Nicolas Macrozonaris...
Macrozonaris récolte encore
Nicolas Macrozonaris: déjà un nom qui fait vendre.
28 juillet 2004 – Le sprinteur Nicolas Macrozonaris vaut son pesant d'or avant même son départ pour Athènes. Déjà porte-parole pour une importante marque de chaussures de sport, l'athlète sera aussi au centre d'une campagne publicitaire majeure pour le compte de Coca-Cola.
La multinationale fabricante de boissons gazeuses, qui figure déjà sur la liste des commanditaires privilégiés du Comité international olympique (CIO), s'affichera en compagnie de Macrozonaris dans les abris-bus partout à travers le Québec durant la période des Jeux.
Les téléspectateurs auront aussi droit à un 30 secondes mettant en vedette un Macrozonaris version dessins animés « Colatoon ». La publicité montre quand et comment la carrière de Nicolas a commencé.
On se rappellera que Marc Gagnon et, plus récemment, le capitaine du Canadien de Montréal Saku Koivu se sont également pliés au jeu.
Nicolas Macrozonaris: déjà un nom qui fait vendre.
28 juillet 2004 – Le sprinteur Nicolas Macrozonaris vaut son pesant d'or avant même son départ pour Athènes. Déjà porte-parole pour une importante marque de chaussures de sport, l'athlète sera aussi au centre d'une campagne publicitaire majeure pour le compte de Coca-Cola.
La multinationale fabricante de boissons gazeuses, qui figure déjà sur la liste des commanditaires privilégiés du Comité international olympique (CIO), s'affichera en compagnie de Macrozonaris dans les abris-bus partout à travers le Québec durant la période des Jeux.
Les téléspectateurs auront aussi droit à un 30 secondes mettant en vedette un Macrozonaris version dessins animés « Colatoon ». La publicité montre quand et comment la carrière de Nicolas a commencé.
On se rappellera que Marc Gagnon et, plus récemment, le capitaine du Canadien de Montréal Saku Koivu se sont également pliés au jeu.
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Je l'aime beaucoup, il a une bonne attitude et je vais courir avec lui, soyez-en assurés.
[center][img]http://img.photobucket.com/albums/v401/canastasamba/avatar/theberge6a.jpg[/img]
[img]http://img.photobucket.com/albums/v401/canastasamba/avatar/sept.jpg[/img] https://www.lesnomadesenvr.com/forum.htm" onclick="window.open(this.href);return false; [img]http://img.photobucket.com/albums/v401/canastasamba/avatar/sept-1.jpg[/img][/center]
[img]http://img.photobucket.com/albums/v401/canastasamba/avatar/sept.jpg[/img] https://www.lesnomadesenvr.com/forum.htm" onclick="window.open(this.href);return false; [img]http://img.photobucket.com/albums/v401/canastasamba/avatar/sept-1.jpg[/img][/center]
Il a beaucoup de talent et de l'avenir...
mais je crois que son jeune äge, son manque d'expérience, les distractions mediatiques vont lui nuire.
j'aimerais bien qu'il passe en finale
mais je prévois défaite en 1/4 de finale...
peut etre que l'autre canadien dans son ombre pourrait se faufiler en 1/2 finale..
j'espere me tromper....
mais je crois que son jeune äge, son manque d'expérience, les distractions mediatiques vont lui nuire.
j'aimerais bien qu'il passe en finale
mais je prévois défaite en 1/4 de finale...
peut etre que l'autre canadien dans son ombre pourrait se faufiler en 1/2 finale..
j'espere me tromper....
La première fois que je l'ai vue....(il n'était pas connu du public, encore ) Une de ses premières entrvues :il disait qu'il avait commencé a courir dans sa rue , de sa maison a un trou ( nid de poule ) il courrait tout le temps que sa mère disait
Très sympatique , le gars ! go go go !
Très sympatique , le gars ! go go go !
[img]http://pic.aceboard.net/img/5397/7117/1162659281.gif[/img]
Rénatane a écritLa première fois que je l'ai vue....(il n'était pas connu du public, encore ) Une de ses premières entrvues :il disait qu'il avait commencé a courir dans sa rue , de sa maison a un trou ( nid de poule ) il courrait tout le temps que sa mère disait
Très sympatique , le gars ! go go go !
Je me rappelle qu'il avait déja dit en entrevue qu'à la suite de la victoire su 100m de Donovan Bailey aux Jeux d'Atlanta...il est sorti de chez lui (le soir même)...il a tracé une ligne de 100m et il a commencé à courir et calculer ses temps...le reste fait et fera parti de l'histoire dans quelques semaines...
Très sympatique , le gars ! go go go !
Je me rappelle qu'il avait déja dit en entrevue qu'à la suite de la victoire su 100m de Donovan Bailey aux Jeux d'Atlanta...il est sorti de chez lui (le soir même)...il a tracé une ligne de 100m et il a commencé à courir et calculer ses temps...le reste fait et fera parti de l'histoire dans quelques semaines...
Je le souhaite bonne chance et surtout de s'amuser, c'est l'important. Il est encore jeune, il aura encore d'Autres jeux olympiques pour lui sûrement, donc, si jamais ca ne fonctionne pas pour lui, il aura pris de l'expérience pour la prochaine fois. Mais, il semble avoir le talent, et surtout le désir! C'est important, parce que rendu là, tout le monde est bon, fait que dans le fond, lui qui a la meilleure et qui veut le plus sort toujours gagnant!
