ÉCRIVAIN ET JOURNALISTE: Décès de Gil Courtemanche

Des potins, des tendances, des idées mode et déco... bref notre webzine !
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39522
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

ÉCRIVAIN ET JOURNALISTE: Décès de Gil Courtemanche

Message par Anya »

Écrivain
L'auteur et journaliste Gil Courtemanche est mort

19/08/2011 13h03| Mis à jour à 18h17

Image

Mélanie Marquis
La Presse Canadienne
Montréal

L'écrivain et journaliste Gil Courtemanche est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi des suites d'un cancer du larynx. Sa fille Anne-Marie a indiqué qu'il était hospitalisé depuis quelques semaines. Il avait eu 68 ans la veille.

Né en 1943 à Montréal, Gil Courtemanche s'est fait connaître comme journaliste, puis analyste de la politique internationale. Il a notamment travaillé à la Société Radio-Canada et au journal Le Soleil. Il écrivait jusqu'à il y a deux mois une chronique dans le quotidien montréalais Le Devoir.

Gil Courtemanche avait aussi contribué à fonder Le Jour, quotidien indépendantiste du milieu des années 1970, en compagnie d'Yves Michaud.

«C'était un excellent journaliste avec une bonne maîtrise de la langue, ce qui est rare aujourd'hui», s'est remémoré M. Michaud. «Il a toujours eu une sorte de nostalgie, il y avait quelque chose de désespéré en lui qui fait qu'il ne trouvait pas le monde très drôle. Il menait une sorte de quête d'absolu jamais assouvie.»

Ses qualités de journaliste avaient été reconnues par le National Magazine Award for Political Reporting, qui lui avait décerné un prix en 1998.

«Gil Courtemanche a toujours fait preuve d'un très vif esprit d'analyse porté par une franchise intellectuelle exemplaire», a déclaré dans un communiqué la ministre de la Culture, Christine St-Pierre, elle-même ancienne journaliste. «Ses livres et son travail en information révèlent un homme de talent soucieux d'équité, de solidarité et de justice sociale.»

M. Courtemanche a également connu un grand succès en tant qu'écrivain. Son premier roman, Un dimanche à la piscine à Kigali, paru en 2002, a été traduit en 23 langues, et a été adapté pour le cinéma par Robert Favreau en 2006.

L'ouvrage, qui traitait du terrible génocide survenu au Rwanda en avril 1994, a remporté le Prix des libraires du Québec (2001), le Prix de la Cadière d'Azur (2004) et le prix «Hommage du public» aux Prix des libraires du Québec en 2008.

Un autre de ses livres, Une belle mort, paru en 2005, a également été porté à l'écran par Léa Pool, en 2010, sous le titre La Dernière Fugue.

«Ce n'est pas la possibilité de la mort qui me tue, mais la vie. L'absence des pas dans le corridor. On découvre toujours trop tard que l'amour est parti», affirmait l'auteur lors d'une entrevue accordée à l'émission Christiane Charette en mai 2010. Il venait alors de lancer son plus récent roman, une autofiction intitulée Je ne veux pas mourir seul (2009).

Gil Courtemanche était reconnu pour son franc-parler, ses prises de position contre les injustices sociales et ses fines analyses des conflits qui secouent le monde. Entre les mois d'avril 2008 et novembre 2009, il a d'ailleurs été consultant auprès du procureur en chef de la Cour pénale internationale.

«Être polémiste et essayer de s'attaquer aux vices de ce monde, ce n'est pas toujours une carrière facile, a fait valoir Yves Michaud. Gil voulait corriger les travers de ce monde. Il faut avoir de l'audace pour faire ça (...) Gil voulait toujours refaire le monde à chaque ligne qu'il écrivait.»

Sa fille Anne-Marie, qui a elle aussi travaillé dans le domaine journalistique, se souviendra de son père comme d'un homme très rigoureux qui avait un regard unique sur le monde et «qui a toujours vécu selon ses principes même quand il n'en avait pas les moyens».

«Probablement parce qu'il avait de très grands principes et une très grande rigueur, il pouvait être «malcommode» à ses heures et avoir mauvais caractère, mais je pense qu'au-delà de ça, c'est quelqu'un qui a apporté beaucoup au paysage journalistique au Québec», a affirmé Mme Courtemanche.

Au cours des dernières années, Gil Courtemanche avait consacré beaucoup d'énergie et de nombreuses chroniques à dénoncer le sort des employés du Journal de Montréal, qui ont été mis en lock-out par Quebecor pendant plus de deux ans. Par solidarité, l'écrivain avait même demandé, en novembre 2010, à ce que son nom soit retiré de la liste des finalistes des Prix littéraires Archambault, puisque ces librairies appartiennent à Quebecor.

