l'opposition n'a pas pu se rendre à Paris (...) pour des raisons logistiques", a expliqué jeudi soir un porte-parole du Quai d'Orsay, ajoutant: "nous sommes disposés a les accueillir dès que possible, dès qu'il pourront venir à Paris."
Sur le terrain, le chef des rebelles, Guy Philippe, a déclaré à Cap-Haïtien (nord), aux mains des rebelles depuis dimanche, que ses hommes étaient en route pour Port-au-Prince.
"Cela ne veut pas dire que nous allons attaquer aujourd'hui. Nous allons simplement prendre nos positions et attendre le bon moment", a-t-il ajouté. "La mission des forces rebelles est d'arrêter Jean-Bertrand Aristide, s'il ne démissionne pas, pour que le président haïtien puisse être jugé pour corruption et meurtre notamment", a-t-il ajouté. Il a appelé les habitants de Port-au-Prince à rester chez eux, appel entendu, les rues étant vides, les magasins fermés et la tension palpable dans la capitale.
Selon Guy Philippe, les objectifs sont le palais national, siège de la présidence, et la résidence privée du président Jean-Bertrand Aristide, à Tabarre, à la périphérie de la capitale, pour "arrêter Aristide, seulement l'arrêter". "Je ne veux pas qu'il meure. Ce serait trop facile. Il doit payer pour ce qu'il a fait au peuple haïtien".
L'insurrection a déjà des cellules dormantes dans la capitale, qui doivent être renforcées par des groupes de rebelles venus d'Ouanaminthe (nord-est), Saint-Michel de l'Attaye et Saint-Raphaël (nord) et Gonaïves, base rebelle située à seulement 100km au nord-ouest.
Des éclaireurs surveillaient les "poches de résistance", a ajouté Guy Philippe. Elles pourraient inclure la ville de Saint-Marc, sur la route principale entre Gonaïves et Port-au-Prince, tenue par le gouvernement. "Cela ne va pas prendre beaucoup de jours. Nous n'avons pas toute la vie devant nous pour attendre de savoir ce que va faire un dictateur".
"Nous avons vu qu'il n'y a pas d'espoir de paix", a-t-il expliqué. Mercredi, il disait vouloir laisser au président Aristide une chance de démissionner. "Nous ne pouvons continuer à attendre qu'il se décide pendant que ses hommes tuent des gens (...) chaque jour des innocents sont tués, des maisons brûlées".
Mais le président Aristide a affirmé sur CNN qu'il ne démissionnerait pas. Il a assuré qu'une petite force internationale -"quelques dizaines" de soldats ou de policiers- pourrait inciter les rebelles à se retirer. "A tout moment, ces terroristes risquent de venir à Port-au-Prince et tuer des milliers de personnes", a-t-il dit au sujet des rebelles. Des centaines de ses partisans se sont massés devant le Palais national pour le défendre.
Les évacuations de ressortissants étrangers se poursuivaient jeudi. Un avion affrété par l'ambassade d'Espagne a quitté la République dominicaine pour évacuer une cinquantaine de ressortissants espagnols vivant en Haïti, selon l'ambassade.
Les garde-côtes américains ont annoncé qu'ils avaient interceptés plus de 500 Haïtiens fuyant leur pays à bord d'une dizaine de bateaux ces trois ou quatre derniers jours. Et ce quelques heures seulement après que le président George W. Bush a rappelé que les éventuels réfugiés haïtiens qui tenteraient de gagner le territoire américain seraient refoulés.
Les rebelles marchent vers Port-au-Prince
à 21h22, le 26 février 2004.
CAP-HAITIEN, Haïti (AP) - La crise s'accélère en Haïti. Les rebelles, déjà maîtres de la moitié du pays, se dirigeaient jeudi vers Port-au-Prince, attendant l'ordre d'attaquer. Parallèlement, les pourparlers se poursuivaient, pour tenter de trouver une issue pacifique au conflit, au conseil de Sécurité de l'ONU et à Paris où le ministre haïtien des Affaires étrangères devait rencontrer vendredi son homologue français Dominique de Villepin.
Une réunion d'urgence sur Haïti a été organisée jeudi à l'ONU pour examiner les moyens d'éviter un bain de sang. Les pays des Caraïbes ont demandé aux Nations unies l'autorisation pour l'envoi d'une force de maintien de la paix en Haïti. Mais le Conseil de sécurité -dont la France et les Etats-Unis- ont annoncé qu'ils voulaient un compromis sur un plan politique entre le gouvernement et l'opposition avant de déployer une telle force.