![Image](http://img855.imageshack.us/img855/3213/sophiepelletier001.jpg)
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Slick27 a écrit
Je me rappelle qu'il avait déja dit en entrevue qu'à la suite de la victoire su 100m de Donovan Bailey aux Jeux d'Atlanta...il est sorti de chez lui (le soir même)...il a tracé une ligne de 100m et il a commencé à courir et calculer ses temps...le reste fait et fera parti de l'histoire dans quelques semaines...
C'est vrai j'ai entendu la même histoire que toi.
Il faut qu'il se rendre loin celui-la, je compte sur lui pour la finale du 100 mètre Yé ben confiant dans ses capacités!!
Je me rappelle qu'il avait déja dit en entrevue qu'à la suite de la victoire su 100m de Donovan Bailey aux Jeux d'Atlanta...il est sorti de chez lui (le soir même)...il a tracé une ligne de 100m et il a commencé à courir et calculer ses temps...le reste fait et fera parti de l'histoire dans quelques semaines...
C'est vrai j'ai entendu la même histoire que toi.
Il faut qu'il se rendre loin celui-la, je compte sur lui pour la finale du 100 mètre Yé ben confiant dans ses capacités!!
Macrozonaris a retrouvé la confiance, mais ne se fait pas d'illusions
Mercredi 11 août 2004 - ATHENES (PC) - Nicolas Macrozonaris assure avoir réglé son différend avec l'entraîneur du relais canadien 4 x 100 mètres Glenroy Gilbert et le sprinter dit être prêt à s'acquitter de la tâche qu'on lui demandera afin d'aider le pays à remporter une médaille aux Jeux d'Athènes.
"Si on veut que je fasse le premier relais, je vais le faire", a-t-il affirmé, mercredi, à l'occasion d'un point de presse chez Reebok, qui est un de ses commanditaires.
Macrozonaris n'a fait que passer en Grèce, avant d'aller peaufiner son entraînement en Italie en vue des épreuves de qualification olympiques du 21 août.
Grosso modo, le Montréalais a dit avoir retrouvé quelque peu la confiance à la suite du chrono de 10,24 secondes qu'il a signé à l'entraînement à Montréal, jeudi dernier.
"Le plus important, c'est que je n'ai pas ressenti de douleur à la jambe droite", a-t-il dit.
Ralenti par les blessures cette année et détrôné par Pierre Brown à l'occasion des derniers championnats canadiens, Macrozonaris ne se berce pas d'illusions avant de courir dans son pays d'origine.
"Je connais une année difficile en raison surtout des blessures qui m'ont incommodé. Je manque d'entraînements de vitesse et je vais faire du rattrapage à ce chapitre au cours des prochains jours."
Actuellement, il pense qu'il pourrait faire un temps de 10,10 sur la piste rapide du stade d'Athènes, un temps insuffisant cependant pour monter sur le podium puisque le 100 mètres devrait être couru sous les 10 secondes, argue-t-il.
La paix avec Gilbert
Il estime que ses chances de gagner une médaille sont nettement meilleures au relais que dans l'épreuve individuelle. Il s'est dit prêt à travailler en équipe, sous la férule de Gilbert.
Aux championnats du monde d'athlétisme à Paris l'an dernier, Macrozonaris avait été exclu de l'équipe de relais parce qu'il exigeait qu'on l'utilise comme dernier coureur.
Admettant ses torts, Macrozonaris a mentionné avoir fait la paix avec Gilbert et tourné la page sur ce déplorable incident.
"Nous allons faire en sorte que ça fonctionne cette année parce que l'objectif est de regrouper les quatre gars les plus rapides pour tenter de remporter une médaille."
A Paris, le Canada était passé à un centième de seconde d'atteindre la finale, sans Macrozonaris.
L'équipe canadienne se trouve déjà en Italie, où elle a commencé l'entraînement, ce que ne savaient pas Macrozonaris et son conseiller Bruny Surin. Mauvais présage? On ne le croit pas.
Surin a fait remarquer que Macrozonaris est plus tendu depuis quelque temps parce qu'il est hanté par la crainte de décevoir les Canadiens et les Grecs.
"Il doit relaxer davantage. La pression est forte sur lui, les attentes sont élevées, a-t-il souligné. S'il arrive à se détendre sur la piste, j'estime qu'il peut courir en 9,9 secondes. Il doit améliorer ses départs et ses fins de courses. Il est trop crispé dans les derniers mètres."
Macrozonaris a dit qu'il ne pourra pas décrire avec des mots quels sentiments l'animeront quand il fera sa rentrée dans le stade, la semaine prochaine.
"Ici, je n'ai pas besoin de montrer mon passeport pour prouver que je suis de nationalité grecque. Avec un nom comme Macrozonaris, les gens le savent. Je suis un compétiteur. Je veux bien faire en Grèce", a-t-il résumé. --Message edité par slick27 le 2004-08-11 17:47:51--
Mercredi 11 août 2004 - ATHENES (PC) - Nicolas Macrozonaris assure avoir réglé son différend avec l'entraîneur du relais canadien 4 x 100 mètres Glenroy Gilbert et le sprinter dit être prêt à s'acquitter de la tâche qu'on lui demandera afin d'aider le pays à remporter une médaille aux Jeux d'Athènes.