M. Courtemanche laisse dans le deuil sa mère, sa fille, sa petite-fille, quatre soeurs et un frère. Des détails sur la cérémonie funéraire seront communiqués ultérieurement.

http://www.cyberpresse.ca/arts/livres/2 ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Dernière modification par Anya le ven. août 19, 2011 9:38 pm, modifié 2 fois.
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39522
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Message par Anya »

Le Vendredi 19 août 2011 | Mise en ligne à 14h07
Gil Courtemanche est mort
Patrick Lagacé

L’écrivain et journaliste Gil Courtemanche, auteur d’Un dimanche à la piscine à Kigali et chroniqueur au Devoir, est mort d’un cancer. D’autres feront l’éloge de ce social-démocrate engagé, qui prenait le bord des négligés, dénonçait les viols du tiers-monde et les abus du pouvoir économique triomphant dans nos sociétés industrialisées. J’aimerais simplement, en cette journée triste, signaler un vieux reportage de M. Courtemanche à l’époque où il était journaliste à Radio-Canada, en 1973. Un reportage-éditorial sur la banlieue, symbole d’un certain bonheur, pour ne pas dire d’un bonheur certain. Cette banlieue, c’est celle où j’ai grandi. Il y a dans ce topo tout Gil Courtemanche, le pamphlétaire qu’il allait devenir.

Il est ici, sur le site des archives de Radio-Canada.

À lire, aussi, ce texte de Chantal Guy où Courtemanche se montre sans pudeur.

Publié le 04 mai 2010 à 07h25 | Mis à jour le 04 mai 2010 à 07h27
Gil Courtemanche: face à la mort, face à l'amour
Chantal Guy
La Presse

Ce nouveau roman, Je ne veux pas mourir seul, Gil Courtemanche estime l'avoir écrit comme une épitaphe. Ce n'est pas tant le cancer du larynx qui l'a rongé et poussé à cette autofiction que la peine amoureuse, la perte d'une femme qu'il aimait plus que tout au monde. Il veut qu'on sache, lorsque viendra l'éloge funèbre, que l'essentiel n'aura pas été sa carrière de journaliste et ses succès littéraires. «Je tenais plus à cet amour qu'à la vie comme telle, et je l'ai perdu. J'ai raté ma vie.»

Si la vie ne l'a pas épargné ces derniers temps, Gil Courtemanche s'épargne encore moins. À peine remis de ses traitements pour le cancer du larynx, il avoue avoir recommencé à fumer. Très peu - surtout comparé à l'époque où il fumait trois paquets par jour - mais «c'est la seule chose qui me détend totalement. C'est ridicule».

La preuve est aussi ce nouveau roman, dans lequel il se livre sans pudeur et sans pitié pour lui-même. Un récit très personnel - il ne s'embarrasse pas du «Je est un autre», c'est Gil Courtemanche qui parle - sur son ratage amoureux et son cancer. La décrépitude du corps, l'échec, la douleur, la détresse, l'écrivain raconte tout, sans détour. La peine d'amour y est manifestement pire que la maladie. «Je pense que les gens qui écrivent ont un devoir d'impudeur, dit-il. C'est tellement mal vu. Surtout chez les hommes.»

Un roman qui alterne entre la vie et la mort, à chaque chapitre. La vie ayant été tous les moments passés avec celle qu'il aimait, la mort tout ce qui se vit maintenant sans elle. La maladie serait presque un détail si l'aimée était là. La disparition des sentiments, c'est la disparition de la vraie vie, croit-il. «Le cancer, c'est la vie animale, mécanique. C'est une constatation, bêtement. Alors que la disparition de l'amour, ça remet ce que tu es, toi-même, en question.»

«Je croyais profondément que le bonheur et l'amour protégeaient contre les maladies», écrit-il... Tout en affirmant qu'il aurait changé ses mauvaises habitudes, et ses mauvaises attitudes, si elle le lui avait demandé. «Mais les femmes se lassent de deviner l'amour de leur homme. Et elles ont raison.»

Le bonheur est la pire injustice que Dieu a faite à l'homme, selon lui. Les intellectuels s'en défendent en n'y croyant pas, mais Gil Courtemanche, qui se considère aux «trois quarts intellectuel», y a cru. «J'ai découvert un peu tard qu'à choisir entre le succès de Un dimanche à la piscine à Kigali (deux millions d'exemplaires vendus dans le monde) et faire pour un soir la cuisine à ma blonde, je préfère lui faire la cuisine.»

Il espère que son témoignage servira au moins à d'autres, comme ce fut le cas pour tous ses romans, jusqu'à Le monde, le lézard et moi paru cet automne. «J'écris pour le con qui refuse de se faire embrasser par sa blonde en public, alors qu'elle est sur le point de le quitter, même s'il en est follement amoureux.»