A Washington, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a déclaré que les Etats-Unis souhaitaient participer à une force internationale envoyée en Haïti pour faire respecter un accord politique. Il a ajouté que la France, le Canada et des pays des Caraïbes avaient fait part de leur souhait d'y participer également.
Selon lui, cette force pourrait être "policière ou militaire". Jusqu'à présent, l'administration Bush n'avait parlé que d'une présence policière.
Il s'est également interrogé sur la possibilité pour le président Aristide de rester au pouvoir. "Qu'il puisse ou non rester président, c'est quelque chose que nous devrons examiner attentivement dans les intérêts du peuple haïtien", a affirmé Colin Powell.
Autre initiative: le ministre haïtien des Affaires étrangères Joseph Philippe Antonio est arrivé jeudi à Paris, où il devrait rencontrer vendredi matin son homologue français Dominique de Villepin. Paris qui a exhorté, en termes clairs, le président Aristide à "tirer les conséquences" de la crise actuelle et appelé à "ouvrir une nouvelle page dans l'histoire d'Haïti".
En revanche, "la délégation de l'opposition n'a pas pu se rendre à Paris (...) pour des raisons logistiques", a expliqué jeudi soir un porte-parole du Quai d'Orsay, ajoutant: "nous sommes disposés a les accueillir dès que possible, dès qu'il pourront venir à Paris."
Sur le terrain, le chef des rebelles, Guy Philippe, a déclaré à Cap-Haïtien (nord), aux mains des rebelles depuis dimanche, que ses hommes étaient en route pour Port-au-Prince.
"Cela ne veut pas dire que nous allons attaquer aujourd'hui. Nous allons simplement prendre nos positions et attendre le bon moment", a-t-il ajouté. "La mission des forces rebelles est d'arrêter Jean-Bertrand Aristide, s'il ne démissionne pas, pour que le président haïtien puisse être jugé pour corruption et meurtre notamment", a-t-il ajouté. Il a appelé les habitants de Port-au-Prince à rester chez eux, appel entendu, les rues étant vides, les magasins fermés et la tension palpable dans la capitale.
Selon Guy Philippe, les objectifs sont le palais national, siège de la présidence, et la résidence privée du président Jean-Bertrand Aristide, à Tabarre, à la périphérie de la capitale, pour "arrêter Aristide, seulement l'arrêter". "Je ne veux pas qu'il meure. Ce serait trop facile. Il doit payer pour ce qu'il a fait au peuple haïtien".
L'insurrection a déjà des cellules dormantes dans la capitale, qui doivent être renforcées par des groupes de rebelles venus d'Ouanaminthe (nord-est), Saint-Michel de l'Attaye et Saint-Raphaël (nord) et Gonaïves, base rebelle située à seulement 100km au nord-ouest.
Des éclaireurs surveillaient les "poches de résistance", a ajouté Guy Philippe. Elles pourraient inclure la ville de Saint-Marc, sur la route principale entre Gonaïves et Port-au-Prince, tenue par le gouvernement. "Cela ne va pas prendre beaucoup de jours. Nous n'avons pas toute la vie devant nous pour attendre de savoir ce que va faire un dictateur".
"Nous avons vu qu'il n'y a pas d'espoir de paix", a-t-il expliqué. Mercredi, il disait vouloir laisser au président Aristide une chance de démissionner. "Nous ne pouvons continuer à attendre qu'il se décide pendant que ses hommes tuent des gens (...) chaque jour des innocents sont tués, des maisons brûlées".
Mais le président Aristide a affirmé sur CNN qu'il ne démissionnerait pas. Il a assuré qu'une petite force internationale -"quelques dizaines" de soldats ou de policiers- pourrait inciter les rebelles à se retirer. "A tout moment, ces terroristes risquent de venir à Port-au-Prince et tuer des milliers de personnes", a-t-il dit au sujet des rebelles. Des centaines de ses partisans se sont massés devant le Palais national pour le défendre.
Les évacuations de ressortissants étrangers se poursuivaient jeudi. Un avion affrété par l'ambassade d'Espagne a quitté la République dominicaine pour évacuer une cinquantaine de ressortissants espagnols vivant en Haïti, selon l'ambassade.
Les garde-côtes américains ont annoncé qu'ils avaient interceptés plus de 500 Haïtiens fuyant leur pays à bord d'une dizaine de bateaux ces trois ou quatre derniers jours. Et ce quelques heures seulement après que le président George W. Bush a rappelé que les éventuels réfugiés haïtiens qui tenteraient de gagner le territoire américain seraient refoulés.
Pour me suivre en photos --- https://instagram.com/marie_strophe" onclick="window.open(this.href);return false;