"Si on veut que je fasse le premier relais, je vais le faire", a-t-il affirmé, mercredi, à l'occasion d'un point de presse chez Reebok, qui est un de ses commanditaires.
Macrozonaris n'a fait que passer en Grèce, avant d'aller peaufiner son entraînement en Italie en vue des épreuves de qualification olympiques du 21 août.
Grosso modo, le Montréalais a dit avoir retrouvé quelque peu la confiance à la suite du chrono de 10,24 secondes qu'il a signé à l'entraînement à Montréal, jeudi dernier.
"Le plus important, c'est que je n'ai pas ressenti de douleur à la jambe droite", a-t-il dit.
Ralenti par les blessures cette année et détrôné par Pierre Brown à l'occasion des derniers championnats canadiens, Macrozonaris ne se berce pas d'illusions avant de courir dans son pays d'origine.
"Je connais une année difficile en raison surtout des blessures qui m'ont incommodé. Je manque d'entraînements de vitesse et je vais faire du rattrapage à ce chapitre au cours des prochains jours."
Actuellement, il pense qu'il pourrait faire un temps de 10,10 sur la piste rapide du stade d'Athènes, un temps insuffisant cependant pour monter sur le podium puisque le 100 mètres devrait être couru sous les 10 secondes, argue-t-il.
La paix avec Gilbert
Il estime que ses chances de gagner une médaille sont nettement meilleures au relais que dans l'épreuve individuelle. Il s'est dit prêt à travailler en équipe, sous la férule de Gilbert.
Aux championnats du monde d'athlétisme à Paris l'an dernier, Macrozonaris avait été exclu de l'équipe de relais parce qu'il exigeait qu'on l'utilise comme dernier coureur.
Admettant ses torts, Macrozonaris a mentionné avoir fait la paix avec Gilbert et tourné la page sur ce déplorable incident.
"Nous allons faire en sorte que ça fonctionne cette année parce que l'objectif est de regrouper les quatre gars les plus rapides pour tenter de remporter une médaille."
A Paris, le Canada était passé à un centième de seconde d'atteindre la finale, sans Macrozonaris.
L'équipe canadienne se trouve déjà en Italie, où elle a commencé l'entraînement, ce que ne savaient pas Macrozonaris et son conseiller Bruny Surin. Mauvais présage? On ne le croit pas.
Surin a fait remarquer que Macrozonaris est plus tendu depuis quelque temps parce qu'il est hanté par la crainte de décevoir les Canadiens et les Grecs.
"Il doit relaxer davantage. La pression est forte sur lui, les attentes sont élevées, a-t-il souligné. S'il arrive à se détendre sur la piste, j'estime qu'il peut courir en 9,9 secondes. Il doit améliorer ses départs et ses fins de courses. Il est trop crispé dans les derniers mètres."
Macrozonaris a dit qu'il ne pourra pas décrire avec des mots quels sentiments l'animeront quand il fera sa rentrée dans le stade, la semaine prochaine.
"Ici, je n'ai pas besoin de montrer mon passeport pour prouver que je suis de nationalité grecque. Avec un nom comme Macrozonaris, les gens le savent. Je suis un compétiteur. Je veux bien faire en Grèce", a-t-il résumé. --Message edité par slick27 le 2004-08-11 17:47:51--
Nicolas Macrozonaris
En attendant le père Noël
Simon Drouin
La Presse
Fin juillet, trois semaines avant le grand départ pour Athènes, Nicolas Macrozonaris ne ferme pratiquement pas l'oeil de la nuit. Préoccupé, tourmenté, troublé ? Rien de tout ça, au contraire. Pour la première fois depuis des lustres, il ne ressent pas de douleur aux tendons derrière sa cuisse droite. Il sait qu'il pourra enfin pousser à fond à l'entraînement du lendemain et il exulte.
«J'étais comme un enfant qui attend le père Noël !» raconte Macrozonaris quelques jours plus tard, après une séance d'entraînement au centre Claude-Robillard.
C'est drôle, après avoir passé une journée à ses côtés, on n'a aucun mal à l'imaginer ainsi. Malgré ses 23 ans, Macrozonaris a toujours cette bouille d'adolescent qui en amuse certains mais en fait râler d'autres.
Malgré son statut, Macrozonaris ne mène pas une vie de star, loin s'en faut. Certes, l'argent des commanditaires lui permet de rouler dans un beau véhicule utilitaire sport, mais il demeure dans un sobre condo à Laval où il cohabite avec son frère aîné. Après une visite sommaire de son cinq et demi, il saute sur sa console Playstation, son passe-temps favori. Sa plus récente trouvaille: le jeu de guerre Socom 2. Il faut le voir éclater de rire lorsque le néophyte de La Presse se fait trouer le corps par un soldat américain. Un vrai gamin.
Quand il n'est pas sur la piste ou devant le Playstation, il sort avec ses amis au resto, au cinéma, au billard, au mini-putt ou à la Ronde. Depuis une mésaventure avec un client agressif, il a pratiquement coupé les sorties dans les clubs. «Je suis un gars normal. Mes responsabilités ne sont pas énormes, mais je ne prends rien pour acquis.»