Je trouve aussi que la parole est donnée seulement à ceux qui sont bien, les «résilients» qui passent à la télé, qui racontent comment ils ont vaincu le cancer, comment ils ont retrouvé la femme de leur vie, qui font de la raquette à 92 ans... Ce n'est pas honteux d'être désespéré.»

Je ne veux pas mourir seul est finalement une longue lettre d'amour, il le confirme, mais elle n'a pas été écrite dans le but de reconquérir la femme perdue. «C'est plutôt une lettre d'amour pour que tous sachent que je l'aimais autant. C'est peut-être une lettre d'amour aux autres, pour ceux qui sont en train de vivre la même chose.»

Croit-il encore, malgré tout, à l'amour et au bonheur? «Ah, pas pour moi. Je suis trop vieux, réplique-t-il spontanément. Mais pour les autres, oui. Enfin... Disons que j'y crois encore un peu pour moi, mais ce serait un amour qui n'aurait pas le même nom. J'ai assez raté l'amour que j'ai appris à aimer. Mais si je disais à quelqu'un «je t'aime», ce «je t'aime» aurait un tout autre sens. Pas le sens du «je t'aime» original et originel.»

http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/20 ... ECRAN1POS4" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39522
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Message par Anya »

Gil Courtemanche 1943-2011 - L'homme aux douces colères
Lisa-Marie Gervais
20 août 2011

Image

D'une fougue impétueuse, obstiné, parfois intraitable mais toujours brillant. Le journaliste, essayiste et écrivain Gil Courtemanche aura dit cent fois tout haut ce que plusieurs pensaient tout bas. Nul n'oubliera sa voix posée et rauque, à l'âpreté accentuée par les multiples traitements reçus pour combattre un cancer du larynx. À la fin, elle n'était qu'un souffle. Un souffle finalement éteint, car l'auteur du célébré Un dimanche à la piscine à Kigali est mort dans la nuit de jeudi à hier d'une hémorragie cérébrale. Il avait 68 ans.

Lui qui ne voulait pas mourir seul, comme le dit le titre de son autofiction si personnelle, aura rendu son dernier souffle en état d'abandon. Sentant encore les relents d'une peine d'amour. «Il avait appris son cancer peu après sa séparation. Oui, c'était une crainte pour lui de finir sa vie seul, de ne pas avoir d'amour. En ce sens, il s'est sûrement senti seul, a raconté sa soeur Sylvie Courtemanche, la voix brisée. Mais on était une grosse famille et il y avait toujours quelqu'un qui passait le voir, nous ou nos conjoints. On lui amenait ses journaux. Il ne pouvait pas parler. On ne l'a pas laissé seul.»

Né à Montréal, Gil Courtemanche embrasse la vocation de journaliste alors qu'il a à peine 20 ans. À compter de 1962 et pendant près de 30 ans, on le verra sur plusieurs scènes, notamment à Télé-Québec, où il conçoit en 1978 Contact, la première émission d'affaires publiques de la chaîne, et à Radio-Canada, où il sera tantôt animateur, analyste, correspondant et grand reporter. Fin observateur et excellent vulgarisateur, il écrira sur la famine en Éthiopie, la guerre au Liban, le génocide au Rwanda. Il fera voir les misères du monde, qu'il semblait si bien comprendre. «Il se reconnaissait, d'une certaine façon, mieux dans le malheur des autres que dans le bonheur», a dit sa fille Anne-Marie.

Une mort subite

Demeuré convalescent, peu de gens le savaient à nouveau malade. Son départ a frappé de plein fouet. À commencer par le directeur des éditions du Boréal, Pascal Assathiany, à qui Gil Courtemanche avait dernièrement envoyé des textes en vue d'un prochain recueil. «Comme toutes choses de cet ordre qui arrivent subitement, c'est un choc. On perd une voix. On ne le lira plus», dit M. Assathiany. Après ses Douces colères, qu'il a publiées en 1989, et Nouvelles Douces colères en 1999, cet ouvrage en préparation aurait été une fois de plus l'expression de cette intarissable indignation. «Il était en colère tout le temps, mais c'est ce qui faisait sa force. Il n'est pas de ces gens qui se satisfont béatement.»

Impossible à museler, ce Gil Courtemanche. Tout récemment, il rassurait la rédactrice en chef du Devoir en disant espérer reprendre sa chronique du samedi dès septembre. Pas de doute que même au plus fort de ce mal qui le rongeait, il était attendu. «Il avait peur que l'irrégularité de ses chroniques en raison de sa maladie lui fasse perdre sa tribune. Il n'en a jamais été question, on tenait à cette parole-là», souligne Josée Boileau.