La musique ? Que du hip hop, avec une passion particulière pour Tupac, un de ses héros dont il peut raconter la vie et la mort dans les moindres détails. «Avec Tupac, ça vient du coeur et je me reconnais là-dedans.» Dans son auto, il nous fait écouter sa propre version de chansons d'Eminem, des parodies décapantes aux propos qu'on ne peut reproduire en ces pages...
La conversation se poursuit au Subway du Carrefour Laval, où Nicolas nous entraîne pour le dîner. Il parle d'un autre de ses héros, nul autre que Pierre Elliott Trudeau. De toute évidence, les comportements parfois irrévérencieux de l'ancien premier ministre font les délices du jeune sprinter.
Au rayon de l'impudence, Macrozonaris ne donne pas sa place lui non plus. Lors de la conférence de presse annonçant les Championnats canadiens, sa sortie au sujet des standards olympiques jugés trop sévères a fait soupirer les dirigeants d'Athlétisme Canada. «Je suis un gars positif, mais quand il y a des affaires pas correctes, tu dois en parler. Je pourrais me la fermer, avoir mes commanditaires, faire mon argent, être content et m'en laver les mains. Mais je ne suis pas ce genre de gars.»
Aux Mondiaux de Paris, en 2003, Macrozonaris a été au centre d'une controverse lorsqu'il s'est chicané avec l'entraîneur des relais, Glenroy Gilbert. À son retour au pays, Reebok, son principal commanditaire, lui a payé un cours de relation avec les médias, histoire de calmer le jeu.
«J'ai accepté, relate Macrozonaris. Dans la vie, tu ne connais pas tout, je suis toujours ouvert à apprendre des choses. J'ai intégré quelques conseils, mais la plupart, je les ai mis de côté. Si j'acceptais tout, crois-moi, je serais ennuyant pas à peu près! Ce sont des choses très simples, mais ce n'est pas moi. Je regarde Britney Spears ne dire que des choses positives à la télé, seulement pour ne pas faire de la controverse. Ce n'est pas correct, ce n'est pas moi.»
Ce franc-parler ne doit toutefois pas être perçu comme de l'arrogance. Macrozonaris est plutôt généreux et hyper-poli, du genre à interrompre une interview pour s'entretenir quelques minutes avec une partisane âgée qui l'admire. Un charmeur, quoi, qui ne se gêne pas pour dire tout ce qui lui passe par la tête.
Physiquement, l'athlète de six pieds et 172 livres n'a rien d'un sprinteur traditionnel. D'abord, il est Blanc, une rareté dans les blocs de départ. Pas de gros muscles non plus. Malgré des efforts au cours de l'hiver, il n'est pas parvenu à ajouter une livre à sa charpente. Ses mollets, particulièrement gros, le distinguent aussi des autres sprinters, dotés de mollets plus effilés, comme le fait remarquer son entraîneur, Daniel St-Hilaire.
Pratiquement inconnu, le sprinter lavallois avait 19 ans lors de sa première participation aux Jeux olympiques, en 2000, à Sydney. Les attentes étaient forcément minimes, voire inexistantes. Il a été éliminé dès la première ronde avec un chrono de 10.45 secondes. Rien de bien grave.
Quatre ans plus tard, la donne a changé. Macrozonaris est devenu champion canadien (avant de se faire ravir son titre par Pierre Browne en juillet). En mai 2003, à Mexico, il a battu l'Américain Tim Montgomery à sa première sortie après son record du monde. Les médias et les commanditaires ont suivi. Il a fait beaucoup parler de lui, en bien mais souvent en mal, avec l'histoire du relais aux Mondiaux de Paris, en 2003. Et, ça frappe l'imaginaire, il s'en va courir en Grèce, pays d'origine de son père et berceau de l'olympisme.
En dépit de sa désinvolture apparente, Macrozonaris est au courant de ce changement dans les attentes. «Avant, c'est ce que je disais: Je suis content d'être ici, je ne vais pas gagner une médaille, je suis là pour apprendre. Beaucoup de gens m'ont critiqué pour ça, disant que ce n'était pas l'attitude à avoir. Mais je regrette, ça l'était. À 19 ans, tu vas aux Jeux pour t'ouvrir les yeux, explorer, prendre de l'expérience, t'amuser et faire la compétition avec les meilleurs du monde. Maintenant, ce n'est plus le cas. Je ne veux pas faire un voyage pour aller voir des cousins.»
Le hic, c'est que la saison 2004 a été particulièrement difficile, marquée par les blessures et les piètres chronos. Pendant qu'en juillet-août, les cracks de la discipline prenaient leurs marques en Europe, Macrozonaris tentait de trouver sa vitesse sur la piste de Claude-Robillard. Ainsi, quand un quidam lui demandait s'il avait hâte de se rendre à Athènes, le jeune sprinter répondait machinalement «oui», alors qu'il pensait le contraire.
«Hey, j'ai du travail à faire, s'explique-t-il. Je ne veux pas aller là-bas pour rien faire. Je regarde le tableau et ce sera même difficile de rentrer dans la demi-finale. Très dur. Mon coach et moi, on travaille toujours dans la vérité. Avant les Championnats canadiens, il m'a fait asseoir et m'a dit la vérité: Nic, sans vouloir te décourager, je dois te dire que t'as manqué 13 entraînements de vitesse. As-tu une idée de ce que ça représente ? Il a ajouté: Ça va être dur pour toi. Ne sois pas surpris si tu ne gagnes pas ou si tu finis cinquième. C'est correct. Si tu ne peux pas faire face à la vérité, tu auras de très gros problèmes. Ce n'est pas négatif, ça. C'est être honnête et sérieux et regarder la situation en face.»