Même qu'elle avait été désirée, cette voix militante qui vociférait à gauche, sans filtre aucun. «Ce genre de point de vue qui dérangeait l'establishement était important pour une presse indépendante comme la nôtre. Il n'y a pas de doute que c'était un plus que de l'avoir», note l'ancien rédacteur en chef du Devoir Jean-Robert Sansfaçon, qui avait senti le besoin de confier une chronique à ce libre-penseur de la gauche, il y a exactement dix ans.

C'était au temps d'Un dimanche à la piscine à Kigali, que Gil Courtemanche avait écrit à temps perdu, assis au bar de Mille collines au Rwanda. En plus d'être porté au grand écran par Robert Favreau, ce succès critique et populaire a été traduit dans plus de 20 langues et lui a valu le Prix des libraires. Cela aurait facilité par la suite l'ouverture des portes du Tribunal pénal international à La Haye, où il a agi comme conseiller au bureau du procureur.

Pas si douces colères

Gil Courtemanche, c'était l'homme des Douces colères, mais qui n'étaient, au fond, pas toujours douces. Par ses paroles incendiaires, son caractère «soupe au lait» — dira sa soeur Sylvie —, son air malcommode, Gil Courtemanche s'attirait souvent les foudres des gens autour de lui. Brandissant sa liberté de parole à bout de bras, il ne mâchait pas ses mots pour défendre une cause. Quitte à se retrouver seul au front, à se clochardiser. C'est ainsi qu'il a refusé d'être en lice pour les Grands Prix littéraires Archambault, affirmant ainsi son appui aux journalistes du Journal de Montréal mis en lockout par leur employeur, Quebecor.

Les retentissants coups d'éclat de ce «franc du collier» sont signes qu'il ne fait pas de concession avec la vie, ni avec les puissants de ce monde. «C'est sa marque», constate M. Assathiany. Sa fille Anne-Marie aurait apprécié un peu plus de dentelle. «Il ne disait pas toujours les choses de façon élégante et ça lui posait problème. Il pouvait aussi refuser des emplois payants parce que c'était contre ses principes. Ils étaient plus importants que tout», dit-elle. Il s'est tenu debout, son père. C'est aujourd'hui un legs dont elle s'enorgueillit.

Ça, et son amour des voyages et de la musique. Passionné de jazz, Gil Courtemanche couvrait pour des journaux les festivals. Il est aussi l'auteur de la chanson Les Yeux de la faim, mise en musique par Jean Robitaille, une sorte de We Are the World québécois, composé pour les victimes de la famine en Éthiopie dans les années 80. Et certains seraient étonnés d'apprendre que cet intellectuel et spécialiste de politique internationale a réalisé des documentaires sur Kashtin et Roch Voisine, et collaboré... à la série Moi et l'autre.

«Je ne comprenais pas [...] pourquoi il n'est pas possible d'aimer Céline Dion et Ravel avec autant de passion et pourquoi aimer Les Plouffe me mettait en conflit d'intérêts avec mon amour de Rimbaud, écrivait-il dans Douces colères. Pourtant ce sont les mêmes larmes que je verse quand j'apprends la mort de René Lévesque, quand j'écoute Lady in Red de Chris de Burgh et lorsque dans les années cinquante, Tony Leswick a donné la coupe Stanley à Detroit en prolongation, avec un faible lancer de la ligne bleue.»

Un tendre sans pudeur

Sous des dehors de vieux garçon mal engueulé et arrogant, Gil Courtemanche était avant tout un homme sensible. «À part lorsqu'on partait une discussion enflammée sur la politique, ce n'était pas Gil qui prenait le plus la parole autour de la table chez nous. Les personnes qui crient le plus fort ne sont pas les moins sensibles, soutient sa soeur Sylvie, qui dirige les Francouvertes. Gil, c'était un tendre dans le fin fond.»

Cette tendresse a surtout transparu dans ses romans, écrits d'une plume divine, dont deux sur quatre ont été portés au grand écran. Son dernier livre, Je ne veux pas mourir seul, a été livré sans pudeur. Un roman sur son cancer et la rupture d'avec la femme de sa vie, qu'il revendique comme «autofiction». «Le contenu, c'est de "l'auto", la fiction n'étant là que comme un crémage sur un gâteau funèbre», disait-il l'hiver dernier en entrevue radiophonique.

La mort, la vie, la mort, la vie. Ainsi était rythmé de chapitre en chapitre son dernier ouvrage, cette épitaphe sur l'amoureux de la vie qu'il a été. Et comme toujours, la mort, inexorable, a fini par s'imposer au dernier chapitre.

http://www.ledevoir.com/culture/actuali ... es-coleres" onclick="window.open(this.href);return false;


Sa dernière chronique
La fatigue du rêve
Gil Courtemanche 25 juin 2011 Québec
http://www.ledevoir.com/politique/quebe ... ue-du-reve" onclick="window.open(this.href);return false;
Répondre

Revenir à « LE KIOSQUE »