Cette mise en perspective ne veut pas dire que Macrozonaris a perdu toute ambition pour Athènes. Avec un bon départ et une bonne accélération, il croit possible d'atteindre la finale, «où tout peut arriver». «Le gagnant courra juste en dessous de 10, peut-être 9.91, prévoit-il. Je sens que je suis presque là. Si tu réussis ta meilleure performance personnelle et que tu cours en bas de 10, t'as une médaille dans la poche.»
Les deux premières rondes du 100 mètres seront disputées le 21 août au stade olympique d'Athènes. Les demi-finales et la finale seront présentées le lendemain. Ça tombe bien, c'est la date du 24e anniversaire de naissance de Macrozonaris, qui souhaite bien sûr être au boulot pour cette journée ô combien spéciale. Chose certaine, aucun adversaire ne sera là pour lui faire de cadeau... ou jouer au père Noël.
SON HORAIRE
100 mètres Qualifications: 21 août; demi-finale et finale: 22 août
Relais 4x100 mètres Demi-finale et finale: 27 août
En attendant le père Noël
Simon Drouin
La Presse
Fin juillet, trois semaines avant le grand départ pour Athènes, Nicolas Macrozonaris ne ferme pratiquement pas l'oeil de la nuit. Préoccupé, tourmenté, troublé ? Rien de tout ça, au contraire. Pour la première fois depuis des lustres, il ne ressent pas de douleur aux tendons derrière sa cuisse droite. Il sait qu'il pourra enfin pousser à fond à l'entraînement du lendemain et il exulte.
«J'étais comme un enfant qui attend le père Noël !» raconte Macrozonaris quelques jours plus tard, après une séance d'entraînement au centre Claude-Robillard.
C'est drôle, après avoir passé une journée à ses côtés, on n'a aucun mal à l'imaginer ainsi. Malgré ses 23 ans, Macrozonaris a toujours cette bouille d'adolescent qui en amuse certains mais en fait râler d'autres.
Malgré son statut, Macrozonaris ne mène pas une vie de star, loin s'en faut. Certes, l'argent des commanditaires lui permet de rouler dans un beau véhicule utilitaire sport, mais il demeure dans un sobre condo à Laval où il cohabite avec son frère aîné. Après une visite sommaire de son cinq et demi, il saute sur sa console Playstation, son passe-temps favori. Sa plus récente trouvaille: le jeu de guerre Socom 2. Il faut le voir éclater de rire lorsque le néophyte de La Presse se fait trouer le corps par un soldat américain. Un vrai gamin.
Quand il n'est pas sur la piste ou devant le Playstation, il sort avec ses amis au resto, au cinéma, au billard, au mini-putt ou à la Ronde. Depuis une mésaventure avec un client agressif, il a pratiquement coupé les sorties dans les clubs. «Je suis un gars normal. Mes responsabilités ne sont pas énormes, mais je ne prends rien pour acquis.»
La musique ? Que du hip hop, avec une passion particulière pour Tupac, un de ses héros dont il peut raconter la vie et la mort dans les moindres détails. «Avec Tupac, ça vient du coeur et je me reconnais là-dedans.» Dans son auto, il nous fait écouter sa propre version de chansons d'Eminem, des parodies décapantes aux propos qu'on ne peut reproduire en ces pages...
La conversation se poursuit au Subway du Carrefour Laval, où Nicolas nous entraîne pour le dîner. Il parle d'un autre de ses héros, nul autre que Pierre Elliott Trudeau. De toute évidence, les comportements parfois irrévérencieux de l'ancien premier ministre font les délices du jeune sprinter.
Au rayon de l'impudence, Macrozonaris ne donne pas sa place lui non plus. Lors de la conférence de presse annonçant les Championnats canadiens, sa sortie au sujet des standards olympiques jugés trop sévères a fait soupirer les dirigeants d'Athlétisme Canada. «Je suis un gars positif, mais quand il y a des affaires pas correctes, tu dois en parler. Je pourrais me la fermer, avoir mes commanditaires, faire mon argent, être content et m'en laver les mains. Mais je ne suis pas ce genre de gars.»
Aux Mondiaux de Paris, en 2003, Macrozonaris a été au centre d'une controverse lorsqu'il s'est chicané avec l'entraîneur des relais, Glenroy Gilbert. À son retour au pays, Reebok, son principal commanditaire, lui a payé un cours de relation avec les médias, histoire de calmer le jeu.
«J'ai accepté, relate Macrozonaris. Dans la vie, tu ne connais pas tout, je suis toujours ouvert à apprendre des choses. J'ai intégré quelques conseils, mais la plupart, je les ai mis de côté. Si j'acceptais tout, crois-moi, je serais ennuyant pas à peu près! Ce sont des choses très simples, mais ce n'est pas moi. Je regarde Britney Spears ne dire que des choses positives à la télé, seulement pour ne pas faire de la controverse. Ce n'est pas correct, ce n'est pas moi.»
Ce franc-parler ne doit toutefois pas être perçu comme de l'arrogance. Macrozonaris est plutôt généreux et hyper-poli, du genre à interrompre une interview pour s'entretenir quelques minutes avec une partisane âgée qui l'admire. Un charmeur, quoi, qui ne se gêne pas pour dire tout ce qui lui passe par la tête.
Physiquement, l'athlète de six pieds et 172 livres n'a rien d'un sprinteur traditionnel. D'abord, il est Blanc, une rareté dans les blocs de départ. Pas de gros muscles non plus. Malgré des efforts au cours de l'hiver, il n'est pas parvenu à ajouter une livre à sa charpente. Ses mollets, particulièrement gros, le distinguent aussi des autres sprinters, dotés de mollets plus effilés, comme le fait remarquer son entraîneur, Daniel St-Hilaire.
Pratiquement inconnu, le sprinter lavallois avait 19 ans lors de sa première participation aux Jeux olympiques, en 2000, à Sydney. Les attentes étaient forcément minimes, voire inexistantes. Il a été éliminé dès la première ronde avec un chrono de 10.45 secondes. Rien de bien grave.
Quatre ans plus tard, la donne a changé. Macrozonaris est devenu champion canadien (avant de se faire ravir son titre par Pierre Browne en juillet). En mai 2003, à Mexico, il a battu l'Américain Tim Montgomery à sa première sortie après son record du monde. Les médias et les commanditaires ont suivi. Il a fait beaucoup parler de lui, en bien mais souvent en mal, avec l'histoire du relais aux Mondiaux de Paris, en 2003. Et, ça frappe l'imaginaire, il s'en va courir en Grèce, pays d'origine de son père et berceau de l'olympisme.
En dépit de sa désinvolture apparente, Macrozonaris est au courant de ce changement dans les attentes. «Avant, c'est ce que je disais: Je suis content d'être ici, je ne vais pas gagner une médaille, je suis là pour apprendre. Beaucoup de gens m'ont critiqué pour ça, disant que ce n'était pas l'attitude à avoir. Mais je regrette, ça l'était. À 19 ans, tu vas aux Jeux pour t'ouvrir les yeux, explorer, prendre de l'expérience, t'amuser et faire la compétition avec les meilleurs du monde. Maintenant, ce n'est plus le cas. Je ne veux pas faire un voyage pour aller voir des cousins.»
Le hic, c'est que la saison 2004 a été particulièrement difficile, marquée par les blessures et les piètres chronos. Pendant qu'en juillet-août, les cracks de la discipline prenaient leurs marques en Europe, Macrozonaris tentait de trouver sa vitesse sur la piste de Claude-Robillard. Ainsi, quand un quidam lui demandait s'il avait hâte de se rendre à Athènes, le jeune sprinter répondait machinalement «oui», alors qu'il pensait le contraire.
«Hey, j'ai du travail à faire, s'explique-t-il. Je ne veux pas aller là-bas pour rien faire. Je regarde le tableau et ce sera même difficile de rentrer dans la demi-finale. Très dur. Mon coach et moi, on travaille toujours dans la vérité. Avant les Championnats canadiens, il m'a fait asseoir et m'a dit la vérité: Nic, sans vouloir te décourager, je dois te dire que t'as manqué 13 entraînements de vitesse. As-tu une idée de ce que ça représente ? Il a ajouté: Ça va être dur pour toi. Ne sois pas surpris si tu ne gagnes pas ou si tu finis cinquième. C'est correct. Si tu ne peux pas faire face à la vérité, tu auras de très gros problèmes. Ce n'est pas négatif, ça. C'est être honnête et sérieux et regarder la situation en face.»
Cette mise en perspective ne veut pas dire que Macrozonaris a perdu toute ambition pour Athènes. Avec un bon départ et une bonne accélération, il croit possible d'atteindre la finale, «où tout peut arriver». «Le gagnant courra juste en dessous de 10, peut-être 9.91, prévoit-il. Je sens que je suis presque là. Si tu réussis ta meilleure performance personnelle et que tu cours en bas de 10, t'as une médaille dans la poche.»
Les deux premières rondes du 100 mètres seront disputées le 21 août au stade olympique d'Athènes. Les demi-finales et la finale seront présentées le lendemain. Ça tombe bien, c'est la date du 24e anniversaire de naissance de Macrozonaris, qui souhaite bien sûr être au boulot pour cette journée ô combien spéciale. Chose certaine, aucun adversaire ne sera là pour lui faire de cadeau... ou jouer au père Noël.
SON HORAIRE
100 mètres Qualifications: 21 août; demi-finale et finale: 22 août
Relais 4x100 mètres Demi-finale et finale: 27 août
Bisous a écritC'est dommage mais je ne crois pas qu'il puisse rivaliser avec les grosses jambes artificielles remplies de suppléments des américains ...
Avec les histoires de dopage aux États-Unis...je crois qu'il seront assez low profile durant les compéttions...j'ai vraiment un feeling que Mac aura des chances...
Avec les histoires de dopage aux États-Unis...je crois qu'il seront assez low profile durant les compéttions...j'ai vraiment un feeling que Mac aura des chances...
Le rêve de Macrozonaris
Simon Drouin
La Presse
Athènes
C'était couru d'avance, Nicolas Macrozonaris allait voler le show à cette conférence de presse de l'équipe canadienne d'athlétisme, jeudi après-midi, à Athènes.
Le jeune sprinter est comme un poisson dans l'eau devant les micros et les caméras. Ce point de presse était pour lui la première occasion de s'exprimer publiquement depuis le début de ces Jeux olympiques qui se déroulent dans le pays d'origine de son père. À un certain moment, on a même vu l'entraîneur-chef Alex Gardiner se fermer les yeux, l'air de se dire : «Que va-t-il encore nous sortir...»
Ce fut un rêve qu'il avait fait la veille. Macrozonaris gagnait la course en 9.83 secondes, un record canadien, et nul autre que Bruny Surin, codétenteur de cette marque, finissait deuxième !
«Je ne sais pas trop ce que ça veut dire», a lancé Macrozonaris, qui, dimanche, aimerait bien célébrer son 24e anniversaire en participant à la finale du 100 mètres plutôt de la regarder des gradins. «Ce serait un beau cadeau d'anniversaire, mais c'est avant tout un rêve», a dit celui qui a charmé les bénévoles dans la salle en s'exprimant en grec.
Un peu plus tard, en racontant les détails de ce rêve mystérieux, Macrozonaris a demandé aux représentants de la presse francophone s'il avait manqué de respect à Bruny Surin, son agent. «Ce n'était qu'un rêve...» l'a rassuré un collègue.
Avec une saison marquée par les blessures et les performances en demi-teinte, les chances de Macrozonaris de franchir le premier la ligne d'arrivée dimanche soir sont en effet bien minces. Dans son cas, l'objectif est une amélioration de son 12e rang obtenu aux Mondiaux de 2003 à Paris, a souligné Gardiner.
Chose certaine, cette blessure à deux tendons derrière le genou droit a grandement ralenti sa préparation en vue des Jeux olympiques. Macrozonaris est cependant convaincu qu'il sera en mesure de donner sa pleine mesure en course. Son objectif : courir en bas de 10.20, ce qui, croit-il, lui donnerait une chance honnête de se faufiler jusqu'à la finale.
Un chrono de 10.24 réussi il y a deux semaines à l'entraînement à Montréal l'a passablement rassuré sur sa condition. «C'est mon troisième temps cette année. Et je ne me suis pas donné à 100 %, de peur de me briser quelque chose avant les Jeux. J'ai regardé mon entraîneur et je lui ai dit : Les choses vont bien.»
Le relais
À la fin de la conférence de presse, une douzaine de reporters se sont rués sur Glenroy Gilbert, l'entraîneur du relais 4x100 mètres. L'épreuve ne se met en branle que jeudi, mais après ce qui est survenu à Paris, un peu tout le monde flaire le parfum de la controverse.
Rien n'est définitif, mais Gilbert, médaillé d'or dans cette épreuve aux Jeux d'Atlanta en 1996, a déjà une bonne idée de son équipe. Selon toute vraisemblance, Macrozonaris sera le premier à partir, suivi d'Anson Henry, Charles Allen, spécialiste du 110 haies et capitaine du relais, et Pierre Browne, nouveau champion national. Pourquoi Browne comme finisseur ? Parce que pour l'instant, il est le Canadien le plus rapide sur 100 mètres, a expliqué Gilbert.
«Il a dit ça ?» a réagi Macrozonaris quand on lui a rapporté ces propos. Ça ne s'est pourtant pas passé comme ça à Paris, semblait être le sous-entendu derrière cette réponse. Le sprinter lavallois s'est cependant assuré de ne pas rallumer le feu de la controverse, se contentant de dire que «les règlements changent chaque année».
L'affaire Kenteris
Par ailleurs, Macrozonaris s'est bien sûr fait interroger sur l'exclusion du sprinter grec Kostas Kenteris des Jeux olympiques. Il est venu à la défense de celui avec qui il a discuté à quelques reprises depuis 2000.
«Je suis désolé pour lui. Je ne suis pas au courant de tous les détails, mais je crois qu'il y a eu un problème de communication ou quelque chose de ce genre. Je ne dis pas que ce qu'il fait est correct ou non. Je crois seulement qu'on ne lui a pas donné la possibilité de s'exprimer et qu'on ne lui a jamais donné le mérite auquel il avait droit après sa médaille d'or aux Championnats du monde. Tout le monde était fâché et jaloux, et on l'a traîné dans la boue.»
L'accident de moto, tu crois à ça ? «Je ne connais pas les faits. Je ne peux donc pas avoir une opinion là-dessus.» Et ces tests escamotés ? «Ça ne m'est jamais arrivé. Je n'ai pas tout cet argent pour voyager à travers le monde; je ne suis donc pas dur à trouver, je suis à mon condo...»
Cela dit, les épreuves d'athlétisme commencent ce soir au Stade olympique. À surveiller, les demi-finales du 5000 mètres féminin, alors qu'Émilie Mondor devra jouer du coude pour se frayer un chemin jusqu'à la finale de lundi. L'objectif de l'équipe canadienne au cours des 10 prochains jours ? Un podium -sans doute Perdita Felicien, championne du monde au 100 haies - et un taux de réussite de 75 % en ce qui concerne les places parmi les 12 premiers, a souhaité Gardiner, soit grosso modo les exigences du Comité olympiques canadien.
Simon Drouin
La Presse
Athènes
C'était couru d'avance, Nicolas Macrozonaris allait voler le show à cette conférence de presse de l'équipe canadienne d'athlétisme, jeudi après-midi, à Athènes.
Le jeune sprinter est comme un poisson dans l'eau devant les micros et les caméras. Ce point de presse était pour lui la première occasion de s'exprimer publiquement depuis le début de ces Jeux olympiques qui se déroulent dans le pays d'origine de son père. À un certain moment, on a même vu l'entraîneur-chef Alex Gardiner se fermer les yeux, l'air de se dire : «Que va-t-il encore nous sortir...»
Ce fut un rêve qu'il avait fait la veille. Macrozonaris gagnait la course en 9.83 secondes, un record canadien, et nul autre que Bruny Surin, codétenteur de cette marque, finissait deuxième !
«Je ne sais pas trop ce que ça veut dire», a lancé Macrozonaris, qui, dimanche, aimerait bien célébrer son 24e anniversaire en participant à la finale du 100 mètres plutôt de la regarder des gradins. «Ce serait un beau cadeau d'anniversaire, mais c'est avant tout un rêve», a dit celui qui a charmé les bénévoles dans la salle en s'exprimant en grec.
Un peu plus tard, en racontant les détails de ce rêve mystérieux, Macrozonaris a demandé aux représentants de la presse francophone s'il avait manqué de respect à Bruny Surin, son agent. «Ce n'était qu'un rêve...» l'a rassuré un collègue.
Avec une saison marquée par les blessures et les performances en demi-teinte, les chances de Macrozonaris de franchir le premier la ligne d'arrivée dimanche soir sont en effet bien minces. Dans son cas, l'objectif est une amélioration de son 12e rang obtenu aux Mondiaux de 2003 à Paris, a souligné Gardiner.
Chose certaine, cette blessure à deux tendons derrière le genou droit a grandement ralenti sa préparation en vue des Jeux olympiques. Macrozonaris est cependant convaincu qu'il sera en mesure de donner sa pleine mesure en course. Son objectif : courir en bas de 10.20, ce qui, croit-il, lui donnerait une chance honnête de se faufiler jusqu'à la finale.
Un chrono de 10.24 réussi il y a deux semaines à l'entraînement à Montréal l'a passablement rassuré sur sa condition. «C'est mon troisième temps cette année. Et je ne me suis pas donné à 100 %, de peur de me briser quelque chose avant les Jeux. J'ai regardé mon entraîneur et je lui ai dit : Les choses vont bien.»
Le relais
À la fin de la conférence de presse, une douzaine de reporters se sont rués sur Glenroy Gilbert, l'entraîneur du relais 4x100 mètres. L'épreuve ne se met en branle que jeudi, mais après ce qui est survenu à Paris, un peu tout le monde flaire le parfum de la controverse.
Rien n'est définitif, mais Gilbert, médaillé d'or dans cette épreuve aux Jeux d'Atlanta en 1996, a déjà une bonne idée de son équipe. Selon toute vraisemblance, Macrozonaris sera le premier à partir, suivi d'Anson Henry, Charles Allen, spécialiste du 110 haies et capitaine du relais, et Pierre Browne, nouveau champion national. Pourquoi Browne comme finisseur ? Parce que pour l'instant, il est le Canadien le plus rapide sur 100 mètres, a expliqué Gilbert.
«Il a dit ça ?» a réagi Macrozonaris quand on lui a rapporté ces propos. Ça ne s'est pourtant pas passé comme ça à Paris, semblait être le sous-entendu derrière cette réponse. Le sprinter lavallois s'est cependant assuré de ne pas rallumer le feu de la controverse, se contentant de dire que «les règlements changent chaque année».
L'affaire Kenteris
Par ailleurs, Macrozonaris s'est bien sûr fait interroger sur l'exclusion du sprinter grec Kostas Kenteris des Jeux olympiques. Il est venu à la défense de celui avec qui il a discuté à quelques reprises depuis 2000.
«Je suis désolé pour lui. Je ne suis pas au courant de tous les détails, mais je crois qu'il y a eu un problème de communication ou quelque chose de ce genre. Je ne dis pas que ce qu'il fait est correct ou non. Je crois seulement qu'on ne lui a pas donné la possibilité de s'exprimer et qu'on ne lui a jamais donné le mérite auquel il avait droit après sa médaille d'or aux Championnats du monde. Tout le monde était fâché et jaloux, et on l'a traîné dans la boue.»
L'accident de moto, tu crois à ça ? «Je ne connais pas les faits. Je ne peux donc pas avoir une opinion là-dessus.» Et ces tests escamotés ? «Ça ne m'est jamais arrivé. Je n'ai pas tout cet argent pour voyager à travers le monde; je ne suis donc pas dur à trouver, je suis à mon condo...»
Cela dit, les épreuves d'athlétisme commencent ce soir au Stade olympique. À surveiller, les demi-finales du 5000 mètres féminin, alors qu'Émilie Mondor devra jouer du coude pour se frayer un chemin jusqu'à la finale de lundi. L'objectif de l'équipe canadienne au cours des 10 prochains jours ? Un podium -sans doute Perdita Felicien, championne du monde au 100 haies - et un taux de réussite de 75 % en ce qui concerne les places parmi les 12 premiers, a souhaité Gardiner, soit grosso modo les exigences du Comité olympiques canadien.